Il y a vingt-trois ans, les attentats du 11 septembre 2001 ont bouleversé le monde. Ce jour tragique a non seulement provoqué des répercussions immédiates aux États-Unis, mais a également contribué à déstabiliser le Moyen-Orient pour des décennies. Parmi les conflits exacerbés par cet événement, le conflit israélo-palestinien, la montée de l’islamisme radical, et la state of affairs en Syrie et au Liban ressortent particulièrement. Un quart de siècle plus tard, la région reste embourbée dans des crises sans fin, sans perspective de paix sturdy.
Le conflit israélo-palestinien : une deadlock sans fin
Le conflit israélo-palestinien est l’une des plus anciennes crises non résolues du Moyen-Orient, et il proceed de cristalliser les tensions régionales. Depuis 2001, la state of affairs n’a fait qu’empirer, avec une absence totale de perspective pour un règlement. Alors que l’on aurait pu espérer qu’après les Accords d’Oslo dans les années 1990, une answer à deux États émerge, les décennies suivantes ont montré un durcissement des positions, tant du côté israélien que palestinien.
L’invasion américaine de l’Irak en 2003, qui visait à transformer le Moyen-Orient par une série d’interventions, a paradoxalement renforcé les groupes radicaux et nationalistes dans la région, y compris parmi les Palestiniens. À partir de 2006, le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza, marquant un tournant vers un islamisme politique radical dans la lutte contre Israël. Les bombardements successifs de Gaza par l’armée israélienne, les cycles de violences, et l’isolement économique du territoire palestinien ont radicalisé les esprits, tandis que la Cisjordanie, sous l’Autorité palestinienne plus modérée, proceed de se réduire comme peau de chagrin face à la colonisation israélienne.
L’absence de toute véritable initiative de paix internationale, malgré des tentatives sporadiques, a consolidé cette deadlock. Les accords d’Abraham de 2020, qui ont vu plusieurs pays arabes normaliser leurs relations avec Israël, ont davantage isolé la trigger palestinienne sans rien offrir en échange. Pour beaucoup d’analystes, cela marque la fin officielle de la « answer à deux États » comme cadre viable pour une paix sturdy.
La montée de l’islamisme radical
En parallèle de l’aggravation du conflit israélo-palestinien, le Moyen-Orient a été marqué par la montée de l’islamisme radical, un phénomène déjà présent avant le 11 septembre, mais qui s’est accéléré par la suite. Al-Qaïda, responsable des attentats de 2001, est devenu un symbole de cette radicalisation globale, mais c’est l’irruption de Daech (l’État islamique) qui a bouleversé la région.
Profitant du chaos en Irak après l’invasion américaine et du vide laissé par l’effondrement des establishments irakiennes, Daech a proclamé un « califat » en 2014, s’étendant sur de vastes territoires en Irak et en Syrie. Cette montée fulgurante a été facilitée par la frustration des populations sunnites marginalisées, mais aussi par l’affaiblissement des États-nations traditionnels. En Syrie, la guerre civile déclenchée en 2011 a permis à des groupes djihadistes de prospérer dans des zones de non-droit, compliquant encore davantage la state of affairs sécuritaire et politique.
L’islamisme radical est également devenu un outil pour de nombreux acteurs non étatiques et milices au Moyen-Orient. Le Hezbollah libanais, par exemple, bien qu’appartenant à une mouvance chiite, a capitalisé sur l’instabilité pour renforcer son emprise au Liban et dans la région. En Irak, des milices pro-iraniennes ont pris de plus en plus de poids, tandis qu’en Syrie, des groupes islamistes radicaux continuent de dominer certaines poches de résistance contre le régime de Bachar el-Assad.
La Syrie : une guerre interminable
La guerre civile syrienne, qui a éclaté en 2011 dans le sillage des printemps arabes, est l’un des conflits les plus meurtriers et dévastateurs du XXIe siècle. Ce qui a commencé comme une révolte populaire contre le régime autoritaire de Bachar el-Assad s’est rapidement transformé en un conflit régional et worldwide, impliquant de nombreux acteurs étrangers : la Russie, l’Iran, la Turquie, et les États-Unis, entre autres.
Au-delà des ambitions géopolitiques, la guerre en Syrie a révélé les profondes fractures sociales et religieuses qui divisent le pays. Elle a aussi mis en lumière la brutalité des régimes autoritaires dans la région et leur capacité à se maintenir au pouvoir coûte que coûte, même au prix de centaines de milliers de vies perdues et de hundreds of thousands de réfugiés.
Cette guerre a également servi de terreau fertile pour l’émergence de Daech, qui a exploité l’anarchie pour établir son califat en Syrie et en Irak. Bien que Daech ait été officiellement vaincu en 2019, l’idéologie qui l’a porté reste bien vivante, et la Syrie reste une poudrière où des conflits de basse intensité se poursuivent.
Le Liban : une crise systémique
Dans ce contexte régional chaotique, le Liban, un petit pays historiquement marqué par son pluralisme confessionnel, n’a pas été épargné. Depuis les années 2000, le Liban a été plongé dans une spirale descendante. Les conséquences de la guerre civile syrienne, qui a provoqué l’afflux de plus de 1,5 million de réfugiés syriens au Liban, ont exacerbé une économie déjà fragile. Le Hezbollah, devenu un acteur politique majeur, a renforcé son emprise sur la scène libanaise, notamment à travers sa participation au conflit syrien aux côtés du régime d’Assad.
Les attentats du 11 septembre ont également marqué un tournant pour le Hezbollah, qui a vu sa branche militaire figurer sur les listes des organisations terroristes de nombreux pays occidentaux. Cependant, le Hezbollah a su consolider son pouvoir politique à Beyrouth, s’imposant comme un faiseur de rois dans la vie politique libanaise, malgré des sanctions économiques croissantes à son encontre.
Aujourd’hui, le Liban est confronté à l’une des pires crises économiques de son histoire. La corruption généralisée, l’effondrement de la monnaie, et la défaillance de l’État ont plongé la inhabitants dans une pauvreté sans précédent. Le pays, autrefois considéré comme la Suisse du Moyen-Orient, est au bord du gouffre. Les explosions du port de Beyrouth en août 2020, qui ont dévasté la capitale, ont symbolisé la faillite totale des élites libanaises.
Alors que le Liban se retrouve en proie à une crise existentielle, son avenir est plus incertain que jamais. L’absence de réformes, la paralysie politique, et l’incapacité de la communauté internationale à aider efficacement un pays gangréné par les conflits d’intérêts plongent le pays dans un cercle vicieux.
Un bilan amer
Le 11 septembre 2001 a profondément modifié le Moyen-Orient. L’interventionnisme occidental a échoué à apporter la stabilité espérée, et les conflits se sont enchaînés, rendant la région encore plus fragile qu’elle ne l’était au début du siècle. Le conflit israélo-palestinien, la montée de l’islamisme radical, la guerre en Syrie, et l’effondrement du Liban sont autant de signes que les cicatrices laissées par ces deux décennies de guerre et de violence ne se refermeront pas de sitôt.
Face à l’absence de views pour un règlement sturdy des conflits, la radicalisation proceed de prospérer, tandis que les États-nations sont de plus en plus affaiblis. Si une leçon peut être tirée de ces vingt-trois années post-11 septembre, c’est que la paix dans la région ne pourra jamais être imposée de l’extérieur. Elle ne viendra que lorsque les acteurs locaux et internationaux accepteront de prendre en compte la complexité des sociétés du Moyen-Orient et les aspirations profondes de ses peuples.