Depuis octobre 2023, le Moyen-Orient est le théâtre d’une escalade de tensions sans précédent. Le conflit opposant Israël à Gaza a déjà engendré des pertes humaines, des déplacements massifs et des impacts économiques considérables. Toutefois, la perspective d’une guerre généralisée suscite des inquiétudes croissantes dans un contexte de prochaines représailles iraniennes et du Hezbollah suite à l’assassinat de Haniyeh à Téhéran et de Fouad Chokor à Beyrouth. Il convient donc examiner les conséquences potentielles d’un tel conflit pour Israël, en s’appuyant sur les données et estimations disponibles, avec des comparaisons à la guerre entre Israël et le Liban en 2006.
Ces données sont toutes points de données publiées par la presse israélienne.
Prologue: le coût du conflit à Gaza pour Israël
Pertes Humaines et Déplacements de Inhabitants
Civiles : Depuis le déclenchement des hostilités en octobre 2023, Israël a déploré plus de 1 478 morts, dont 1 139 civils.
Militaires : Des centaines de soldats israéliens ont perdu la vie lors des opérations en cours à Gaza.
Déplacements de inhabitants : En dix mois de conflit, plus d’un million d’Israéliens ont fui le pays par crainte d’une escalade. De plus, le nord d’Israël compte déjà 100 000 déplacés internes.
Coût direct de la guerre : Depuis le 7 octobre 2023, le conflit a duré environ 10 mois, soit environ 300 jours. Avec un coût estimé à 1 milliard de shekels par jour, le conflit a coûté à Israël environ 300 milliards de shekels (soit environ 73,8 milliards de {dollars}). À titre de comparaison, la guerre de 2006 avait coûté à l’économie israélienne environ 3,5 milliards de {dollars}. Les coûts actuels sont donc des dizaines de fois plus élevés, reflétant l’échelle et la durée du conflit.
Funds et croissance économique : Face à ces dépenses colossales, Israël a dû réviser son funds nationwide, anticipant une augmentation significative du déficit. En 2006, bien que l’économie israélienne ait subi un coup dur, elle avait pu se redresser rapidement après la guerre. Cependant, la prolongation du conflit actuel et l’ampleur des destructions pourraient mener à une récession en 2024, un scénario bien plus sombre que celui de 2006.
Le Scénario d’un Conflit Généralisé au Moyen-Orient
Dans l’hypothèse d’une escalade impliquant Israël, les conséquences humaines, militaires et économiques pourraient être beaucoup plus dévastatrices, avec un conflit qui pourrait durer au moins trois mois, bien plus lengthy que les 34 jours de la guerre de 2006.
Pertes Humaines
Civiles : Plus de 5 000 morts pourraient être déplorés, surtout si les attaques ciblent les grandes villes et infrastructures critiques. En comparaison, lors du conflit de 2006 entre Israël et le Hezbollah, 46 civils israéliens avaient été tués. Ce chiffre montre une intensification dramatique des hostilités et des pertes civiles potentielles dans un conflit généralisé. Avec l’arsenal renforcé du Hezbollah, les consultants estiment que les victimes civiles pourraient se compter par centaines voire des milliers en cas de conflit majeur, notamment si des zones densément peuplées sont ciblées.
Lors de la guerre de 2006, environ 300 000 Israéliens avaient fui le nord du pays. Les déplacements massifs actuels, notamment l’exode de nombreux Israéliens ayant la double nationalité, sont d’une ampleur bien supérieure, signalant une crise démographique et sociale sans précédent. On peut imaginer que le déplacement interne de inhabitants sera encore plus vital en cas de conflit généralisé.
Militaires : Entre 2 000 et 3 000 soldats israéliens pourraient périr, surtout si les combats au sol s’intensifient. En comparaison, le Hezbollah pourrait subir des pertes militaires estimées entre 5 000 et 8 000 combattants. En 2006, le Hezbollah avait perdu environ 500 à 600 combattants, ce qui signifie que le conflit actuel pourrait être bien plus meurtrier pour les forces en présence. Le mouvement chiite a aussi acquis une expérience au fight plus importante, induite par la guerre civile en Syrie. Il a acquis du savoir-faire aussi sur de nouvelles applied sciences, l’utilisation de drones, and so forth… ainsi qu’une profondeur géographique plus importante.
Si on examine les chiffres avec ceux des autorités libanaises qui s’attendent à 50 000 morts en cas de scénario non contrôlé, on voit ici que le bilan civil israélien est moins élevé, notamment parce que les israéliens sont mieux équipés au niveau bunker alors que le Liban n’a pas de politique visant à offrir des bunkers à sa inhabitants et plus encore, les israéliens utilisent généralement des bombes de 900 kilo beaucoup plus létales comme on le voit à Gaza et qui ont des effets sismiques alors que les missiles du Hezbollah ont un effet pénétrant moins importants.
Difficultés prévisibles sur le Entrance Libanais
Israël fait face à des défis majeurs pour pénétrer les lignes de défense au Liban. Le Hezbollah, avec son réseau complexe de fortifications et ses tactiques asymétriques, a considérablement freiné les avancées israéliennes. En 2006, l’armée israélienne avait également rencontré une résistance farouche du Hezbollah, mais les défenses actuelles semblent encore plus élaborées et difficiles à percer. Ces difficultés révèlent une state of affairs où les règles du jeu semblent changer, notamment en raison des faiblesses observées dans le système de défense anti-aérien israélien. Bien qu’Israël puisse bénéficier du soutien militaire des États-Unis, ces faiblesses exposent le pays à des risques accrus, modifiant ainsi la dynamique du conflit. Il est également vital de noter que le sud du Liban serait probablement le seul entrance terrestre externe significatif, automotive il semble peu possible que le conflit s’étende de manière importante en Syrie. Toutefois, les combats à Gaza et éventuellement en Cisjordanie pourraient également mobiliser une grande partie de l’armée israélienne, ajoutant une pression supplémentaire sur ses capacités militaires.
Menaces Réciproques : Israël et le Hezbollah
La rigidity entre Israël et le Hezbollah est palpable. Des mesures de réciprocité ont été établies : si Israël cible l’aéroport de Beyrouth, le Hezbollah menace de frapper l’aéroport Ben Gourion. De même, Tel Aviv pourrait être visée si Beyrouth est attaquée. Le port de Haïfa, contenant des produits chimiques, et les plateformes pétrolières israéliennes pourraient également être ciblés en représailles à des attaques sur les centrales électriques ou le port de Beyrouth. Le chef du Hezbollah a également indiqué dans un discours que les Israéliens pourraient perdre jusqu’à 150 milliards de {dollars} si les infrastructures économiques, les usines, et les biens productifs étaient détruits, notamment dans le nord d’Israël. En outre, le Hezbollah pourrait également cibler des installations aériennes clés, empêchant ainsi Israël de mettre en œuvre une suprématie aérienne, ce qui serait un coup sévère pour la stratégie militaire israélienne. En 2006, Israël avait utilisé sa suprématie aérienne pour dominer le ciel libanais, mais un tel avantage pourrait être remis en query dans le conflit actuel.
Vulnérabilité des Infrastructures et Communications
Depuis l’escalade des tensions en octobre 2023, Israël se prépare activement à un attainable conflit majeur avec le Hezbollah, qui possède un arsenal de roquettes et de missiles succesful de frapper en profondeur le territoire israélien. En 2006, le Hezbollah avait tiré environ 4 000 roquettes sur Israël, provoquant d’importants dégâts matériels. Aujourd’hui, avec un arsenal plus sophistiqué et des capacités de frappe plus précises, le Hezbollah pourrait causer des dommages encore plus significatifs. On voit d’ailleurs les drones du Hezbollah survoler de manière efficient des websites majeurs en Israël comme le port de Haïfa et présenter des photos de celui-ci.
Infrastructures Énergétiques et Téléphoniques
Le Hezbollah peut cibler précisément les centrales électriques, les raffineries et les réseaux de télécommunications. Des frappes sur ces infrastructures pourraient entraîner des coupures d’électricité prolongées, impactant les foyers et des providers essentiels comme les hôpitaux. Contrairement au Liban, où la totalité de l’électricité est désormais fournie par des générateurs privés, Israël n’est pas habitué à recourir à des options d’urgence à grande échelle. Cette dépendance aux infrastructures nationales pourrait rendre Israël plus vulnérable en temps de guerre, compliquant la gestion d’une crise énergétique. Le système libanais, bien que fragile et coûteux, s’est révélé plus résilient face aux coupures prolongées, permettant une continuité des providers essentiels malgré des circumstances extrêmes.
Mesures Préventives
Pour anticiper d’éventuelles perturbations, les autorités israéliennes ont distribué des téléphones satellites à leurs ministres, garantissant la continuité des communications gouvernementales même si les réseaux traditionnels sont endommagés.
Influence Économique d’un Conflit avec le Hezbollah
Les projections sont alarmantes. Un conflit prolongé avec le Hezbollah pourrait coûter à l’économie israélienne jusqu’à 111 milliards de shekels (environ 30 milliards de {dollars}) d’ici fin 2024. Ce montant inclut les dépenses sécuritaires, les coûts de réparation des infrastructures, l’aide aux civils déplacés et la perte de productivité due à la mobilisation des réservistes. En 2006, les dommages économiques avaient été significatifs, mais les menaces actuelles de pertes pouvant atteindre 150 milliards de {dollars} si les infrastructures économiques, les usines, et les biens productifs du nord du pays étaient détruits, signalent un potentiel de destruction bien plus élevé. La région nord d’Israël pourrait voir ses activités économiques quasiment paralysées, avec une chute de 70 % de l’emploi pendant un mois de conflit intense.
Opposition à une Guerre Totale
Face à ces scénarios catastrophiques, une opposition significative à une guerre totale au Moyen-Orient émerge en Israël. Tant les responsables du renseignement que les militaires et les acteurs économiques clés expriment des réserves profondes quant à un tel scénario. Ils craignent que les conséquences humaines, militaires et économiques soient insoutenables pour Israël. Les coûts directs, les risques d’une déstabilisation prolongée, et les pertes potentielles en vies humaines sont jugés trop élevés, menaçant non seulement la sécurité nationale, mais aussi la stabilité économique et sociale du pays. Cette opposition rappelle que, malgré les tensions croissantes, une escalade vers une guerre totale pourrait entraîner des conséquences irréparables pour Israël et la région. Toutefois, les dirigeants politiques, notamment Benjamin Netanyahu, ne semblent pas être rationnels dans leur prise de décision et leur compréhension des risques pour Israël, semblant justement faire passer leurs intérêts de survie politique avant ceux de leur pays. Cela est particulièrement seen dans les récentes actions menées par Israël, telles que le bombardement du consulat iranien à Damas, l’assassinat d’Ismaël Haniyeh à Téhéran lors d’une opération revendiquée par Israël, ainsi que deux autres assassinats à Beyrouth par un drone israélien, ciblant un dirigeant du Hamas et un autre du Hezbollah. Ces opérations, bien que spectaculaires, risquent de provoquer une escalade incontrôlée aux conséquences potentiellement dévastatrices.
Un conflit généralisé au Moyen-Orient impliquant Israël aurait des conséquences dévastatrices, tant sur le plan humain qu’économique. Les pertes seraient non seulement immédiates mais auraient également des répercussions à lengthy terme sur la stabilité régionale et mondiale. Face à ces views sombres, la recherche de options diplomatiques et de désescalade est plus que jamais cruciale pour éviter une disaster humanitaire et économique sans précédent.
De plus, le risque que de nombreux Israéliens, en particulier ceux ayant la double nationalité, choisissent de ne pas revenir en Israël pourrait aggraver les défis démographiques et économiques à lengthy terme pour le pays. Il est essential de souligner que de nombreux Israéliens ont émigré en Israël non pas par idéologie, mais en raison d’un sentiment d’insécurité dans leurs pays d’origine, pour recommencer une nouvelle vie, souvent sur fond d’incitations financières offertes par le gouvernement israélien pour coloniser. Cependant, l’offre de sécurité, qui était l’une des principales motivations pour ces émigrations, s’est effondrée avec les événements récents du conflit et l’absence de perspective de paix avec les pays arabes notamment. Cette state of affairs pourrait provoquer une désillusion profonde et inciter de nombreux citoyens à quitter Israël, accentuant encore les tensions sociales et économiques.
En comparant à la guerre de 2006, le conflit actuel présente des enjeux et des risques bien plus élevés, tant pour Israël que pour l’ensemble de la région, justifiant les réticences des acteurs clés israéliens à s’engager dans une guerre totale.