Des pertes humaines croissantes
Les violences ont déjà causé la mort de 585 personnes au Liban, dont la majorité sont des combattants du Hezbollah, ainsi qu’au moins 128 civils, selon un décompte de l’AFP. Du côté israélien, 23 soldats et 26 civils ont été tués, y compris dans les hauteurs du Golan annexées. Les tensions se sont exacerbées à la suite d’une frappe israélienne sur Beyrouth le mois dernier, qui a coûté la vie à Fouad Shukur, un haut commandant du Hezbollah. Cette attaque avait également été suivie d’un autre raid en Iran, attribué à Israël, qui avait tué le chief politique du Hamas, Ismail Haniyeh.
Des violations aériennes condamnées
Dans le cadre de ces affrontements, la mission permanente du Liban auprès des Nations Unies a déposé une plainte au Conseil de sécurité pour dénoncer les violations répétées de son espace aérien par des avions de chasse israéliens. Ces survols, qui incluent souvent des passages en rase-motte accompagnés de détonations sonores, constituent selon le Liban une violation flagrante de sa souveraineté ainsi que de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette dernière, adoptée en 2006, met en place un cadre de cessez-le-feu après la guerre de juillet entre Israël et le Hezbollah.
Les récentes frappes israéliennes ont ciblé plusieurs localités du sud du Liban, dont Aita al-Shaab et Kfarshouba, ainsi que les régions proches de la frontière comme Tallousa. Des bombardements israéliens ont également été signalés dans la nuit de lundi à mardi dans les villages de Houla, Markaba et Qabrikha, provoquant des blessures chez plusieurs civils, notamment à trigger de l’inhalation de phosphore blanc.
Vers une escalade incontrôlée ?
L’assassinat de Fouad Shukur et la mort de plusieurs civils ont ravivé les craintes d’une escalade majeure dans le conflit, surtout après que des responsables politiques libanais ont affirmé que la riposte du Hezbollah à la frappe meurtrière de la banlieue sud de Beyrouth était « imminente ». Selon certaines sources, la résistance du Hezbollah à lancer cette contre-attaque immédiate était liée aux efforts de médiation en cours, notamment de la half des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar, pour tenter de parvenir à un accord de cessez-le-feu et un échange de prisonniers. Cependant, l’intransigeance du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu semble avoir compromis les discussions de paix lors des négociations récentes à Doha.
Cette scenario tendue proceed d’inquiéter la communauté internationale, qui craint que les affrontements à la frontière libano-israélienne ne déclenchent un conflit plus massive dans la région.
Le conflit entre Israël et le Hezbollah montre peu de signes d’apaisement, avec des échanges de tirs de plus en plus fréquents et des répercussions sur les populations civiles des deux côtés de la frontière. Les efforts diplomatiques peinent à porter leurs fruits face à la détermination des deux events à répondre aux attaques. Tant que ces tensions persistent, le risque d’une escalade majeure reste omniprésent, menaçant de déstabiliser encore davantage une région déjà en proie à de nombreuses crises.