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Le déplacement du soutien occidental des chrétiens d’Orient vers Israël est un phénomène qui s’est construit progressivement à travers des décennies de réajustements géopolitiques, religieux, et idéologiques. Il a été influencé par de nombreux facteurs, y compris le contexte du conflit israélo-palestinien, la montée de l’islamisme, et l’affect grandissante des milieux pro-israéliens aux États-Unis et en Europe. Ce développement a eu des répercussions directes sur les chrétiens du Moyen-Orient, notamment en Palestine, qui se retrouvent souvent pris entre deux feux dans ce conflit inextricable.
1. L’instrumentalisation du conflit israélo-palestinien et la marginalisation des chrétiens palestiniens
Le conflit israélo-palestinien a joué un rôle central dans le réajustement des priorités des puissances occidentales au Moyen-Orient. Depuis la création de l’État d’Israël en 1948, cette query a dominé la politique étrangère des États-Unis et de nombreux pays européens dans la région. Ce conflit a engendré une polarisation des positions, où le soutien à Israël est devenu un impératif stratégique pour certains pays occidentaux, tandis que la trigger palestinienne a également reçu un soutien fort, bien que limité, de la half d’autres nations et mouvements de la société civile internationale.
Les chrétiens palestiniens, qui représentent une petite minorité dans les Territoires palestiniens, se sont retrouvés marginalisés dans ce contexte. Selon les données du Patriarcat latin de Jérusalem, la inhabitants chrétienne en Palestine a diminué de façon spectaculaire au cours des dernières décennies. En 1948, on estimait que les chrétiens représentaient environ 15 % de la inhabitants palestinienne, alors qu’aujourd’hui, ils ne représentent plus que 1 à 2 % dans les Territoires palestiniens, avec environ 50 000 à 100 000 chrétiens vivant entre la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza.
La diminution de la communauté chrétienne palestinienne est le résultat de plusieurs facteurs, dont l’émigration due aux tensions politiques et économiques, l’occupation israélienne, les restrictions de mouvement, et la détérioration des circumstances de vie en raison du conflit. Les chrétiens palestiniens se trouvent souvent dans une place complexe, devant à la fois gérer les pressions de l’occupation israélienne et les tensions internes au sein de la société palestinienne, où la montée de mouvements islamistes comme le Hamas peut rendre leur scenario encore plus précaire.
Malgré ces défis, les milieux pro-israéliens ont habilement utilisé le conflit pour détourner l’consideration des souffrances des chrétiens palestiniens, insistant plutôt sur la nécessité de soutenir Israël en tant que seule démocratie de la région. Ce discours a contribué à marginaliser davantage les chrétiens d’Orient, en particulier les Palestiniens, dans l’opinion publique occidentale.
2. L’affect des milieux pro-israéliens aux États-Unis : chiffres et faits
L’affect des milieux pro-israéliens, en particulier aux États-Unis, a joué un rôle fondamental dans le déplacement du soutien occidental vers Israël. Le foyer pro-israélien est l’un des plus puissants de Washington, avec des organisations comme l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), qui disposent d’un price range annuel estimé à plusieurs dizaines de tens of millions de {dollars}. L’AIPAC, par exemple, a réussi à mobiliser une giant partie du Congrès américain en faveur d’un soutien inconditionnel à Israël, ce qui a eu un affect direct sur la politique étrangère américaine au Moyen-Orient.
D’après un rapport du Middle for Responsive Politics, entre 1998 et 2022, les contributions des lobbys pro-israéliens aux campagnes électorales américaines ont dépassé les 100 tens of millions de {dollars}. Ce financement massif, combiné à une stratégie de lobbying efficace, a permis à Israël de maintenir une relation privilégiée avec les États-Unis, malgré les nombreuses violations des droits humains dénoncées par les organisations internationales dans le cadre de l’occupation des territoires palestiniens.
Parallèlement, les milieux pro-israéliens ont aussi construit un discours qui oppose Israël à l’islamisme radical, notamment après les attentats du 11 septembre 2001. Ce discours a été particulièrement efficace pour convaincre l’opinion publique américaine que le soutien à Israël faisait partie intégrante de la lutte contre le terrorisme islamiste. Cela a contribué à reléguer au second plan les préoccupations relations aux chrétiens d’Orient, y compris les chrétiens palestiniens, qui étaient eux aussi confrontés à la montée de l’extrémisme islamiste dans leur propre région.
3. Le rôle des évangéliques et des chrétiens sionistes
Les évangéliques américains jouent un rôle essential dans le soutien inconditionnel à Israël. Selon une enquête du Pew Analysis Middle en 2018, environ 80 % des évangéliques américains soutiennent Israël, souvent pour des raisons théologiques. Ils considèrent le rétablissement d’Israël comme une étape clé dans la réalisation des prophéties bibliques, en vue du retour du Christ. Ce mouvement, appelé christianisme sioniste, a exercé une affect considérable sur la politique étrangère américaine, en particulier sous les administrations républicaines.
Des personnalités évangéliques influentes comme Jerry Falwell, John Hagee, ou Pat Robertson ont activement promu un soutien inconditionnel à Israël, en construisant un lien idéologique entre la théologie chrétienne évangélique et le sionisme. L’organisation « Christians United for Israel » (CUFI), fondée par Hagee, est l’un des groupes de pression les plus importants dans ce domaine. En 2022, le CUFI comptait environ 10 tens of millions de membres, ce qui en fait le plus grand groupe pro-israélien des États-Unis.
Le soutien des évangéliques à Israël a également contribué à marginaliser les chrétiens d’Orient dans le discours public occidental. Bien que ces derniers soient également chrétiens, les évangéliques américains ont préféré concentrer leur soutien sur Israël, perçu comme une nation biblique, plutôt que sur les communautés chrétiennes arabes, souvent mal contains et perçues comme politiquement alignées avec les musulmans arabes dans le conflit israélo-palestinien.
4. Le rôle des médias et des assume tanks
Les médias et les assume tanks pro-israéliens ont également joué un rôle fondamental dans le déplacement du soutien des chrétiens d’Orient vers Israël. Des médias influents, notamment aux États-Unis, ont souvent relayé les factors de vue pro-israéliens, tout en accordant moins d’consideration aux souffrances des chrétiens palestiniens et des autres chrétiens d’Orient. Le New York Occasions, le Washington Submit, ou encore CNN, bien qu’équilibrés sur certains facets, ont souvent tendance à privilégier les récits centrés sur la sécurité israélienne et à minimiser les préoccupations des Palestiniens, y compris les chrétiens.
Des assume tanks influents comme l’Institut Washington pour la politique du Proche-Orient (WINEP) ou la Fondation pour la Défense des Démocraties (FDD) ont souvent présenté Israël comme un allié incontournable dans la lutte contre le terrorisme et l’islamisme. Ces organisations exercent une grande affect sur les décideurs politiques et les médias, et leurs analyses ont contribué à remodeler les priorités de la politique étrangère américaine et européenne au Moyen-Orient.
5. Les chiffres de la communauté chrétienne en Palestine
Le déclin de la inhabitants chrétienne en Palestine est l’un des facets les plus tragiques de ce déplacement de soutien. La ville de Bethléem, connue dans le monde entier comme le lieu de naissance de Jésus-Christ, a vu sa inhabitants chrétienne passer de 80 % dans les années 1940 à moins de 12 % aujourd’hui. À Jérusalem-Est, les chrétiens représentent moins de 2 % de la inhabitants.
La scenario à Gaza est encore plus dramatique. Selon les statistiques de l’Église orthodoxe grecque et du Patriarcat latin, il ne resterait aujourd’hui qu’environ 1 000 chrétiens dans la bande de Gaza, soit environ 0,05 % de la inhabitants totale de la région, un chiffre en déclin fixed en raison des circumstances de vie extrêmement difficiles sous le blocus israélien et des tensions avec le Hamas.
Les chrétiens de Palestine, bien qu’ayant souffert de l’occupation israélienne et des conflits internes à la société palestinienne, reçoivent peu de soutien worldwide. Alors que les communautés chrétiennes occidentales s’identifient davantage à Israël pour des raisons historiques et théologiques, les chrétiens palestiniens se retrouvent isolés, souvent pris entre l’occupation militaire israélienne et les tensions politiques internes avec le Hamas ou l’Autorité palestinienne.
Une réorientation aux multiples causes
Le déplacement du soutien occidental des chrétiens d’Orient vers Israël résulte d’un ensemble complexe de facteurs historiques, politiques et religieux. La Shoah, le conflit israélo-palestinien, la montée de l’islamisme, l’affect des milieux pro-israéliens et évangéliques, ainsi que la dynamique des médias ont tous contribué à marginaliser les chrétiens d’Orient, en particulier les Palestiniens, dans le discours occidental.
Alors que les chrétiens d’Orient continuent de faire face à des défis existentiels en raison de l’occupation, des persécutions et des migrations massives, la communauté internationale reste focalisée sur la safety d’Israël. Les chrétiens palestiniens, autrefois une half essentielle de la diversité religieuse du Levant, sont aujourd’hui une minorité en déclin, souvent oubliée dans un jeu géopolitique qui les dépasse.
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