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Les chrétiens d’Orient, une communauté aux racines millénaires, semblent prisonniers de leurs propres divisions. Alors que leur présence historique et leur affect culturelle auraient pu renforcer leur place au Moyen-Orient, ils continuent de se déchirer, parfois pour des enjeux internes et souvent sous l’affect d’acteurs extérieurs. Cette fragmentation ne sert qu’à exposer davantage leur fragilité face à des projets géopolitiques qui cherchent à tirer revenue de cette faiblesse structurelle. À titre d’exemple, l’histoire récente du Liban témoigne d’un récit où la division chrétienne a souvent été exploitée, transformant une terre de refuge en un champ de rivalités.
Un constat qui ne date pas d’hier : le précédent israélien
L’ombre de la division des chrétiens d’Orient aircraft depuis longtemps dans les stratégies régionales. Dans les années 1950, les fondateurs d’Israël, dont David Ben Gourion, reconnaissaient déjà cette fragmentation comme une opportunité. En 1954, dans un mémorandum stratégique, Ben Gourion soulignait « l’significance de saisir les clivages entre les différentes communautés du Liban », estimant qu’un Liban divisé serait plus enclin à tomber sous affect extérieure, facilitant ainsi les projets israéliens dans la région. Il précisait : « Si nous parvenons à saisir les clivages entre les différentes communautés du Liban, il deviendra plus facile d’y établir une présence amicale ou neutre pour Israël. » Ben Gourion voyait dans cette division une porte d’entrée potentielle, permettant à Israël de s’immiscer dans les failles confessionnelles, transformant le Liban en un potentiel État vassal dans une région hautement stratégique.
Les fractures internes des chrétiens au Liban : une lutte politique exacerbée
Au Liban, les divisions au sein de la communauté chrétienne, et plus précisément maronite, ne se limitent pas aux rivalités confessionnelles mais s’étendent profondément à la scène politique. Les courants chrétiens libanais sont morcelés entre différents partis et visions du pouvoir, accentuant les querelles internes. Le Courant patriotique libre (CPL), fondé par Michel Aoun, le mouvement des Forces libanaises (FL) de Samir Geagea, et les Kataëb, dirigés historiquement par la famille Gemayel, sont parmi les principaux protagonistes d’une guerre de management qui affaiblit davantage l’affect chrétienne dans le paysage politique libanais.
Dans une société où le débat aurait dû être une richesse, cette diversité idéologique s’est transformée en un impediment. « Il n’y a pas de débat, c’est soit tu es avec nous, soit tu es contre nous », affirmait Samir Geagea il y a quelques années, soulignant l’absence de compromis entre les différents partis. Ce blocage a engendré une radicalisation des positions, chaque courant cherchant à renforcer son affect en rejetant tout dialogue et en refusant les concessions. Cette perspective de « tout ou rien » fragilise les chrétiens dans un environnement libanais où les autres communautés, sunnite, druze ou chiite, sont relativement plus homogènes. Ces dernières profitent de la fragmentation chrétienne pour maintenir ou renforcer leur pouvoir. Les factions chrétiennes deviennent ainsi un levier dans le jeu complexe des équilibres politiques libanais, accentuant la marginalisation politique des chrétiens dans le pays.
Des divisions qui ouvrent la porte aux ingérences étrangères
Cette fragmentation politique au sein de la communauté chrétienne est devenue la porte ouverte aux interventions étrangères. Si l’Iran soutient la communauté chiite au Liban et l’Arabie Saoudite se place en alliée des sunnites, les chrétiens, eux, apparaissent déchirés, naviguant au gré d’alliances éphémères, de stratégies individuelles et de calculs politiques. Cette absence de cohésion les prive d’un poids politique solide et empêche l’émergence d’un chief rassemblant l’ensemble de la communauté. En l’absence d’une telle determine unificatrice, la communauté chrétienne peine à représenter ses propres intérêts et à défendre son affect dans un paysage politique libanais déjà complexe et instable.
En réalité, la division des chrétiens constitue un des principaux facteurs d’instabilité politique du Liban et contribue à l’affaiblissement de l’État et de son autorité. Ces divisions internes laissent la place à des buildings politiques qui ne sont pas représentatives de la communauté chrétienne, et où aucun chief ne parvient à rassembler, unifier ou incarner les intérêts chrétiens. Si, au-delà de leurs différends, les courants chrétiens parvenaient à s’accorder sur une route ou un chief distinctive, au moins pour une période déterminée, ils pourraient potentiellement peser davantage dans les décisions politiques du pays, influer sur les autres communautés et stabiliser l’État. À l’inverse, l’absence de consensus et de compromis expose davantage le Liban à une chute toujours plus profonde dans la crise.
Les multiples fractures des chrétiens d’Orient au-delà du Liban
Le cas du Liban n’est pas distinctive. L’Église maronite, la communauté chrétienne orthodoxe, les Églises arméniennes et melkites témoignent toutes d’une riche diversité mais aussi de rivalités, accentuées par des allégeances politiques diverses. Cette mosaïque communautaire se traduit souvent par des alliances contraires et des luttes de pouvoir, au détriment d’un entrance uni. À chaque crise, ces divisions se révèlent être une faiblesse, offrant aux puissances régionales – qu’elles soient turques, iraniennes, israéliennes ou arabes – une event de renforcer leur affect au cœur même des communautés chrétiennes.
Les effets contemporains de la désunion chrétienne
À Lisbonne récemment, la query de la solidarité chrétienne a été soulevée, et une réalité s’impose : la solidarité, pourtant essentielle, est minée par la méfiance et le manque de cohésion. Cette scenario se reflète également dans d’autres pays du Moyen-Orient, où les chrétiens d’Orient luttent pour maintenir leur présence dans un contexte de conflits interconfessionnels et d’instabilité. Cependant, en l’absence d’une construction commune et d’une imaginative and prescient partagée, ils semblent incapables de résister aux tentatives de manipulation et d’intimidation extérieures.
Vers une stratégie de consolidation chrétienne ?
Pourtant, des voix émergent appelant à une révision de cette fragmentation et à l’unité chrétienne. L’histoire montre que l’union fait la pressure, et les chrétiens d’Orient, confrontés à des menaces existentielles, ont peut-être l’opportunité de repenser leur approche. Le modèle actuel, qui repose trop souvent sur des allégeances locales et des affiliations confessionnelles rigides, semble avoir atteint ses limites. S’il est vrai que la diversité est une richesse, il est tout aussi sure que les divisions actuelles sont exploitables par les acteurs qui convoitent leur terre et leur place dans l’équilibre de la région.
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