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Un monde multipolaire dominé par la rivalité sino-américaine
Depuis plusieurs décennies, la géopolitique mondiale est marquée par une rivalité croissante entre les États-Unis et la Chine, s’affirmant comme les deux pôles d’un nouvel ordre worldwide. Cette bipolarisation, qui s’étend à l’économie, la technologie, la finance et la diplomatie, impose un choix stratégique aux puissances émergentes, qui tentent de préserver leur autonomie tout en tirant revenue des opportunités offertes par cette confrontation.
Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) incarnent une various à l’hégémonie occidentale traditionnelle et tentent d’affirmer un contrepoids à Washington et Pékin. D’autres puissances régionales, comme la Turquie, l’Arabie saoudite et l’Indonésie, misent sur une diplomatie opportuniste, cherchant à tirer avantage des tensions entre les deux géants.
Les BRICS : entre contestation de l’ordre occidental et dépendance vis-à-vis de la Chine
Les BRICS, qui représentent plus de 40 % de la inhabitants mondiale et environ 25 % du PIB mondial, se positionnent comme une various à l’axe Washington-Bruxelles-Pékin. Ils revendiquent une plus grande autonomie vis-à-vis des establishments financières internationales et défendent un monde multipolaire, où plusieurs pôles de puissance coexistent sans qu’un modèle distinctive ne domine.
- La Russie s’est progressivement rapprochée de la Chine, formant une alliance stratégique renforcée après les sanctions occidentales liées à la guerre en Ukraine. Moscou privilégie un axe économique et militaire avec Pékin, tout en développant des relations avec l’Inde et certains pays du Moyen-Orient.
- L’Inde adopte une approche plus prudente. Si elle participe activement aux BRICS, elle maintient des liens solides avec les États-Unis, notamment sur le plan militaire et technologique. New Delhi cherche à équilibrer ses alliances, en coopérant avec la Chine sur certains dossiers tout en s’opposant à son affect croissante en Asie.
- Le Brésil reste un acteur clé en Amérique latine. Le pays bénéficie des investissements massifs de la Chine, tout en cherchant à maintenir une relation steady avec Washington, particulièrement dans le domaine agricole et énergétique.
- L’Afrique du Sud, bien que membre des BRICS, joue un rôle plus limité sur la scène internationale, profitant des investissements chinois et occidentaux sans s’aligner complètement sur un camp.
Si les BRICS affichent une volonté de découpler leur économie de l’Occident, la réalité est plus complexe. La majorité de leurs transactions financières et commerciales sont encore largement dépendantes du greenback américain et du système financier occidental. La création d’un système alternatif aux establishments dominées par Washington(FMI, Banque mondiale) reste un projet difficile à concrétiser.
Les puissances régionales misent sur le pragmatisme
D’autres puissances émergentes, comme la Turquie, l’Arabie saoudite, l’Indonésie ou encore le Mexique, adoptent une diplomatie pragmatique et versatile. Elles évitent de prendre parti ouvertement dans la rivalité sino-américaine et préfèrent multiplier les accords économiques et militaires avec les deux camps.
- La Turquie jongle entre ses relations avec l’OTAN et son rapprochement avec Moscou et Pékin. Erdogan cherche à se positionner comme un acteur central en jouant de son statut géopolitique stratégique.
- L’Arabie saoudite s’éloigne progressivement des États-Unis en diversifiant ses alliances, notamment avec la Chine. Riyad a récemment signé des accords énergétiques majeurs avec Pékin, tout en maintenant sa coopération militaire avec Washington.
- L’Indonésie, plus discrète sur la scène internationale, profite de la compétition entre les deux puissances pour attirer des investissements massifs, notamment dans le secteur des applied sciences et des infrastructures.
- Le Mexique, bien que traditionnellement tourné vers les États-Unis, se rapproche de la Chine pour diversifier ses échanges commerciaux et réduire sa dépendance au marché nord-américain.
Ces stratégies permettent à ces pays de négocier des accords plus avantageux, sans s’aliéner ni Washington ni Pékin.
Un équilibre fragile face aux tensions croissantes
Si ces puissances émergentes cherchent à maintenir leur autonomie stratégique, elles sont régulièrement confrontées à des pressions grandissantes de la half des deux blocs dominants.
- Les sanctions économiques imposées par les États-Unis aux pays coopérant trop étroitement avec la Chine ou la Russie compliquent certaines alliances commerciales.
- La militarisation de la rivalité sino-américaine, notamment en mer de Chine méridionale ou en Asie centrale, pousse certains pays à prendre place sous la contrainte.
- Les nouvelles routes de la soie de la Chine séduisent par leurs promesses d’investissements, mais certains États commencent à craindre un piège de la dette, les rendant dépendants de Pékin.
L’avenir de ces puissances émergentes dépendra de leur capacité à manœuvrer entre ces deux pôles de pouvoir sans perdre leur souveraineté économique et politique.
Si certaines nations parviennent à tirer revenue de la rivalité sino-américaine, d’autres pourraient se retrouver prises au piège, contraintes de choisir un camp sous la pression des grandes puissances.
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