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Le Liban, encore marqué par les séquelles de la guerre de 2024 et une crise économique persistante, se trouve à un tournant où la présence de sa communauté chrétienne, pilier historique de son identité, est au cœur des préoccupations internationales. Hier, le 27 février 2025, la conférence intitulée « L’avenir du Liban dans une perspective chrétienne » s’est ouverte à Budapest, réunissant des représentants libanais et hongrois pour discuter des défis et des options visant à soutenir les chrétiens dans ce pays du Moyen-Orient. Parmi les intervenants, l’Évêque Boulos Sayah (représentant le patriarche Rahi), et le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce Péter Szijjártó ont partagé leurs vues sur la state of affairs libanaise, aggravée par des crises successives et une guerre récente ayant coûté des vies et détruit des infrastructures.
Ces déclarations mettent en avant des initiatives concrètes : la création d’un fonds pour soutenir la présence des chrétiens au Liban, des programmes pour encourager les investissements, créer des emplois, développer l’éducation et les soins de santé, ainsi qu’un appel à accélérer le retour des réfugiés syriens pour alléger la pression démographique. Dans un pays où le PIB a chuté de 55 milliards de {dollars} en 2019 à 18 milliards en 2023, et où plus de 80 % de la inhabitants vit sous le seuil de pauvreté depuis 2022, cette conférence illustre l’significance des chrétiens d’Orient comme symbole de coexistence et de diversité dans une région en proie à l’instabilité.
Une opportunité hongroise pour le Liban
Avant la guerre de 2024, le Liban avait déjà perdu des centaines de milliers d’habitants, avec des estimations indiquant que plus de 562 000 personnes, principalement des jeunes et des familles chrétiennes, avaient émigré entre 2020 et 2023 à la recherche de meilleures situations de vie. La crise économique, marquée par une inflation de 200 % en 2022 et une dévaluation de la livre libanaise à plus de 100 000 pour un greenback sur le marché noir en 2024, a accéléré cet exode. La guerre récente, qui a ravagé des régions comme le sud, la Bekaa et les banlieues sud de Beyrouth, laissant des pertes estimées entre 15 et 20 milliards de {dollars}, a encore aggravé cette tendance.
La Hongrie, connue pour son soutien aux communautés chrétiennes du Moyen-Orient à travers des initiatives comme Hungary Helps avant 2024, se positionne comme un partenaire clé. Ce programme avait déjà financé des projets humanitaires au Liban, comme la restauration de 33 églises en 2017 pour un montant de 1,7 million de {dollars}. La conférence de Budapest s’inscrit dans cette continuité, visant à offrir un soutien tangible pour maintenir la présence chrétienne dans un pays où cette communauté a joué un rôle central dans l’histoire et la politique.
Un fonds pour soutenir les chrétiens au Liban
Un élément central de la conférence a été l’annonce hier de la création d’un fonds pour soutenir la présence des chrétiens au Liban. « Un fonds sera établi pour soutenir la présence des chrétiens au Liban, et son mécanisme et son conseil d’administration seront organisés lors de la conférence d’aujourd’hui à Budapest, avec une réunion de suivi plus massive prévue dans quelques mois », a-t-on appris. Ce fonds vise à financer des projets concrets pour renforcer les situations de vie des chrétiens, notamment à travers des investissements dans l’éducation, les soins de santé, et les centres religieux, dans un contexte où la communauté a été durement touchée par les crises récentes.
Avant la guerre de 2024, les chrétiens représentaient entre 37 et 43 % de la inhabitants libanaise selon des estimations pré-2020, bien qu’un rapport de 2023 suggère une baisse à 19,4 % due à l’émigration large après l’explosion du port de Beyrouth en août 2020 et la crise économique. Ce fonds pourrait inclure des contributions internationales, notamment de la Hongrie, qui a déjà démontré son engagement envers les chrétiens d’Orient. Les détails précis de son fonctionnement – montant, gestion, projets prioritaires – seront définis lors de la conférence, mais il pourrait s’inspirer de modèles antérieurs comme les subventions pour la reconstruction d’infrastructures communautaires ou le soutien à des écoles et hôpitaux chrétiens. Une réunion de suivi dans quelques mois évaluera les progrès et élargira cette initiative, suggérant une stratégie à lengthy terme pour stabiliser la présence chrétienne dans un pays où elle est essentielle à l’identité nationale.
Les crises et l’émigration : un constat alarmant
L’Évêque Boulos Sayah, représentant le patriarche maronite Rahi, absent en raison d’un rhume, a pris la parole hier pour décrire les défis auxquels le Liban fait face. « Le Liban fait face à de nombreuses crises en raison de sa proximité avec la Syrie, la Palestine et Israël, ce qui a poussé beaucoup de ses jeunes à émigrer », a-t-il déclaré. Cette proximité géographique a placé le Liban au centre des conflits régionaux, notamment la guerre civile syrienne de 2011 à 2024, les tensions israélo-palestiniennes, et la guerre de 2024 contre le Hezbollah, qui a amplifié les pressions internes.
Avant 2024, le Liban hébergeait environ 1,5 million de réfugiés syriens et 500 000 Palestiniens, soit près d’un tiers de sa inhabitants estimée à 4,5 thousands and thousands d’habitants, saturant les infrastructures et aggravant une crise économique déjà sévère. La guerre récente a ajouté 1,3 million de déplacés internes, principalement dans le sud, la Bekaa et les banlieues sud de Beyrouth, accentuant la détérioration des situations de vie. L’explosion du port de Beyrouth en 2020, qui a détruit une partie de la capitale, avait déjà poussé de nombreux jeunes chrétiens à émigrer, cherchant des opportunités ailleurs face à une économie où les dépôts bancaires de 84 milliards de {dollars} restent gelés depuis 2019.
Sayah a ajouté : « Toutes les initiatives qui soutiennent les chrétiens du Liban contribuent à leur survie et ont un influence positif sur le Liban, qui représente un modèle de coexistence dans la région. » Ce modèle de coexistence, incarné par une mosaïque religieuse incluant maronites, grecs orthodoxes, melkites et autres, est un pilier de l’identité libanaise, où les chrétiens ont historiquement occupé des rôles clés dans la politique et la tradition, notamment à travers le système confessionnel qui réserve la présidence aux maronites.
Soutien hongrois et retour des réfugiés syriens
Péter Szijjártó, ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, a présenté hier une initiative visant à soutenir les chrétiens du Liban. « Aujourd’hui, nous lançons depuis Budapest une initiative pour créer des programmes qui maintiennent les chrétiens dans leurs pays, créent des emplois, et soutiennent l’éducation, les soins de santé, et les centres religieux », a-t-il déclaré. Cette initiative s’inscrit dans une politique hongroise de longue date, qui a vu des projets comme Hungary Helps financer des aides humanitaires au Liban avant 2024, notamment la restauration d’églises et le soutien aux communautés vulnérables.
Szijjártó a également abordé la query des réfugiés syriens, notant : « J’ai assisté à des réunions dans les conseils européens pendant 10 ans, et on disait que lorsque Bachar el-Assad partirait, les Syriens retourneraient dans leur pays, mais Assad est parti et cela ne s’est pas encore produit. » Il a poursuivi : « La communauté internationale doit travailler à un retour rapide des Syriens dans leur pays, et ce fardeau doit être levé du Liban. » Avant 2024, le Liban accueillait environ 1,5 million de réfugiés syriens, une cost démographique large qui a saturé les ressources et les infrastructures. La chute d’Assad en décembre 2024 a permis environ 200 000 retours spontanés, mais la persistance de l’instabilité en Syrie limite ce processus.
Szijjártó a suggéré que des programmes internationaux pourraient indirectement soutenir ce retour en renforçant la stabilité au Liban, permettant ainsi au pays de se concentrer sur sa propre inhabitants, y compris les chrétiens. Cette double approche – soutien aux chrétiens et réduction de la pression démographique – vise à préserver une communauté essentielle à la diversité libanaise dans un contexte de crises multiples.
Ce que représentent les chrétiens d’Orient aujourd’hui
Les chrétiens d’Orient, et particulièrement ceux du Liban, incarnent aujourd’hui une richesse culturelle et historique dans une région où les tensions communautaires et les conflits ont souvent menacé la diversité religieuse. Au Liban, ils représentent un modèle de coexistence distinctive, où maronites, grecs orthodoxes, melkites et autres confessions ont coexisté avec des musulmans sunnites, chiites, et druzes dans un système politique confessionnel qui, malgré ses défauts, a maintenu une certaine stabilité jusqu’à la crise de 2019. Historiquement estimé entre 37 et 43 % de la inhabitants avant 2020, leur nombre a diminué à environ 19,4 % en 2023 selon des études récentes, en raison de l’émigration large déclenchée par l’effondrement économique et les conflits.
Aujourd’hui, les chrétiens d’Orient sont un symbole de résilience face aux bouleversements régionaux. Au Liban, ils ont joué un rôle clé dans l’éducation, avec des establishments comme l’Université Saint-Joseph et les écoles maronites formant des générations de leaders, et dans la santé, à travers des hôpitaux catholiques souvent en première ligne lors des crises. Leur diaspora, estimée à plus de 14 thousands and thousands de personnes à travers le monde, dont 80 % sont d’origine chrétienne, reste une supply de soutien économique, avec des transferts de 6,7 milliards de {dollars} en 2023, bien que ces flux déclinent face à l’instabilité persistante.
Dans une région marquée par les guerres en Syrie, les tensions israélo-palestiniennes et l’instabilité irakienne, les chrétiens du Liban continuent d’incarner une identité pluraliste, mais leur survie est menacée par les défis actuels. L’explosion du port de Beyrouth en 2020, qui a dévasté des quartiers chrétiens comme Achrafieh, et la guerre de 2024, qui a détruit des zones à forte présence chrétienne comme le sud, ont accentué leur vulnérabilité. La conférence de Budapest, avec son fonds et ses programmes, cherche à préserver cette présence, non seulement pour les chrétiens eux-mêmes, mais pour maintenir le Liban comme un espace de coexistence dans un Moyen-Orient en crise.
Une initiative pour l’avenir
La conférence « L’avenir du Liban dans une perspective chrétienne » illustre une convergence d’intérêts entre le Liban et la Hongrie pour répondre à ces défis. Les déclarations de Frem, Sayah et Szijjártó mettent en avant une stratégie visant à renforcer les situations de vie des chrétiens à travers des investissements dans l’éducation, la santé et les emplois, tout en plaidant pour un allègement de la pression démographique by way of le retour des Syriens. Le fonds, dont les mécanismes seront définis à Budapest, pourrait financer des projets comme la reconstruction d’écoles chrétiennes, la modernisation d’hôpitaux, ou la création d’opportunités économiques pour les jeunes, dans un pays où la guerre a laissé des pertes estimées entre 15 et 20 milliards de {dollars}.
Le Liban, avec une inhabitants historiquement numerous mais fragilisée par les crises, dépend de telles initiatives pour maintenir son modèle de coexistence. Les chrétiens d’Orient, représentés dans cette conférence, restent un lien entre l’héritage culturel du passé et les espoirs d’un avenir steady, mais leur présence dépendra de la capacité du gouvernement de Nawaf Salam à concrétiser ces propositions dans un contexte de ressources limitées et de tensions régionales persistantes.
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