Riad Salamé dans la tourmente judiciaire en Suisse, à Londres et en France
Un groupe d’activistes basé à Londres a accusé nommément le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé ainsi que ses proches, de corruption et de blanchiment d’argent sale.
Le groupe qui s’appelle Guernica37 a ainsi transmis ce rapport à la police britannique dès l’année dernière ainsi qu’à l’Agence Nationale de lutte contre le crime. Ce rapport a été préparé à la demande de groupes d’activistes de la société civile libanaise.
Une enquête préliminaire serait également en cours pour vérifier les informations publiées. Il s’agira ensuite d’ouvrir une enquête formelle.
Riad Salamé aurait ainsi pu détourner plusieurs centaines de milliards de livres libanaises, réinvestis en actifs financiers en Grande Bretagne, accusent les auteurs de ce rapport qui l’ont également transmis aux autorités judiciaires d’autres pays européens.
Riad Salamé, qui a pris connaissance de ce rapport estime qu’il s’agit de fausses allégations.
Ce rapport accuse notamment le gouverneur de la Banque du Liban d’avoir fait bénéficier un sure nombre de ses proches dont son ex-gendre, avocat. Recourir aux providers de ce dernier était alors obligatoire afin de procéder à des achats d’actions de gré à gré des banques libanaises.
Le rapport de Guernica37 (en anglais)
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Les accusations de malversation déjà rejetées par Riad Salamé
Pour rappel, Riad Salamé avait catégoriquement rejeté les accusations des autorités helvétiques qui avaient demandé des détails concernant certains virements. Il avait indiqué avoir transféré la somme 240 hundreds of thousands de {dollars} seulement à l’étranger depuis 2002.
Certaines sources indiquent que seraient visés par l’enquête, outre le gouverneur de la Banque du Liban lui-même, son frère Raja et son assistante Marianne Hoayek.
Outre la ministre de la justice Marie Claude Najem qui a transféré le file au procureur de la République, le Président de la République, le Général Michel Aoun et le Premier Ministre sortant Hassan Diab, auraient également été informés de la demande de Berne.
De son côté, Riad Salamé – soutenu par le premier ministre désigné Saad Hariri – a démenti être à l’origine de tels transferts tout comme son frère ou encore son assistante.
Cette data intervient alors qu’il avait déjà été accusé, en avril dernier, par Daraj Media, d’être à l’origine de tels mouvements de fonds.
Le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, son frère Raja et sa proche conseillère Marianne Hoayek seraient accusés de détenir des comptes pour plusieurs centaines de hundreds of thousands de {dollars} sur base de paperwork fournis lors du scandale des Panama Papers.
Ainsi, Marianne Hoayek aurait ouvert un compte au bénéfice de Riad Salamé pour plus de 187 hundreds of thousands de {dollars} au sein de la banque Banco Allado Panama et un autre compte au sein de VP Financial institution Tortola BVI pour 150 hundreds of thousands de {dollars}.
Par ailleurs, une société appartenant à Rami Makhouf, un cousin du président syrien Bachar el Assad aurait transféré au compte zurichois du gouverneur de la Banque du Liban 55 hundreds of thousands d’euros. Il possèderait également un compte de 80 hundreds of thousands d’euro à la First nationwide Financial institution.
Avec son frère Raja, il possèderait ainsi plus de 446 hundreds of thousands de {dollars} placés essentiellement à l’étranger. Quant à Marianne Hoayek, pour laquelle 340 hundreds of thousands de {dollars} auraient été placés sous son nom, elle est haut fonctionnaire au sein de la Banque du Liban.
Ces chiffres avaient été révélés lors que la query du renouvellement du mandat du gouverneur de la Banque du Liban en 2016 avant de voir l’affaire être étouffée, soulignait Dima Sadek.
La journaliste avait alors été convoquée en mai 2020, par les Forces de Sécurité Intérieure suite à une plainte « pour atteinte à la réputation des banques et au status de l’économie » du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé.
Une enquête ouverte depuis en Suisse pour blanchiment d’argent
Depuis, le gouverneur de la Banque du Liban aurait vu ses biens gelés en Suisse suite à la découverte de paperwork détaillant des mouvements de fonds entre le Liban et la Suisse qui auraient été opérés par Riad Salamé et son frère. Les hommes sont ainsi accusés de blanchiment d’argent depuis 2002.
Les autorités suisses notent ainsi que 300 hundreds of thousands de {dollars} auraient été transférés sur base un contrat daté du 6 avril 2002 entre la Banque du Liban (BDL) et la société Forry Associates Ltd, enregistrée à Tortola aux îles Vierges et disposant d’un bureau à Beyrouth, dont le bénéficiaire économique serait Raja Salamé, mettant ainsi en évidence un détournement de fonds de la Banque du Liban au bénéfice de ce dernier.
Des commissions à hauteur de 247 hundreds of thousands de {dollars} auraient été ainsi versées le 6 avril 2002 en retour sur le compte personnel de Raja Salamé. 207 hundreds of thousands auraient été ensuite versés aux bénéficiaires de comptes dans les banques Bankmed, la Banque Misr Liban, le Crédit Libanais, la Banque Audi et la Banque Saradar au titre de “dépenses personnelles”. Le gouverneur de la BdL lui-même aurait reçu plus de 7 hundreds of thousands de {dollars} en provenance du compte HSBC de Forry Associates. Le 5 avril 2012, Riad Salamé aurait demandé à la banque zurichoise de transférer des obligations du trésor libanais à hauteur de 153 hundreds of thousands de {dollars} à la Banque Audi Suisse à Beyrouth “avec une signature personnelle”, entrainant les autorités suisses à surveiller les mouvements de ces comptes, confirmant selon les enquêteurs leurs soupçons concernant des détournements de fonds.
10 hundreds of thousands de {dollars} auraient même été versés sur des comptes personnes appartenant à Riad Salamé au titre d’une société fictive, “Westlake Industrial Inc”, dont les comptes seraient hébergés également par la banque suisse Julius Baer
Le gouverneur de la Banque du Liban disposerait de 50 hundreds of thousands de {dollars} en Suisse ainsi que de nombreux bien immobiliers.
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Autre problème, la société en query serait inconnue au Liban et n’aurait pas agi dans le cadre du contrat, indiquent certaines sources judiciaires.
Deux plaintes déposées en France
Depuis avril 2021, 2 plaintes ont été déposées à l’encontre du gouverneur de la Banque du Liban, l’une par l’affiliation suisse Accountability Now et l’autre par l’affiliation Sherpa appuyant un collectif Franco-Libanais. Ils accusent Riad Salamé, par ailleurs détenteur de la nationalité française de détournements de fonds et de blanchiment d’argent sale.
L’une des plaintes aurait été déposée au nom de la fondation suisse Accountability Now par l’avocat Antoine Mausonneuve à l’encontre de Riad Salamé et la seconde le 30 avril par les avocats William Bourdon et Amélie Lefebre au nom de l’Affiliation Sherpa, spécialisée dans la lutte contre la criminalité économique à travers le monde et d’un collectif franco-libanais.
Selon le contenu de l’article, serait également accusé le propre fils de Riad Salamé, Nadi, âgé de 34 ans, et sa collaboratrice Marianne Hoayek dont le patrimoine serait d’origine douteuse.
Le Patrimoine du gouverneur de la Banque du Liban – par ailleurs détenteur de la nationalité française – en place depuis 1993, atteindrait plusieurs centaines de hundreds of thousands d’euros et se serait accru de manière disproportionnée depuis son accession à la tête de la Banque Centrale Libanaise.
Le 16 juillet, le Parquet Nationwide Financier confie l’enquête à des juges d’directions. Cette nouvelle procédure pourrait donc permettre à ce que l’enquête puisse être étendue notamment au niveau worldwide dans le cadre européen mais également à transmettre aux autorités judiciaires libanaises des demandes d’informations. À terme, des biens pourraient être même saisis ou gelés.
Une fille illégitime née d’une liaison adultérine avec une ukrainienne découverte
Suite à une enquête concernant les fonds du gouverneur de la Banque du Liban, une shock de taille aurait été découverte avec le traçage de fonds à vacation spot d’une société immobilière française. Celle-ci aurait été déménagée au Luxembourg et ses dirigeants changés en mai 2021. Parmi les bénéficiaires de ce changement, apparaitra la fille illégitime de Riad Salamé âgée de seulement 15 ans, sous la tutelle de sa mère, une ressortissante ukrainienne de 40 ans.
Les 2 femmes auraient vu un necessary patrimoine immobilier pour un montant de plus de 21 hundreds of thousands d’euros être mis à leur disposition.
Une enquête ouverte depuis au Luxembourg et en Allemagne
Le vendredi 12 novembre 2021, des sources médiatiques indiquent qu’une enquête aurait été ouverte par la justice luxembourgeoise après la découverte d’un necessary réseau de sociétés appartenant à Riad Salamé et à ses proches. Le patrimoine de ces sociétés serait estimé à 100 hundreds of thousands de {dollars}.
Le 8 février 2022, c’est au tour de l’Allemagne de demander un supplément d’data pour enrichissement illicite à l’encontre du gouverneur de la Banque du Liban et de son frère Raja Salamé.
Et aucune mise en accusation au Liban
Au Liban, ce dernier, s’il a été entendu par la justice, ne fait toujours pas l’objet d’une mise en accusation officielle par le procureur de la république, le juge Ghassan Oweidat, proche comme lui de l’ancien premier ministre Saad Hariri.
Riad Salamé a, à plusieurs reprises et fort de ce soutien, Saad Hariri ayant rappelé à plusieurs reprises l’immunité dont il jouit, refusé de se rendre – officiellement pour des raisons sécuritaires – auprès de la juge Ghada Aoun dans le cadre de l’enquête portant sur la manipulation du cours du greenback face à la livre libanaise. Le rôle du gouverneur de la BdL avait été mis en trigger par le président du syndicat des brokers de change officiel lui-même dès mai 2020.