Le climat politique libanais est profondément divisé, particulièrement autour de la gestion de la crise économique qui frappe le pays depuis plusieurs années. Récemment, les tensions entre l’ancien Premier ministre Hassan Diab et le député Ibrahim Kanaan, président de la fee parlementaire des funds et du funds, ont éclaté au grand jour. Kanaan accuse le gouvernement Diab d’avoir failli à mettre en place un plan de relance économique crédible, et en particulier d’avoir échoué à appliquer le plan Lazard, conçu pour sauver l’économie libanaise en collaboration avec le Fonds Monétaire Worldwide (FMI). Diab a vigoureusement répondu, rejetant la responsabilité de cet échec sur Kanaan et ses alliés politiques, et soulignant les conséquences dramatiques de l’abandon du plan.
Les Accusations de Kanaan Contre le Gouvernement Diab
Ibrahim Kanaan a exprimé à plusieurs reprises son mécontentement face à la gestion économique du gouvernement Diab. Ses critiques se concentrent principalement sur l’échec du plan de relance économique Lazard, qu’il accuse le gouvernement de ne pas avoir soumis au Parlement, empêchant ainsi toute possibilité de redressement rapide. Kanaan met en avant les divergences dans les chiffres fournis par le gouvernement de Diab, qu’il estime en contradiction avec ceux du FMI, créant ainsi un blocage dans les négociations avec l’establishment financière internationale.
Par ailleurs, l’une des accusations les plus graves formulées par Kanaan concerne la gestion des dépôts des Libanais dans les banques. Il accuse le gouvernement Diab d’avoir proposé un contrôle des capitaux qui, selon lui, aurait conduit à l’effacement des fonds des déposants, aggravant ainsi la crise de confiance entre les citoyens et les establishments bancaires.
La Réponse de Hassan Diab
En réponse aux accusations de Kanaan, Hassan Diab a publié un communiqué officiel dans lequel il rejette fermement les allégations du député. Il accuse Kanaan de déformer les faits pour détourner l’consideration de son propre rôle dans l’échec du plan Lazard. Diab rappelle que ce plan, soutenu par le FMI et de nombreuses establishments internationales, proposait un programme de réformes scientifique et réaliste, destiné à protéger les déposants et à stabiliser l’économie libanaise.
Diab insiste sur le fait que les chiffres avancés par son gouvernement étaient en accord avec ceux du FMI, et qu’ils ont été confirmés plus tard par l’audit criminel mené sur la Banque du Liban. Selon lui, Kanaan et ses alliés ont sciemment saboté ce plan en créant un climat de confusion et d’opposition politique, empêchant ainsi sa mise en œuvre.
Le Plan Lazard: Objectifs et Potentiel
Le plan Lazard, élaboré par la célèbre banque d’investissement internationale et soutenu par le FMI, était conçu pour remettre l’économie libanaise sur les rails et éviter un effondrement whole. Ses principales mesures comprenaient :
- Restructuration de la dette publique : Le Liban, en défaut de paiement sur sa dette souveraine, avait besoin d’une restructuration pour rendre sa dette soutenable. Le plan Lazard proposait de réduire cette dette afin de permettre au pays de retrouver une stabilité financière sur le lengthy terme.
- Réformes du secteur bancaire : Le plan proposait une restructuration des banques, notamment en recapitalisant les establishments financières libanaises. Cela aurait permis de restaurer la confiance dans le secteur bancaire et de protéger les dépôts des épargnants.
- Contrôle des capitaux : L’une des mesures les plus controversées concernait la mise en place d’un contrôle strict des capitaux pour empêcher la fuite des devises à l’étranger. Cette mesure visait à protéger les réserves en devises étrangères du pays, mais a été perçue comme un frein à la liberté financière des Libanais.
- Réformes structurelles : Le plan Lazard comprenait également des réformes visant à améliorer la gouvernance, à réduire la corruption et à moderniser les secteurs clés de l’économie, comme l’énergie et les télécommunications.
- Négociations avec le FMI : Le plan devait servir de base aux négociations avec le FMI pour obtenir un programme de soutien financier. L’objectif était de permettre au Liban d’accéder à des lignes de crédit internationales pour stabiliser son économie à court docket terme.
Le plan prévoyait une période de redressement de cinq ans, durant laquelle le pays aurait pu commencer à voir des résultats concrets en matière de stabilisation économique et de reprise des investissements. Cependant, ce plan n’a jamais été mis en œuvre en raison des oppositions internes et des blocages politiques.
Les Conséquences de l’Échec du Plan Lazard
L’absence d’utility du plan Lazard a conduit à une aggravation considérable de la scenario économique au Liban. Au lieu de la période de restoration de cinq ans proposée par Lazard, le pays est désormais confronté à une période beaucoup plus longue pour espérer un redressement économique. Les mesures actuellement envisagées par le gouvernement, notamment en ce qui concerne le remboursement des dépôts bancaires, s’étendent sur une période pouvant aller jusqu’à plus de 30 ans. Cette stratégie vise à protéger les actionnaires des banques, qui ne sont pas tenus pour responsables des pertes colossales subies par les déposants.
Cette approche a provoqué un ressentiment croissant parmi les citoyens, qui estiment que le gouvernement sacrifie l’intérêt public pour protéger les élites financières et bancaires. L’absence de mécanismes clairs de responsabilisation pour les dirigeants bancaires, associés à l’effondrement du système financier, a gravement compromis la confiance du public envers les establishments financières.
L’une des conséquences directes de cet échec est la fuite des capitaux et l’émigration huge de abilities qualifiés. Les restrictions sévères sur les retraits bancaires, les fluctuations massives de la livre libanaise, et l’hyperinflation ont plongé de nombreux Libanais dans la pauvreté. Les specialists estiment que le pays aurait pu éviter une grande partie de ces souffrances si le plan Lazard avait été appliqué.
Les Politiques Actuelles et la Durée du Redressement
Le gouvernement actuel, en refusant de mettre en place une restructuration rapide du secteur bancaire comme le prévoyait le plan Lazard, a prolongé la crise. La période de récupération des dépôts, fixée à plus de 30 ans, est perçue comme une tentative de sauver les intérêts des banques au détriment des citoyens. Le plan actuel permet aux banques de continuer à fonctionner sans prendre de mesures significatives pour recapitaliser et rembourser les déposants de manière équitable. Cela prolonge le cycle de l’instabilité et du mécontentement social.
Les critiques soulignent que cette approche risque de maintenir le Liban dans une spirale descendante. En l’absence de réformes structurelles, comme celles prévues par le plan Lazard, le pays est exposé à des cycles de crises récurrentes. La mauvaise gestion des actifs bancaires et la gestion opaque des ressources publiques ont contribué à creuser encore plus le fossé entre les élites financières et la inhabitants.
Conclusion
Le débat autour de l’échec du plan Lazard est révélateur des tensions profondes qui agitent la politique libanaise. Tandis que le gouvernement Diab et ses détracteurs, comme Ibrahim Kanaan, se rejettent mutuellement la responsabilité de l’aggravation de la crise, la inhabitants libanaise proceed de souffrir des conséquences d’une gestion économique défaillante.
L’abandon du plan Lazard a clairement prolongé la crise économique, et les mesures actuelles ne semblent offrir aucune situation rapide. Le conflit politique sur la responsabilité de cette scenario illustre l’incapacité des dirigeants libanais à s’unir autour d’un plan de sauvetage pour redresser le pays. Le défi reste immense, et l’avenir du Liban dépendra de la capacité de ses leaders à mettre en place des réformes efficaces et à regagner la confiance du peuple libanais.