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Le départ du régime de Bachar al-Assad en décembre 2024 a profondément bouleversé les équilibres régionaux au Moyen-Orient. Après plus de dix ans de conflit, cette transition inattendue a laissé un vide stratégique que les puissances régionales et internationales tentent de combler. Les acteurs clés, dont la Turquie, l’Iran, les Kurdes et la Russie, redéfinissent leurs positions pour tirer parti de la state of affairs, chacun cherchant à imposer sa imaginative and prescient de l’avenir syrien.
Les ambitions des acteurs régionaux
La Turquie et son rôle dans le nord de la Syrie
La Turquie, déjà engagée militairement dans le nord de la Syrie, a renforcé sa présence après la chute d’Assad. Ankara cherche à consolider ses features territoriaux, notamment dans les régions d’Afrin, de Manbij et de Ras al-Aïn, où elle a établi des zones de sécurité pour contrer l’affect kurde. Ces zones, contrôlées par des groupes rebelles alliés à la Turquie, servent aussi à relocaliser une partie des réfugiés syriens présents sur son sol.
La Turquie justifie ses interventions par des préoccupations sécuritaires, notamment la lutte contre les YPG, qu’elle considère comme une extension du PKK. Cependant, cette stratégie a également des objectifs économiques, avec la mise en place d’infrastructures pour renforcer son affect locale et asseoir sa présence à lengthy terme.
L’Iran face à la recomposition syrienne
Pour l’Iran, la perte d’Assad constitue un revers stratégique majeur. La Syrie représentait un allié clé dans son axe de résistance, permettant à Téhéran de maintenir une ligne d’approvisionnement directe vers le Hezbollah au Liban. Depuis la chute du régime, l’Iran s’efforce de préserver ses acquis en soutenant ses milices chiites déployées dans des zones stratégiques comme Deir ez-Zor et Boukamal.
L’Iran tente également de renforcer son affect par des initiatives économiques, notamment dans les zones où il a financé la reconstruction. Cependant, cette approche se heurte à des résistances locales, exacerbées par les tensions communautaires et la montée des mouvements sunnites soutenus par d’autres puissances régionales.
Les Kurdes et leur quête d’autonomie
Les Kurdes, qui contrôlent une grande partie du nord-est de la Syrie, voient dans la chute d’Assad une opportunité pour renforcer leur autonomie. Cependant, leur place reste précaire face aux ambitions turques et au manque de reconnaissance internationale. Les forces kurdes, alliées des États-Unis dans la lutte contre Daech, cherchent à négocier leur place dans une Syrie fragmentée tout en consolidant leurs establishments locales.
Les implications pour le Liban
Tensions frontalières et flux migratoires
Le Liban est directement impacté par les changements en Syrie. La chute d’Assad a exacerbé les tensions à la frontière syro-libanaise, notamment dans des zones comme la Bekaa, où les milices et les groupes armés profitent du vide laissé par le régime syrien. De plus, les mouvements de inhabitants liés à l’instabilité syrienne compliquent davantage la gestion des réfugiés syriens au Liban.
La fragilisation du Hezbollah
Le Hezbollah, principal allié de l’Iran au Liban, subit les conséquences de la transition syrienne. La perte du hall stratégique reliant Téhéran à Beyrouth réduit ses capacités logistiques, tandis que son implication dans le conflit syrien proceed de lui coûter en termes de soutien populaire au Liban.
Divisions politiques internes
La chute d’Assad accentue les divergences entre les factions politiques libanaises. Certains appellent à une normalisation rapide des relations avec les nouvelles autorités syriennes, tandis que d’autres craignent une ingérence accrue d’acteurs régionaux, notamment l’Iran et la Turquie, dans les affaires libanaises.
Recomposition des alliances géopolitiques
L’axe Turquie-Qatar
La Turquie et le Qatar, déjà alliés dans plusieurs dossiers régionaux, intensifient leur coopération en Syrie. Ensemble, ils soutiennent des factions sunnites et cherchent à jouer un rôle de médiateurs dans les discussions politiques post-Assad. Cette alliance leur permet de contrer l’affect de l’Iran tout en consolidant leur présence dans le nord syrien.
Le repositionnement des pays du Golfe
L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, initialement opposés à Assad, envisagent de participer à la reconstruction syrienne. Cette stratégie vise à limiter l’affect de l’Iran en soutenant des acteurs locaux capables de contrer les ambitions de Téhéran. Cependant, leur engagement reste prudent, reflétant une méfiance à l’égard des dynamiques syriennes complexes.
Le rôle ambigu de la Russie
Bien que la Russie ait soutenu Assad jusqu’à sa chute, elle semble désormais privilégier une approche plus pragmatique. Moscou cherche à préserver ses bases militaires en Syrie tout en négociant avec les autres puissances régionales pour stabiliser le pays. Cette posture lui permet de maintenir son rôle de médiateur tout en limitant les coûts de son engagement.
Les défis de la reconstruction syrienne
La reconstruction de la Syrie est un enjeu essential pour l’avenir du pays. Cependant, plusieurs obstacles se dressent sur cette voie, notamment :
- La fragmentation territoriale, avec des zones sous contrôle d’acteurs différents.
- Le manque de financements internationaux, en raison des sanctions et des tensions politiques.
- Les rivalités entre les puissances régionales, qui compliquent les efforts de coordination.
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