Le ministère des funds envisagerait une augmentation des salaires de la fonction publique, apprend-on ce matin, cela afin de mettre fin aux menaces de grève de plusieurs secteurs clés et notamment de ceux qui assurent le financement de l’état comme Ogero avec le début d’un mouvement social qui démarre ce vendredi 24 mars, companies de la mécanique ou encore des cadastres.
Une nouvelle grille des salaires serait ainsi présentée, allant de 300 USD pour les fonctionnaires de première catégorie, 250 USD pour ceux de deuxième catégorie et jusqu’à 100 USD pour les fonctionnaires de 5ème catégorie, un salaire payé en livres libanaises au taux Sayrafa. Parallèlement, les indemnités de déplacement devraient également augmentés passant de 95 000 LL à 120 000 LL.
Parallèlement, les salaires de la fonction privée devraient également être revu avec un nouveau minimal de 87 000 LL par jour de travail. Les bourses scolaires devraient passer d’un million à 3 thousands and thousands minimal jusqu’à 9 thousands and thousands most pour les écoles publiques et de 2 thousands and thousands à 6 thousands and thousands au minimal et 16 thousands and thousands au most pour les écoles privées.
Ces nouvelles propositions devraient être présentées au cours d’un conseil des ministres qui aura lieu ce lundi, avec – pour une fois devant l’urgence de la state of affairs – la présence de l’ensemble des ministres y compris de ceux qui précédemment boycottaient cette occasion.
Pour l’heure, demeure également l’interrogation de savoir remark ces mesures seront financées au lendemain de la publication d’un rapport de la délégation du FMI en cost de négocier avec le Liban. Celle-ci a fortement critiqué les mécanismes actuels de financement by way of notamment la Banque du Liban et la politique de la planche à billet responsable de l’inflation et de la détérioration parallèle du pouvoir d’achat qui a accompagné celle de la livre libanaise.
Il ne s’agit pas de la première fois que les autorités libanaises décident d’augmenter les salaires puisque cela a déjà eu lieu en novembre 2022 et que s’est alors posé la query du financement d’une telle mesure sans features de compétitivité. On ne peut pas augmenter les salaires sans créer parallèlement de la richesse et le Liban est loin d’être dans un tel cas. Toute augmentation des salaires est donc détruite par l’augmentation parallèle des prix ou autrement dit l’inflation et les répercussions sur le taux de change de la livre libanaise face au greenback pour un pays qui a importé en 2022, 19 milliards de {dollars} de marchandise ou environ 3 milliards de {dollars} d’exportation seulement.
Pour rappel, la parité de la livre libanaise, depuis le passage du taux officiel de 1 507 LL/USD à 15 000 LL/USD est passée de 57 000 LL/USD à 88 000 LL/USD fin février (et même 140 000 LL/USD au moins de mars) avec un taux d’inflation officiel de près de 26% pour ce seul mois, un report, sur fond d’augmentation également du greenback douanier porté à 45 000 LL/USD.
Ces augmentations de salaries sont directement responsables de ces détériorations et nourrissent le cycle de la crise sociale et économique que nous traversons.
Il convient au contraire de mettre en place d’autres sorts de mesures au niveau de la politique économique comme:
- la diminution du nombre de fonctionnaires qui sont 300 000 environ au Liban et plus de la moitié le sont pas clientélisme sans tâche et travail effectif, – il s’agit aussi de porter consideration sur le nombre notamment de fonctionnaires qui ont été nommés avant les élections sans qualification, au nombre de 32 000 personnes identifiées en 2018 sans qu’aucune mesure n’ait été jusqu’à présent prise –
- augmenter les recettes fiscales dans un pays ou la moitié de l’économie est devenue aujourd’hui parallèle, une mesure facile à mettre en oeuvre sans augmenter parallèlement les autres taxes
- encourager les entreprises à investir avec cependant la problématique du financement et l’incapacité et l’absence de confiance vis-à-vis du système financier et cela peut se faire avec une réforme fiscale accordant des exemptions notamment pour les matières premières importées et dont le produit sera réexporté, ou d’autres sorts de mesures
- réduire les marges des importateurs au stricte minimal en parlant d’importation notamment sur les produits de première nécessité.
D’autres sorts de mesures sont aussi nécessaires à ce niveau.
Parallèlement au niveau de la politique monétaire, on doit casser la planche à billet et laisser la livre libanaise flotter afin de conserver les liquidités nécessaires en cas d’urgence.
Si d’un côté le financement de l’état est assuré, que de l’autre côté la BdL ne pratique plus la politique d’impression huge de livres libanaises et que des mesures visant à limiter l’inflation sont mises en place mais que des mesures visant au contraire à encourager la croissance sont prises, le pouvoir d’achat et non les salaires augmentera par lui-même.