La state of affairs au Liban est actuellement marquée par une escalade militaire sans précédent depuis le déclenchement des affrontements entre le Hezbollah et Israël à la frontière libano-israélienne. Des bombardements intenses ciblent le Sud-Liban et la capitale Beyrouth, entraînant des pertes humaines et des destructions matérielles considérables. Pendant ce temps, la résistance libanaise, menée par le Hezbollah, intensifie ses ripostes contre les forces israéliennes, causant de lourdes pertes dans les rangs de l’armée israélienne. Face à cette state of affairs critique, les efforts diplomatiques, bien que présents, peinent à désamorcer le conflit, qui semble s’enliser dans une guerre de positions.
Bombardements intensifs sur Beyrouth et le Sud-Liban
Les dernières 24 heures ont été marquées par une série de bombardements israéliens d’une ampleur inégalée. Beyrouth et sa banlieue sud ont été particulièrement touchées. À plusieurs reprises au cours de la nuit, l’aviation israélienne a lancé des frappes sur les quartiers de Haret Hreik, Shiyah, Burj al-Barajneh, et Al-Bashoura, causant d’importantes destructions. Les frappes, qui ont commencé autour de minuit, se sont intensifiées jusqu’à l’aube, avec au moins 20 raids visant ces zones densément peuplées. La banlieue sud, fief historique du Hezbollah, est devenue un théâtre de destruction huge, avec des bâtiments réduits en ruines et des incendies incontrôlables s’élevant dans le ciel de la capitale.
L’une des frappes les plus dévastatrices a ciblé un centre de secours de l’Autorité sanitaire islamique dans le quartier d’Al-Bashoura. Le ministère libanais de la Santé a confirmé que sept membres du personnel médical ont été tués dans cette attaque, avec de nombreux autres blessés. Ce centre, lié au Hezbollah, servait de base aux opérations de secours dans la capitale, et sa destruction a porté un coup dur aux efforts humanitaires dans la ville.
Les bombardements ne se sont pas limités à Beyrouth. Dans le Sud-Liban, les villes et villages proches de la frontière israélienne ont également été la cible de frappes massives. Le district de Tyre a subi des tirs d’artillerie nourris, touchant notamment les villages de Zebqin, Jabal al-Batm, Yatar, et Alma al-Shaab. Ces attaques ont causé d’importants dégâts, forçant les populations civiles à fuir vers des zones plus sûres, bien que celles-ci soient également menacées par les frappes continues.
En parallèle, des bombardements israéliens ont visé la ville d’Hermel dans la vallée de la Bekaa. Cette région, bien que située plus à l’est et traditionnellement moins affectée par les conflits, a également été soumise à de violents raids aériens. Le district de Marjuyoun, plus au sud, a également fait l’objet de frappes nocturnes, ajoutant à la liste des zones touchées par la violence des combats.
Ripostes de la résistance : des pertes lourdes pour l’armée israélienne
Face à ces bombardements, le Hezbollah a intensifié ses opérations contre l’armée israélienne, infligeant des pertes considérables dans les rangs des forces ennemies. La résistance a montré sa capacité à repousser les tentatives d’infiltration israéliennes tout en menant des attaques ciblées contre des positions stratégiques.
Dans la matinée du jeudi 3 octobre, les moudjahidines de la résistance islamique ont repoussé une tentative d’avancée israélienne à la porte de Fatima, à proximité de la ville d’Al-Adaysah, en path de Khallet Al-Mahafer. Les forces israéliennes, qui cherchaient à pénétrer dans cette région stratégique du Sud-Liban, ont été contraintes de battre en retraite après avoir subi des pertes. Cet affrontement direct a été suivi de plusieurs autres opérations au cours de la matinée.
À 07h15, un rassemblement de forces israéliennes dans la caserne de Shumira a été pris pour cible par un lance-missile, provoquant des destructions importantes. À la même heure, deux missiles Burkan ont frappé la localité de Shtula, causant des pertes confirmées dans les rangs de l’armée israélienne. Peu de temps après, une attaque similaire a visé une drive d’infanterie israélienne dans la colonie de Miskav’am avec des missiles et de l’artillerie, infligeant des pertes directes.
Les attaques de la résistance ne se sont pas arrêtées là. Au cours de la journée, plusieurs autres positions israéliennes ont été ciblées. À 09h30, un rassemblement de forces ennemies dans la colonie d’Avivim a été frappé par un gros lance-missile, suivi d’une attaque similaire sur la caserne d’Avivim. À 13h00, un groupe israélien tentant de contourner la ville de Yaron a été pris pour cible, et tous les membres de la drive ont été tués ou blessés après l’explosion d’un engin explosif.
Le Hezbollah a également mené des attaques aériennes. À 13h00, une attaque coordonnée avec un escadron de drones d’assaut a ciblé des positions d’artillerie à Neve Ziv, atteignant avec précision les cibles israéliennes. Cette riposte a montré que la résistance islamique possède une capacité offensive redoutable, succesful de frapper l’ennemi à distance tout en perturbant ses tentatives d’infiltration.
L’armée israélienne a reconnu des pertes significatives dans ces affrontements. Selon des sources militaires israéliennes, au moins 15 soldats ont été tués dans une frappe du Hezbollah sur un bâtiment municipal à Bint Jbeil, qui servait de base pour les forces israéliennes. De plus, huit autres soldats, dont plusieurs officiers, ont été tués dans des combats au Sud-Liban, notamment parmi les unités d’élite de la « Golani Brigade » et de l’ »Egoz » déjà hier. Ces pertes ont constitué un coup dur pour l’armée israélienne, qui peine à progresser sur le terrain face à la résistance acharnée des combattants du Hezbollah.
Diplomatie en péril : un cessez-le-feu toujours hors d’atteinte
Face à cette escalade militaire, les efforts diplomatiques pour désamorcer le conflit se sont intensifiés, mais sans résultat tangible pour le second. Le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat et à la mise en œuvre complète de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette résolution, adoptée en 2006 à la fin de la guerre entre Israël et le Hezbollah, appelle au retrait israélien du territoire libanais et au déploiement de l’armée libanaise au sud du Litani, en coordination avec la Pressure intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).
Cependant, malgré ces appels, la state of affairs sur le terrain ne montre aucun signe d’apaisement. Le président iranien a déclaré que le régime sioniste paiera pour ses crimes et a réaffirmé le soutien indéfectible de l’Iran à la résistance palestinienne et libanaise. Ce soutien de l’Iran, couplé aux frappes israéliennes en Syrie et au Liban, renforce les tensions régionales, notamment alors que la communauté internationale cherche à éviter une extension du conflit au-delà des frontières du Liban.
Le Qatar, l’Arabie saoudite et d’autres puissances régionales ont intensifié leurs efforts diplomatiques pour appeler à la retenue. Lors d’une rencontre à Doha, l’émir du Qatar a réitéré son rejet des attaques israéliennes contre le Liban et Gaza, soulignant la nécessité d’une answer pacifique basée sur l’établissement d’un État palestinien viable. Toutefois, ces efforts se heurtent à la réalité d’un terrain où la violence ne cesse de s’intensifier.