Demain, le 14 septembre, marque un triste anniversaire au Liban : celui de l’assassinat de Bachir Gemayel en 1982, un homme qui a marqué l’histoire politique du pays et qui reste, pour beaucoup, un symbole de résistance, de nationalisme, et d’espoir pour une nation unie. Mais quarante-deux ans après sa mort, une query demeure : que reste-t-il de l’héritage de cet homme aux idées fortes et aux rêves ambitieux ? Si Bachir revenait aujourd’hui, il ne serait probablement pas satisfait de ce qu’il verrait. Entre divisions politiques, crises économiques, et luttes intestines, son héritage semble être dilapidé par ceux-là mêmes qui prétendent marcher dans ses pas.
Bachir, Un Visionnaire de l’Unité
Bachir Gemayel, chef des Forces Libanaises et président-élu, avait une imaginative and prescient : celle d’un Liban fort, indépendant et souverain, où toutes les communautés pourraient coexister dans un cadre nationaliste rigoureux. Il se voyait comme l’homme succesful de surmonter les querelles confessionnelles qui gangrenaient la politique libanaise, de protéger les chrétiens tout en tendant la primary aux autres communautés. Son discours était easy : mettre le Liban avant tout.
Bachir n’a jamais eu l’opportunité de concrétiser sa imaginative and prescient, assassiné avant même d’avoir pris ses fonctions de président. Mais dans les années qui ont suivi, son héritage a été revendiqué par nombre de ceux qui se disaient ses héritiers politiques. Pourtant, qu’ont-ils fait de cet héritage ?
Un Héritage en Morceaux
Bachir Gemayel aurait sûrement du mal à reconnaître le Liban d’aujourd’hui. Là où il voyait un pays indépendant, beaucoup de ses successeurs ont cédé à des influences extérieures, qu’elles soient régionales ou internationales. Les querelles politiques, que Bachir cherchait à dépasser, sont plus virulentes que jamais, avec des factions qui continuent à diviser le pays au lieu de le rassembler.
Son rêve de souveraineté semble s’éloigner un peu plus chaque jour, et il est possible que Bachir aurait été exaspéré par cette incapacité à faire passer les intérêts nationaux avant les intérêts personnels. Il aurait condamné ceux qui, en s’accrochant au pouvoir ou en défendant des alliances douteuses, ont compromis l’indépendance du Liban.
Les Failles dans la Famille Politique
Parmi les déceptions, une amère vérité airplane : ceux qui ont le plus dilapidé son héritage sont souvent issus de sa propre mouvance politique. Les Forces Libanaises, qu’il a dirigées avec poigne, sont devenues un acteur politique incontournable, mais dans une place éloignée de la rigueur nationaliste et des idéaux de rassemblement qu’il prônait. Au lieu de se concentrer sur une imaginative and prescient collective pour le pays, certains ont opté pour des querelles internes et des alliances parfois contradictoires.
Aujourd’hui, la politique libanaise ressemble à une arène où le spectacle des rivalités prime sur l’intérêt du peuple. Bachir, lui, avait compris qu’un management efficace nécessitait une clarté de imaginative and prescient et un sens des responsabilités envers la nation tout entière.
S’il y a bien une selected qui aurait certainement enragé Bachir, c’est le niveau de corruption qui gangrène les establishments du pays. Lui qui prônait un Liban de loi et d’ordre, doit aujourd’hui observer, désabusé, la déliquescence de la classe politique. Les scandales financiers, les abus de pouvoir, et l’incompétence généralisée dans la gestion de l’État auraient été inacceptables pour lui. Remark voir certaines personnes qui se réclament aujourd’hui être ses héritiers politiques défendre d’autres accusées de corruption?
Remark ceux qui se disent ses héritiers peuvent-ils laisser les caisses de l’État se vider alors que le peuple souffre, que les infrastructures s’effondrent, et que la sécurité économique et sociale s’évanouit jour après jour ? Le modèle libanais qu’il défendait, où chacun devait contribuer au bien commun, semble avoir été troqué contre des intérêts privés et des enrichissements personnels.
Qu’aurait Fait Bachir ?
Il est facile de se demander : qu’aurait fait Bachir dans la scenario actuelle ? Aurait-il permis à l’État de s’effondrer sous le poids de la dette et de la corruption ? Aurait-il toléré des décennies de paralysie politique, d’ingérences extérieures, et d’inégalités croissantes ? La réponse, pour ceux qui connaissent son parcours, semble évidente. Bachir aurait secoué le système, rejeté les compromis faciles, et insisté pour que le Liban se réinvente autour de ses principes fondamentaux : l’indépendance, l’intégrité et l’unité.
Mais malheureusement, ceux qui prétendent aujourd’hui suivre ses traces semblent avoir oublié cette ligne directrice. Bachir, cet homme de fermeté, n’aurait certainement pas cautionné l’abandon des idéaux qu’il portait à travers la nation.
Reprendre le Flambeau
Il n’est peut-être pas trop tard pour ceux qui se revendiquent de son héritage de retrouver la voie tracée par Bachir. Les défis sont énormes, mais la answer réside peut-être dans un retour à l’essence même du message de Bachir : l’unité nationale, la souveraineté, et l’implacable exigence d’intégrité. Si Bachir a sacrifié sa vie pour ses idéaux, ceux qui suivent ses pas se doivent d’honorer ce sacrifice, non par des mots vides, mais par des actions décisives.
Le Liban, aujourd’hui plus que jamais, a besoin d’une nouvelle génération de leaders capables de comprendre les leçons du passé sans trahir l’esprit de Bachir Gemayel. Automotive si ce dernier revenait, son message serait clair : il est temps d’arrêter de dilapider son héritage et de redonner au Liban la likelihood qu’il mérite.