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Les récents chiffres publiés par le Fonds monétaire worldwide (FMI) et analysés par Byblos Analysis révèlent une régression notable des taux de pénétration des agences bancaires et des distributeurs automatiques de billets (DAB) au Liban pour l’année 2023. Dans un contexte de crise économique persistante, ces données montrent un recul de la densité des providers bancaires, soulignant les défis auxquels le secteur financier libanais est confronté.
Baisse de la densité des agences bancaires
À la fin de l’année 2023, le Liban comptait 72,4 agences bancaires pour chaque tranche de 1 000 kilomètres carrés, en baisse par rapport aux 80,9 agences enregistrées en 2022 et aux 101,8 en 2013. Malgré cette diminution, le Liban reste classé 12e parmi 139 pays disposant de données comparables, et il affiche le deuxième taux de pénétration bancaire le plus élevé parmi les 12 pays arabes étudiés, juste derrière le Maroc.
En termes de densité d’agences par habitant, le Liban comptait 19 agences bancaires pour 100 000 adultes en 2023, une diminution par rapport aux 20,8 agences de 2022 et aux 24,4 de 2013. Ce chiffre place le Liban au 39e rang mondial et au second rang parmi les pays arabes, ce qui reflète l’impression direct de la crise sur l’accès des citoyens aux providers bancaires.
Réduction des distributeurs automatiques de billets (DAB)
La densité des distributeurs automatiques de billets a également diminué de manière significative. En 2023, le Liban comptait 121,6 DAB pour chaque tranche de 1 000 kilomètres carrés, contre 148,1 en 2022 et 148,2 en 2013. Ce chiffre le place au 25e rang mondial et au quatrième rang parmi les pays arabes. Ce recul affecte l’accès aux providers bancaires de base, notamment dans les zones éloignées des grands centres urbains.
Concernant le nombre de DAB par habitant, le Liban comptait 31,95 DAB pour 100 000 adultes en 2023, en baisse par rapport aux 38 DAB de 2022 et aux 35,5 de 2013. Le pays se classe désormais 91e au niveau mondial et cinquième parmi les pays arabes. Cette diminution illustre les difficultés croissantes rencontrées par les Libanais pour accéder à des providers financiers élémentaires.
Comparaison régionale et mondiale
Malgré les défis, le Liban maintient un taux de pénétration bancaire relativement élevé par rapport à d’autres pays. À l’échelle mondiale, la densité des agences bancaires au Liban dépasse celle de plusieurs économies émergentes et pays en développement, tels que la Roumanie, le Maroc et la Slovaquie. Cependant, elle reste inférieure à celle de pays comme le Canada et Singapour, qui affichent une meilleure stabilité économique et une construction bancaire plus développée.
Sur le plan des DAB, le Liban surpasse certains pays arabes, comme l’Égypte, l’Irak et l’Algérie, mais se situe en dessous des niveaux observés dans des pays du Golfe comme le Qatar, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, qui bénéficient de ressources économiques plus stables et d’une infrastructure bancaire robuste.
Un indicateur de la crise économique
La réduction de la densité des agences et DAB au Liban est un symptôme seen de la crise financière qui affecte le pays. Avec un secteur bancaire affaibli par des restrictions et une perte de confiance des citoyens, les banques libanaises ont été contraintes de réduire leurs opérations et de fermer des agences. Ce phénomène reflète également une transition vers une réduction des coûts dans un contexte de diminution des liquidités et d’érosion des dépôts bancaires.
En outre, cette state of affairs rend plus difficile l’accès des citoyens aux providers financiers de base, surtout dans les régions éloignées des grands centres urbains. Pour beaucoup de Libanais, la diminution des agences et DAB limite l’accès aux providers essentiels, accentuant ainsi la précarité dans le pays.
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