Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a démenti les rapports affirmant que les États-Unis étaient impliqués ou avaient été informés à l’avance de l’opération israélienne visant à faire exploser des centaines d’appareils de communication utilisés par le Hezbollah au Liban. Cette déclaration survient après que des spéculations ont émergé sur une éventuelle coordination entre Israël et les États-Unis dans cette attaque qui a tué au moins 11 personnes et blessé environ 4 000.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien, Badr Abdel Aaty, à la suite de discussions au Caire, Blinken a fermement rejeté toute implication américaine, réaffirmant que les États-Unis n’étaient pas au courant de cette opération menée par Israël contre les appareils sans fil du Hezbollah.
Un appel à un cessez-le-feu à Gaza
En parallèle, Antony Blinken a abordé la query du conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Il a insisté sur le fait que la mise en place d’un cessez-le-feu est la meilleure voie pour prévenir une escalade supplémentaire dans la région. “Nous savons tous que le cessez-le-feu est la meilleure likelihood de faire face à la crise humanitaire à Gaza et de traiter les risques qui menacent la stabilité régionale”, a-t-il déclaré, selon les propos rapportés par France-Presse.
L’appel de Blinken à un cessez-le-feu intervient dans un contexte régional extrêmement tendu, où la violence entre Israël et le Hamas a eu des répercussions non seulement à Gaza, mais aussi sur la scenario au Liban. La guerre qui s’intensifie dans la région du Moyen-Orient ajoute une pression supplémentaire à un Liban déjà fragilisé par l’attaque des pagers du Hezbollah.
Contexte actuel
Cette attaque israélienne contre les pagers du Hezbollah, survenue le 17 septembre 2024, a été précipitée par des soupçons au sein de l’organisation libanaise, qui avait détecté des anomalies dans ces dispositifs de communication infiltrés par les renseignements israéliens. Alors qu’Israël prévoyait initialement d’utiliser ces appareils lors d’un conflit à grande échelle avec le Hezbollah, une fuite d’data a forcé l’État hébreu à agir plus tôt que prévu.
L’opération, qui a fait de nombreuses victimes civiles, a provoqué une colère grandissante au Liban, et le Hezbollah a promis des représailles. Cette montée des tensions s’ajoute à la guerre en cours entre Israël et le Hamas à Gaza, créant un environnement explosif dans toute la région.
Vers une escalade ou une désescalade ?
Bien que Blinken ait appelé à un cessez-le-feu à Gaza, la scenario reste extrêmement risky, tant au Liban qu’en Palestine. Les répercussions de cette attaque contre le Hezbollah et les tensions à Gaza posent de sérieuses menaces pour la stabilité régionale, et de nombreux observateurs craignent une escalade qui pourrait dégénérer en guerre totale.
Les efforts diplomatiques, notamment ceux des États-Unis et de l’Égypte, visent à calmer la scenario, mais la méfiance entre Israël, le Hezbollah et d’autres acteurs régionaux comme l’Iran laisse entrevoir un avenir incertain. Alors que la communauté internationale appelle à la retenue, il est difficile de prédire si les appels à un cessez-le-feu seront entendus ou si la violence continuera de s’intensifier dans les semaines à venir.