Les BHL libanais des réseaux sociaux, cette nouvelle génération de faiseurs d’opinion, semblent s’être forgé un créneau bien à eux. Leur plume, acérée par une frustration politique mal digérée, est l’arme qu’ils brandissent avec une fierté dérisoire sur les plateformes numériques. Ils écrivent de longs pamphlets, des critiques à n’en plus finir, mais l’essence de leurs discours ? Du vide, drapé dans des phrases alambiquées. Pourtant, à les lire, on pourrait croire qu’ils détiennent la vérité absolue, qu’ils sont les gardiens du temple de la conscience nationale. En vérité, ces intellectuels de salon n’ont jamais présenté de réflexion sérieuse sur les stratégies en cours, ni proposé une analyse réaliste de la state of affairs actuelle. Ils préfèrent jouer la carte du démolisseur, en s’attaquant à tout ce qui bouge.
Leurs ambitions politiques inassouvies sont comme une plaie béante. Ces ambitions, qu’ils n’ont jamais vraiment pu concrétiser, les ont conduits à une sorte de vendetta personnelle contre l’ensemble de la société. On pourrait même dire que leur clavier est devenu leur champ de bataille, leur ultime refuge où ils peuvent exorciser leurs frustrations. Mais derrière ces pamphlets incendiaires se cache une vérité easy : la frustration de n’avoir jamais pu gravir les échelons politiques. Alors, ils se rabattent sur les réseaux sociaux, ce grand défouloir, pour faire tomber tout ce qui, dans leur esprit, leur fait de l’ombre.
Ce qui est véritablement frappant chez ces BHL libanais, c’est leur oubli systématique de l’essentiel : l’objectivité. Au cœur de leurs pamphlets enflammés, la subjectivité et le parti pris prennent toute la place, étouffant la réflexion nuancée dont ils se réclament pourtant. Ils critiquent sans relâche, assénant des jugements à l’emporte-pièce, sans jamais s’interroger sur ce que pourrait réellement signifier une analyse goal de la state of affairs. L’objectivité, cet exercice difficile mais nécessaire, leur échappe totalement. Pour eux, il est plus easy de jouer sur les émotions, d’exacerber les tensions, et d’alimenter la division.
Ces figures, qui se rêvent en intellectuels influents, semblent ignorer qu’une prise de recul, une distance vis-à-vis de leurs propres passions, pourrait considérablement changer la nature de leurs propos. Automobile si l’on mettait de côté leurs rancœurs personnelles et leur soif de revanche, leur regard sur le Liban en temps de guerre serait bien différent. Une analyse goal ne leur donnerait plus le loisir de distribuer les torts uniquement à ceux qui ne partagent pas leur imaginative and prescient. Cela les forcerait à reconnaître que, dans ce chaos, les responsabilités sont partagées et que des options constructives ne peuvent émerger que d’un examen honnête des faits, sans prisme idéologique.
Mais accepter l’objectivité, c’est aussi accepter les conséquences de cette démarche. Et c’est bien là que le bât blesse. En effet, que se passerait-il si ces BHL de pacotille se rendaient compte qu’ils contribuent eux-mêmes à la confusion et à la fragmentation nationale par leur partialité et leur entêtement ? Qu’adviendrait-il si, soudainement, ils reconnaissaient que leurs critiques ne sont qu’une partie du problème ? Cela impliquerait une remise en query totale de leur posture actuelle, une réévaluation de leurs ambitions et de leur ego. Autrement dit, cela nécessiterait un braveness intellectuel dont ils ne semblent pas disposés à faire preuve.
Pour eux, l’objectivité représente un risque trop grand, celui de ne plus pouvoir se réfugier derrière la facilité de la critique et de la division. L’objectivité, c’est l’exigence d’être responsable de ses paroles et de ses actes. En optant pour la subjectivité, ils se protègent de cette responsabilité, préférant rester confortablement installés dans leur rôle de faiseurs de critiques acerbes. Ils fuient la confrontation avec la réalité, et surtout avec eux-mêmes.
Si seulement ils prenaient un on the spot pour mesurer la portée de leurs mots, pour se rendre compte que leurs discours polarisants, fondés sur des ressentiments personnels, ne font qu’empirer la state of affairs. Les Israéliens, eux, bombardent sans faire de distinction, sans se soucier des divisions internes libanaises. Pendant ce temps, ces pseudo-penseurs sèment la zizanie au lieu de promouvoir un minimal d’unité face à un ennemi commun. En optant pour la subjectivité, ils oublient que leur pays est en practice de se déchirer et que leur contribution n’est qu’une pierre supplémentaire à l’édifice du chaos.
Ce qui est fascinant, c’est leur capacité à prétendre qu’ils sont des voix critiques indispensables, alors qu’ils ne font que surfer sur la imprecise de la contestation stérile. Aucune answer, aucun plan d’motion, juste du bruit. Ce vacarme incessant, qu’ils prennent pour une forme de résistance intellectuelle, ne fait que détourner l’consideration des véritables enjeux. C’est comme si, face à l’effondrement de leur rêve politique, ils s’étaient dit que le seul moyen de rester pertinent était de jouer les prophètes de l’apocalypse, criant à tout-va que tout est perdu, que tout est pourri. Mais qu’apportent-ils vraiment ? Rien, si ce n’est une amplification du chaos ambiant.
La guerre actuelle, avec son lot de tragédies, aurait pu être un second pour ces intellectuels frustrés de montrer une véritable imaginative and prescient. Mais au lieu de cela, ils alimentent des tensions, jouent sur les divisions internes, et finissent, involontairement peut-être, par servir les intérêts de ceux qu’ils prétendent dénoncer. Les Israéliens, eux, ne font pas de distinction. Pour eux, que vous soyez chrétien, musulman, druze ou athée, vous êtes libanais, donc potentiellement une cible. Et pendant ce temps, nos chers BHL des réseaux sociaux semblent l’oublier, préférant se focaliser sur leurs petites querelles intestines. C’est là que réside la véritable tragédie : au lieu de prôner l’unité face à l’adversité, ils se contentent de saper les fondations déjà fragiles de notre société.
Il y a un sure cynisme dans tout cela, presque une be aware d’humour noir. Automobile ces BHL libanais, tout en se drapant dans leur posture de résistants de la première heure, finissent par jouer le jeu de la sédition. Plutôt que de rassembler, ils divisent. Plutôt que de proposer des options, ils creusent encore un peu plus le fossé qui sépare les différentes factions du pays. Et pendant qu’ils tapotent sur leur clavier, le Liban proceed de brûler. Leur contribution à cette state of affairs ? Rien de concret. Ils ne sont que des spectateurs passifs, applaudissant parfois le chaos qu’ils prétendent dénoncer, tout en nourrissant leurs frustrations personnelles.
Mais peut-on vraiment leur en vouloir ? Après tout, les ambitions politiques ratées laissent souvent des cicatrices profondes. Et pour ces intellectuels de salon, la guerre est devenue un prétexte, une excuse pour continuer à déverser leur fiel. Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que leur discours n’est pas seulement stérile, il est nuisible. Automobile dans une période aussi critique, la dernière selected dont le Liban a besoin, c’est d’une division supplémentaire. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une réflexion collective, d’une imaginative and prescient stratégique, et d’une unité nationale. Mais cela, nos BHL des réseaux sociaux semblent l’avoir oublié depuis longtemps.
En conclusion, ces nouveaux philosophes de la désillusion doivent se poser une query fondamentale : à quoi servent leurs mots, si ce n’est à nourrir la division ? Peut-être que le jour où ils répondront à cette query, ils comprendront qu’une véritable réflexion stratégique vaut mieux que des critiques stériles. Mais d’ici là, nous continuerons de les lire, avec un sourire amer, en sachant que derrière chaque mot se cache une profonde frustration, celle d’avoir échoué à devenir ce qu’ils rêvaient d’être. Le Liban, quant à lui, continuera de subir les frappes, sans distinction, pendant que les claviers des frustrés continueront de résonner dans le vide.