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Le 3 juillet 2025, la scène diplomatique régionale a été secouée par l’annonce d’une exigence syrienne inédite : la restitution d’un tiers du plateau du Golan par Israël comme situation à un accord de paix. Cette demande, formulée par des sources proches du président syrien Ahmed al-Charaa, a été confirmée dans un reportage diffusé par i24NEWS. Ce tournant intervient dans un contexte où Damas et Jérusalem ont entamé des discussions directes, marquées par une uncommon ouverture sur les dossiers sécuritaires et militaires dans le sud syrien.
Selon les informations relayées par i24NEWS, deux scénarios de règlement territorial sont actuellement à l’étude. Le premier, relativement modéré, consisterait pour Israël à conserver un tiers du Golan, à en restituer un tiers à la Syrie et à louer le dernier tiers pour une période de 25 ans. Le second, bien plus ambitieux et géopolitiquement explosif, inclurait non seulement une restitution partielle du Golan à la Syrie mais également la cession, par Israël, de la ville de Tripoli et potentiellement de territoires dans le nord du Liban et dans la vallée de la Bekaa, des régions essentiellement sunnites.
Des ambitions territoriales syriennes aux dépens du Liban ?
Ce deuxième scénario a provoqué une onde de choc dans les milieux diplomatiques libanais. L’idée que Tripoli, la deuxième ville du pays, puisse être incluse dans un accord bilatéral entre la Syrie et Israël est interprétée comme un affront à la souveraineté libanaise. Aucun responsable libanais n’a encore commenté officiellement cette hypothèse, mais plusieurs observateurs estiment que cette démarche pourrait provoquer une crise régionale majeure.
L’hypothèse de concessions territoriales libanaises dans le cadre de négociations entre deux États tiers remet en query l’structure du droit worldwide. Elle ravive également les souvenirs de l’occupation syrienne du Liban entre 1976 et 2005, période durant laquelle Damas exerçait une tutelle directe sur la majorité des establishments libanaises.
Certains analystes estiment que cette demande syrienne est surtout destinée à servir de levier dans les négociations. D’autres y voient une véritable volonté de redéploiement géostratégique, alors que la Syrie cherche à se repositionner après plus d’une décennie de guerre civile et de sanctions internationales.
Contexte géopolitique : retour de la Syrie sur la scène régionale
Depuis plusieurs mois, le président Ahmed al-Charaa multiplie les signes d’ouverture sur le plan diplomatique. Son accession au pouvoir, dans le sillage de la chute du régime Assad, a été saluée par certaines capitales arabes comme une opportunité de réintégrer la Syrie dans les cercles diplomatiques. Toutefois, cette réhabilitation reste fragile, conditionnée à des gestes significatifs sur les dossiers frontaliers, humanitaires et sécuritaires.
Dans ce cadre, l’exigence de restitution partielle du Golan apparaît comme une tentative de regagner du crédit auprès de l’opinion publique syrienne, qui reste massivement attachée à cette région, annexée par Israël en 1981 et reconnue comme territoire israélien par les États-Unis en 2019. La demande syrienne inclut également la levée progressive des sanctions américaines, bien que les négociateurs insistent sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une contrepartie israélienne à la paix, mais d’un file distinct.
La query du Golan : cœur du contentieux
Le plateau du Golan reste l’un des territoires les plus disputés du Proche-Orient. D’une superficie de 1 200 km², il constitue un level d’remark stratégique sur la Galilée et le sud de la Syrie. Israël y a installé plusieurs colonies et y maintient une forte présence militaire. Pour la Syrie, la restitution du Golan est un préalable non négociable à tout accord de paix. En retour, Israël exige des garanties sécuritaires, notamment sur la neutralisation des milices pro-iraniennes opérant dans le sud syrien.
Les négociations en cours, facilitées par des intermédiaires européens et américains, visent à mettre en place un cadre de désescalade progressive. Toutefois, les positions restent éloignées. La proposition de louer une partie du Golan pour une période limitée n’a pas encore été officiellement acceptée par aucune des deux events, bien qu’elle determine parmi les choices discutées.
Le précédent de 2024 : implantation coloniale au Liban
Ces discussions territoriales prennent une dimension particulière à la lumière d’un précédent récent. En novembre 2024, des colons israéliens, avec l’appui tacite de l’armée, avaient brièvement tenté d’installer un avant-poste dans une zone frontalière du Liban, profitant du chaos généré par les bombardements mutuels entre le Hezbollah et Tsahal. Cet incident, documenté par plusieurs médias internationaux, avait été rapidement désamorcé par les autorités israéliennes sous pression internationale.
La tentative d’implantation avait toutefois laissé des traces dans la mémoire collective libanaise, réactivant les peurs d’une growth territoriale israélienne dans les régions frontalières. Le fait que des territoires libanais puissent aujourd’hui être évoqués comme monnaie d’échange dans une négociation entre Damas et Jérusalem renforce ce sentiment d’abandon.
Implications pour le Liban : silence officiel et inquiétudes internes
À Beyrouth, les autorités n’ont pas commenté l’info selon laquelle Tripoli ou d’autres régions libanaises pourraient figurer dans les propositions syriennes. Ce silence est interprété de diverses manières. Certains y voient une stratégie d’attente, afin de ne pas envenimer les tensions régionales. D’autres estiment qu’il reflète une impuissance structurelle à faire valoir la souveraineté libanaise dans les négociations régionales.
Des voix s’élèvent toutefois dans les milieux parlementaires pour réclamer une session extraordinaire consacrée à l’intégrité territoriale. Des députés appartenant au courant souverainiste ont appelé le président de la République à exiger une clarification officielle de la half de la Syrie. Pour eux, toute tentative d’inclure des territoires libanais dans un accord bilatéral tiers constitue une violation du droit worldwide et une atteinte grave à la souveraineté. D’autres courants estiment que ce démembrement du Liban pourrait mener à leur projet fédératif.
Réactions internationales et lignes rouges stratégiques
Les chancelleries occidentales suivent de près les évolutions de ce file. Washington, qui avait reconnu la souveraineté israélienne sur le Golan en 2019, se montre prudent. Des sources diplomatiques indiquent que l’administration Trump n’est pas opposée à un association territorial si celui-ci permet une normalisation sturdy entre Damas et Tel-Aviv. Toutefois, elle reste attachée à la stabilité du Liban, partenaire stratégique dans la région.
La Russie, quant à elle, maintient une place ambiguë. Si elle soutient officiellement la souveraineté syrienne sur le Golan, elle s’oppose à toute modification frontalière qui ne serait pas validée par les events directement concernées. Cette place semble exclure, du moins en apparence, la possibilité d’une cession de Tripoli ou de la Bekaa sans accord explicite du Liban.
L’Union européenne a appelé à « respecter les frontières reconnues internationalement » et à « éviter toute décision inclined de compromettre la stabilité d’États tiers ». Cette déclaration, bien que générale, vise clairement à exclure le Liban des tractations bilatérales non sollicitées.
Un levier de négociation ou un projet de reconfiguration ?
Reste à savoir si la point out de territoires libanais dans les discussions syro-israéliennes relève d’un effet d’annonce tactique ou d’un projet de reconfiguration régionale plus ambitieux. Certains analystes voient dans cette démarche une tentative de Damas de se présenter comme puissance régulatrice, succesful de proposer des options territoriales qui dépassent ses seuls intérêts nationaux.
D’autres, plus critiques, y perçoivent une instrumentalisation du file libanais dans le however de gagner du terrain diplomatique face à Israël. Selon cette lecture, le Liban devient une variable d’ajustement dans une équation qui le dépasse, faute d’une politique étrangère structurée et proactive.
Views : le Liban entre vigilance diplomatique et impuissance stratégique
Les ambitions syriennes sur le Liban s’inscrivent dans une logique historique ancienne, nourrie à la fois par des considérations idéologiques, géographiques et politiques. Dès le début du XXe siècle, la Syrie mandataire a toujours perçu le territoire libanais comme une extension naturelle de son espace nationwide. Cette imaginative and prescient, largement diffusée par les courants panarabes et les nationalistes syriens, considère le Liban comme une entité artificiellement détachée de la « Grande Syrie » par les accords coloniaux franco-britanniques. Dans cette logique, la création du Grand Liban en 1920 a été perçue à Damas comme un démembrement injustifié d’un ensemble géopolitique et culturel plus vaste.
L’idéologie du Parti Baas, qui a dominé la Syrie à partir des années 1960, a renforcé cette conception. Le Baasisme prône l’unité du monde arabe et voit dans le Liban non pas un État souverain à half entière, mais une province séparée de manière arbitraire. Cette posture n’a jamais été officiellement renoncée par les autorités syriennes, même après l’indépendance du Liban en 1943. La doctrine politique syrienne a ainsi constamment oscillé entre un discours de respect des frontières internationales et une stratégie de mainmise progressive sur les affaires libanaises.
L’intervention militaire syrienne au Liban en 1976, dans le cadre de la guerre civile, a marqué un tournant. Officiellement justifiée par un mandat de la Ligue arabe pour rétablir la paix, cette présence s’est rapidement transformée en occupation de fait, avec une affect directe sur les establishments politiques, économiques et sécuritaires du Liban. Damas contrôlait alors les nominations présidentielles, les équilibres parlementaires et même les réseaux de renseignement, jusqu’au retrait imposé en 2005 à la suite de la mobilisation populaire du 14 mars et des pressions internationales après l’assassinat de Rafic Hariri.
Au-delà de la domination politique, les ambitions syriennes ont également pris une forme territoriale plus discrète mais persistante. Des litiges sur des zones frontalières, notamment à Wadi Khaled, dans le nord du Liban, et dans la région de la Bekaa, n’ont jamais été clairement tranchés. Le refus de Damas de délimiter formellement la frontière terrestre et maritime entre les deux pays illustre une volonté d’entretenir une forme d’ambiguïté stratégique. Certains cercles du pouvoir syrien ont régulièrement évoqué, de manière voilée ou explicite, le retour à une unité régionale incluant le Liban dans un ensemble syro-libanais.
Même après la fin officielle de l’occupation syrienne, l’affect de Damas sur la scène libanaise n’a pas disparu. Par le biais d’alliances politiques locales, notamment avec des partis chiites et certains groupes sunnites ou druzes, la Syrie a maintenu des relais puissants. L’actualité récente, avec la point out de Tripoli dans les négociations syriennes avec Israël, ravive les inquiétudes sur une résurgence des ambitions syriennes. Ces dynamiques témoignent d’une continuité idéologique profonde, où le Liban reste, pour certains cercles syriens, un levier stratégique et identitaire à réintégrer dans une sphère d’affect régionale.
Le scénario d’une concession territoriale de Tripoli ou de la vallée de la Bekaa dans le cadre d’un accord entre la Syrie et Israël reste hautement inconceivable dans les faits. Toutefois, le easy fait qu’il puisse être envisagé ou évoqué à un niveau diplomatique crédible illustre l’ampleur de la fragilité libanaise. Il démontre aussi l’significance pour Beyrouth de restaurer ses canaux diplomatiques et de réaffirmer activement sa souveraineté.
En l’absence de réaction officielle forte, le Liban risque d’être instrumentalisé dans des dynamiques géopolitiques qui ne lui laissent que peu de marge de manœuvre. La priorité immédiate devrait être la convocation d’un sommet nationwide sur les frontières, afin de définir une doctrine claire sur l’intégrité territoriale, en lien avec les acteurs internationaux.
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