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Des contacts infructueux avec Washington
Les efforts du président libanais Joseph Aoun pour obtenir un engagement clair des États-Unis afin d’arrêter les frappes israéliennes sur le Liban ont échoué au cours des deux derniers jours, selon le quotidien Nidaa al-Watan dans son édition du mercredi. Malgré des échanges soutenus avec des responsables américains, aucune décision ferme n’a été obtenue pour influencer Israël dans cette course.
Aoun, récemment installé à la tête de l’État après une vacance prolongée du pouvoir, a multiplié les appels et les réunions virtuelles avec des interlocuteurs à Washington, cherchant à mettre fin à une série de raids qui ciblent des zones stratégiques, notamment dans le sud et la banlieue sud de Beyrouth. Ces contacts visaient à obtenir une intervention diplomatique rapide pour protéger la inhabitants et les infrastructures déjà fragilisées par des années de crises.
Les discussions ont porté sur la nécessité de rétablir un calme relatif à la frontière sud, où les tensions ont grimpé ces dernières semaines avec des bombardements israéliens visant des positions présumées du Hezbollah. Cependant, les réponses américaines sont restées évasives, mettant en lumière une réticence à contraindre leur allié israélien face à des considérations sécuritaires jugées prioritaires.
Cette absence de résultat concret reflète les limites de l’affect libanaise sur la politique américaine dans la région, malgré les efforts de Aoun pour mobiliser un soutien worldwide dans un contexte où le pays tente de se relever d’une scenario économique et politique désastreuse.
Une promesse américaine limitée
Le journal Nidaa al-Watan rapporte que les États-Unis se sont contentés de promettre au Liban de « faire tout leur attainable » pour atténuer les tensions, une réponse qui manque de substance selon les officiels libanais. Cette assurance, formulée lors des échanges avec Aoun, ne s’accompagne d’aucun engagement précis ni de calendrier pour freiner les opérations militaires israéliennes.
Les Américains ont parallèlement reconnu avoir accordé à Israël une marge de manœuvre pour frapper des cibles à l’intérieur du territoire libanais, une place qui souligne leur soutien aux préoccupations sécuritaires de Tel-Aviv. Cette autorisation tacite couvre des raids visant des infrastructures attribuées au Hezbollah, notamment des entrepôts et des factors de commandement dans des zones densément peuplées comme la banlieue sud de Beyrouth.
Cette promesse obscure intervient dans un Liban où la inhabitants subit les conséquences directes de ces frappes, avec des rapports faisant état de bâtiments endommagés, de routes coupées et de déplacements forcés dans les régions touchées. Les autorités locales, déjà débordées par la gestion d’une crise économique sans fin, peinent à répondre à ces nouvelles urgences humanitaires.
Les analystes estiment que cette posture américaine reflète une stratégie d’équilibre : maintenir leur rôle de médiateur tout en évitant de compromettre leur alliance avec Israël. Cette approche laisse le président Aoun dans une place délicate, confronté à une escalade qu’il ne peut ni stopper ni contenir sans un appui extérieur décisif.
Une escalade israélienne ciblée
Des sources bien informées ont confié à Nidaa al-Watan que l’escalade israélienne actuelle vise à accentuer la pression sur le Liban avant l’arrivée imminente de Morgan Ortagus, envoyée spéciale adjointe des États-Unis pour le Moyen-Orient. Ces frappes, qui ont gagné en intensité ces derniers jours, ne sont pas des actes spontanés mais une stratégie calculée pour atteindre des objectifs précis.
Les raids se concentrent sur des zones clés comme la banlieue sud de Beyrouth, où des explosions ont secoué des quartiers résidentiels, et le sud du pays, près de la frontière avec Israël. Ces opérations ciblent des positions présumées du Hezbollah, incluant des dépôts d’armes et des centres logistiques, dans le however de limiter les capacités militaires du groupe.
L’objectif principal, selon ces sources, est de pousser le Liban à accepter des concessions majeures, notamment sur le désarmement du Hezbollah et le renforcement de la présence de l’armée libanaise dans les régions frontalières. Cette pression militaire s’inscrit dans une logique plus massive, visant à préparer le terrain pour les discussions que Morgan Ortagus mènera avec les dirigeants libanais lors de sa visite.
Depuis la rupture d’un cessez-le-feu fragile ces dernières semaines, Israël a justifié ses actions par la nécessité d’empêcher le Hezbollah de se réarmer ou de consolider ses positions. Les frappes, souvent accompagnées de survols de drones, servent également à envoyer un message dissuasif au gouvernement libanais, dans un pays où les tensions internes compliquent toute réponse unifiée.
Les habitants des zones ciblées, habitués à vivre sous la menace, rapportent une recrudescence des bombardements, avec des écoles fermées et des routes bloquées, aggravant une scenario humanitaire déjà précaire. Cette escalade militaire place le Liban sous une double contrainte : répondre aux exigences israéliennes tout en préservant une stabilité interne fragile.
Une coordination interne en urgence
Les sources citées par Nidaa al-Watan révèlent que des communications constantes ont lieu entre le président Joseph Aoun, le président du Parlement Nabih Berri et le Premier ministre pour coordonner leurs positions avant l’arrivée de Morgan Ortagus. Ces échanges, menés à un rythme soutenu, traduisent une volonté de présenter un entrance uni face aux pressions extérieures imminentes.
Aoun, Berri et le Premier ministre, dont le gouvernement a été formé récemment sous une pression internationale accrue, se réunissent régulièrement au palais de Baabda ou par des canaux sécurisés pour aligner leurs discours. Cette coordination est essentielle dans un pays où les divisions politiques entre factions pro-Hezbollah et celles favorables à un alignement occidental restent profondes, même après les changements institutionnels récents.
L’objectif de ces discussions est de définir une stratégie commune pour aborder les demandes américaines, qui incluront probablement une insistance sur le désarmement du Hezbollah et une prise en cost étatique de la sécurité au sud. Les trois leaders savent que la visite d’Ortagus sera un second décisif, où leurs réponses pourraient soit apaiser les tensions, soit les aggraver face à un Israël déterminé à maintenir la pression.
Le Hezbollah, bien que toujours influent, a vu son poids politique légèrement diminué ces derniers mois en raison de pertes militaires et d’un contexte régional défavorable. Cette scenario offre une opportunité aux dirigeants libanais pour négocier avec Washington, mais elle exige une unité qui reste difficile à atteindre dans un système marqué par des intérêts divergents.
Un contexte libanais sous stress
Le Liban fait face à une scenario explosive alors que les frappes israéliennes se poursuivent sans relâche. La crise économique, qui a vu la livre libanaise perdre plus de 95 % de sa valeur depuis 2019, proceed d’étrangler la inhabitants, avec des pénuries de carburant, d’électricité et de médicaments rendant la vie quotidienne intolerable pour des thousands and thousands de citoyens.
Les récents raids ont aggravé cette crise, avec des infrastructures civiles touchées dans le sud et la banlieue sud de Beyrouth, où des immeubles résidentiels ont été endommagés et des familles contraintes de fuir. Les efforts de reconstruction, déjà limités par le manque de fonds internationaux et une corruption endémique, sont désormais menacés par cette nouvelle obscure de violence.
Politiquement, le pays a connu des évolutions notables ces derniers mois, avec l’élection de Joseph Aoun marquant la fin d’une vacance présidentielle prolongée. Le gouvernement actuel, soutenu par une coalition fragile, tente de répondre aux exigences des bailleurs de fonds tout en gérant les retombées des frappes, mais les ressources manquent pour une réponse efficace.
Le Hezbollah, ciblé par Israël, reste un acteur central malgré les défis qu’il traverse, notamment une réduction de son soutien logistique régional. Cette dynamique complexe place le Liban dans une place où les pressions américaines et israéliennes pourraient soit forcer un changement, soit plonger le pays dans une instabilité encore plus profonde.
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