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Depuis des décennies, Riad Salamé, ancien gouverneur de la Banque du Liban, incarnait la stabilité du système financier libanais. Mais derrière cette picture se cachent des accusations de détournement de fonds, de blanchiment d’argent et d’enrichissement personnel. Ces accusations, qui éclatent désormais au grand jour, se cristallisent principalement autour des affaires « Forry » et « Optimum », des dossiers complexes qui illustrent non seulement la gravité de la state of affairs financière du Liban, mais aussi les dysfonctionnements d’un système judiciaire en quête de justice.
Aujourd’hui, la query qui hante les esprits est easy : où est Riad Salamé ? Disparu des radars depuis plusieurs semaines, son arrestation en septembre dernier semblait marquer un tournant décisif dans l’affaire. Mais alors que les conflits secouent le Liban, certains se demandent si la guerre et l’instabilité croissante ne sont pas une aubaine pour détourner l’consideration de cette affaire qui traîne depuis trop longtemps.
L’arrestation de Riad Salamé : Une manœuvre inattendue
C’est en septembre 2023 que le procureur général de la République, le juge Jamal Al-Hajjar, a procédé à l’arrestation de Riad Salamé, marquant ainsi un second historique. Accusé de détournement de fonds publics et de blanchiment d’argent, Salamé a été convoqué pour la première fois depuis la fin de son mandat, le 31 juillet 2023. Pour de nombreux observateurs, cette arrestation tardive, après des années de spéculations et d’accusations, était perçue comme une victoire symbolique dans la lutte contre la corruption au Liban.
Cependant, l’arrestation de Salamé a soulevé des questions, notamment sur le timing de l’intervention. Selon certaines sources, les autorités libanaises auraient agi sous pression internationale, craignant que le Liban ne soit inscrit sur la liste grise du Groupe d’motion financière (GAFI), ce qui aurait des répercussions catastrophiques pour l’économie déjà en ruine. Mais pour d’autres, l’arrestation soudaine et la lenteur des procédures qui ont suivi laissent penser que le file de Salamé pourrait être relégué au second plan à trigger des priorités actuelles du pays.
Affaire Forry : L’engrenage des commissions illégales
L’un des principaux dossiers liés à Riad Salamé est celui de Forry Associates, une société offshore au cœur d’un système de commissions occultes. Créée en 2001, Forry aurait perçu des commissions sur la gestion des euro-obligations libanaises et des transactions en devises effectuées par la Banque du Liban. L’accusation principale contre Salamé est d’avoir orchestré un détournement systématique de fonds publics à travers cette société qu’il aurait lui-même contrôlée, directement ou through des intermédiaires proches.
Les montants en jeu sont astronomiques. Forry aurait encaissé plusieurs centaines de tens of millions de {dollars} de commissions sur des transactions douteuses. Ces fonds, au lieu de revenir à l’État libanais, auraient été détournés vers des comptes privés, contribuant à l’enrichissement personnel de Salamé et aggravant la state of affairs économique du Liban. En effet, ces opérations auraient non seulement affaibli la Banque du Liban, mais aussi contribué à la dévaluation de la livre libanaise, accentuant la crise financière actuelle.
Malgré l’significance des faits reprochés, l’affaire « Forry » semble traîner en longueur. Le file, désormais entre les mains du juge Bilal Halawi, n’a toujours pas abouti à une décision finale. Selon des sources proches du file, le juge Halawi aurait reporté l’viewers liée à cette affaire, citant des raisons procédurales. L’implication de hauts responsables et d’avocats dans cette affaire, dont certains sont proches du pouvoir, complique encore davantage la tâche des enquêteurs.
Affaire Optimum : Les 42 tens of millions de {dollars} en query
En parallèle de l’affaire Forry, un autre file judiciaire airplane sur la tête de Riad Salamé : l’affaire Optimum Make investments. Ce file concerne le transfert de 42 tens of millions de {dollars} à deux avocats, Marwan Issa El-Khoury et Michel Toueni (alias Mickey Toueni). Ces avocats, qui devaient initialement être appelés comme témoins dans l’affaire, sont aujourd’hui au cœur d’une enquête pour blanchiment d’argent et complicité dans le détournement de fonds.
Selon les informations disponibles, Salamé aurait utilisé Optimum pour transférer ces fonds vers des comptes à l’étranger, notamment en Suisse, dans le cadre d’opérations douteuses impliquant des sociétés écrans et des comptes offshore. Ces transactions, bien que légalisées sur le papier, sont soupçonnées de masquer des opérations de détournement de fonds publics.
La complexité de cette affaire réside dans le fait que Salamé et les avocats impliqués bénéficient d’un réseau d’affect puissant au sein du système judiciaire libanais. Ce réseau leur aurait permis de retarder les procédures et de ralentir l’enquête. En effet, la semaine dernière, une viewers a été reportée faute d’autorisation pour que l’ancien ministre Ibrahim Najjar, représentant de la Banque du Liban, puisse se constituer contre les deux avocats impliqués. Cette autorisation est nécessaire lorsque des avocats en conflit d’intérêts sont impliqués dans un même file.
Un système judiciaire paralysé et la query de la responsabilité
L’affaire Riad Salamé révèle les failles profondes du système judiciaire libanais. En dépit des preuves accablantes et des accusations graves, les lenteurs procédurales et les jeux d’affect continuent de retarder l’subject des dossiers Forry et Optimum. Salamé, bien que sous le coup de plusieurs accusations, a pu éviter la condamnation pendant de nombreuses années, et les récentes révélations laissent entrevoir l’ampleur de la corruption qui gangrène le système.
L’une des principales critiques à l’égard du système judiciaire libanais est l’absence d’une fee spécialisée pour statuer sur des affaires aussi complexes. Les juges sont souvent soumis à des pressions politiques ou à des influences externes, ce qui retarde considérablement l’avancement des dossiers. Dans le cas de Salamé, les six recours qu’il a déposés ont été rejetés, mais en l’absence d’une fee succesful de trancher rapidement, ces procédures demeurent en suspens.
Où est Riad Salamé ?
Alors que les procédures judiciaires sont en cours, la query de l’endroit où se trouve Riad Salamé reste un mystère. Selon certaines rumeurs, il serait détenu dans une jail de la Course générale des Forces de sécurité intérieure, mais aucune info officielle n’a confirmé ces allégations. Certains analystes suggèrent que Salamé pourrait utiliser la state of affairs chaotique actuelle du pays pour échapper à la justice, tandis que d’autres estiment qu’il est simplement en attente d’un procès qui, pour l’prompt, peine à démarrer.
Les répercussions internationales et le spectre de la crise économique
L’affaire Salamé dépasse largement le cadre judiciaire libanais. En effet, les establishments internationales, comme le FMI et le GAFI, suivent de près l’évolution du file, notamment dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et la corruption. La gestion de cette affaire pourrait avoir des répercussions directes sur l’économie libanaise. Si le Liban échoue à prouver sa capacité à juger les responsables de la crise financière, il risque d’être inscrit sur la liste grise des pays à risque en matière de corruption, ce qui compliquerait davantage l’accès aux financements internationaux.
En somme, l’affaire Riad Salamé symbolise le naufrage d’un État aux prises avec une corruption endémique et une justice dysfonctionnelle. Les retards, les problems juridiques et l’incapacité à poursuivre rapidement l’un des responsables majeurs de la crise financière témoignent de la gravité de la state of affairs. Si Salamé échappe à la justice, ce serait un coup dur non seulement pour l’État de droit, mais aussi pour la inhabitants libanaise, qui subit déjà les conséquences d’une crise sans précédent.
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