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Le Liban, souvent qualifié de « château d’eau du Moyen-Orient » en raison de ses ressources en eau abondantes, fait aujourd’hui face à une crise hydrique sans précédent. Entre mauvaise gestion, infrastructures vétustes, croissance démographique et changement climatique, le pays se trouve au bord d’une disaster. Cette crise, à la fois structurelle et environnementale, menace non seulement l’accès à l’eau potable pour des hundreds of thousands de Libanais mais également la stabilité économique et sociale d’un État déjà fragilisé. Par ailleurs, les convoitises israéliennes sur le Litani et d’autres ressources hydriques libanaises ajoutent une dimension géopolitique à cette crise déjà complexe.
Des ressources abondantes mais mal exploitées
Le Liban dispose d’un réseau hydrique distinctive dans la région, avec des précipitations annuelles significatives et un réseau dense de rivières, sources et nappes phréatiques. Pourtant, ces ressources sont sous-exploitées ou gaspillées à trigger d’une mauvaise gouvernance et d’un manque criant d’investissements dans les infrastructures. Les barrages construits pour capter et stocker l’eau sont souvent inopérants en raison de l’ensablement et du manque d’entretien. > Selon un rapport de la Banque mondiale : « Près de 48% de l’eau disponible est perdue à trigger des fuites dans les réseaux vétustes ou du gaspillage non contrôlé ».
La vétusté des infrastructures
Le réseau d’eau potable au Liban repose sur des infrastructures datant des années 1950 et 1960, qui n’ont pas été modernisées depuis des décennies. Les fuites dans les canalisations entraînent des pertes importantes, estimées à près de 50% de l’eau potable avant même qu’elle n’atteigne les consommateurs.
Air pollution des nappes phréatiques : La prolifération de décharges sauvages et le déversement des eaux usées non traitées contaminent les réserves souterraines. Les nitrates et autres polluants rendent l’eau impropre à la consommation.
Barrage de Qaraoun : Le plus grand barrage du Liban est aujourd’hui emblématique de cette crise. Sa capacité de stockage est fortement réduite en raison de l’accumulation de sédiments et des rejets toxiques provenant des activités industrielles environnantes.
Les convoitises israéliennes sur le Litani
Depuis des décennies, le Litani, fleuve emblématique du Liban, est l’objet de convoitises israéliennes. Stratégique sur le plan géopolitique, le Litani pourrait répondre à une partie des besoins hydriques d’Israël. Cette ambition remonte à plusieurs décennies et a été exacerbée lors des différents conflits israélo-libanais.
– Pression militaire : Les incursions israéliennes dans le sud du Liban ont souvent été interprétées comme une tentative de contrôle des ressources hydriques. Lors des offensives de 1978 et 1982, les régions avoisinant le Litani ont été particulièrement visées.
– Stratégie géopolitique : L’assèchement de certaines ressources internes pousse Israël à lorgner sur les réserves hydriques voisines. Le Litani et d’autres rivières libanaises constituent un enjeu clé dans cette lutte pour l’eau.
Un accès inégal à l’eau potable
La crise hydrique accentue les inégalités sociales au Liban. Les zones rurales et périphériques, souvent oubliées par les politiques publiques, souffrent d’un manque criant d’accès à l’eau potable. En l’absence d’un réseau centralisé efficace, de nombreuses familles dépendent de camions-citernes privés, dont les coûts sont prohibitifs.
L’eau, une marchandise coûteuse : Le prix de l’eau livrée par camion a explosé avec la crise économique, rendant cet accès hors de portée pour les foyers les plus précaires.
Disparités régionales : Si les zones urbaines comme Beyrouth sont mieux desservies, elles ne sont pas épargnées par les coupures d’eau chroniques. Le Liban-Sud, autrefois riche en ressources hydriques, souffre aujourd’hui d’une surexploitation pour des besoins agricoles ou industriels.
Influence du changement climatique
Le changement climatique aggrave la crise hydrique au Liban. La hausse des températures et la diminution des précipitations mettent à mal les réserves en eau du pays. Selon les specialists, les épisodes de sécheresse se multiplieront dans les prochaines décennies, entraînant une baisse des débits des rivières et des sources. Diminution des ressources renouvelables : Le Litani, principal cours d’eau du Liban, voit son débit baisser dangereusement chaque année, affectant l’agriculture et l’approvisionnement en eau potable. Crise agricole : L’agriculture, qui consomme près de 60% des ressources hydriques, est particulièrement vulnérable. Les pénuries d’eau réduisent les rendements agricoles, aggravant l’insécurité alimentaire déjà présente.
Un enjeu économique majeur
La crise de l’eau représente également un frein au développement économique du Liban. Les secteurs industriels et agricoles, principaux consommateurs d’eau, subissent les conséquences des pénuries et de la air pollution. Les coûts liés à la gestion des eaux usées et à l’importation d’eau potable pèsent lourdement sur un funds nationwide déjà exsangue. > *Un économiste native précise : « La perte économique liée aux pénuries d’eau est estimée à plusieurs centaines de hundreds of thousands de {dollars} par an, ce qui aggrave la crise financière du pays ».*
Le cadre politique et institutionnel défaillant
La gestion des ressources hydriques au Liban est entravée par des establishments fragmentées et un cadre politique inefficace. Les rivalités entre les différentes autorités locales et centrales, associées à la corruption, bloquent toute tentative de réforme.
- Projets inachevés : De nombreux projets hydriques, financés par des prêts internationaux, sont restés inachevés ou mal exécutés. Les fonds destinés à moderniser les infrastructures sont souvent détournés ou mal utilisés.
- Absence de régulation : Le manque de régulation efficace de l’exploitation des nappes phréatiques entraîne une surexploitation anarchique et non sturdy.
Risque de conflits internes et régionaux
L’accès à l’eau devient un enjeu de plus en plus conflictuel. À l’échelle interne, les tensions entre régions, communautés et acteurs politiques risquent de s’intensifier. Les populations rurales marginalisées pourraient être tentées de recourir à des actions violentes pour accéder aux ressources hydriques. À l’échelle régionale, les convoitises israéliennes sur le Litani et d’autres sources d’eau ajoutent un facteur d’instabilité. Israël, cherchant à sécuriser ses besoins hydriques, surveille de près l’évolution de la crise libanaise.
Un analyste régional avertit : « Le contrôle des ressources hydriques pourrait devenir un catalyseur de tensions croissantes entre Israël et le Liban, surtout si le pays ne parvient pas à sécuriser ses propres réserves ».
Views ouvertes
Le Liban fait face à une urgence hydrique qui dépasse le cadre nationwide pour s’inscrire dans une dynamique régionale plus massive. La crise actuelle exige des options structurelles : modernisation des infrastructures, gestion sturdy des ressources, et lutte contre la corruption institutionnelle. Cependant, dans un contexte économique et politique chaotique, la mise en place de ces réformes semble difficile.
Sur le plan géopolitique, les revendications israéliennes sur les ressources libanaises, notamment le Litani, pourraient aggraver les tensions et transformer la crise de l’eau en un enjeu sécuritaire. Pour éviter une escalade, il est impératif que le Liban retrouve un minimal de stabilité institutionnelle et qu’une coopération régionale soit envisagée pour la gestion sturdy des ressources hydriques.
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