Le conflit actuel au Moyen-Orient n’est pas une easy conséquence de tensions régionales, mais le fruit d’une politique longuement mûrie par des figures telles que Benjamin Netanyahu. Derrière chaque décision du Premier ministre israélien, on perçoit une stratégie complexe, façonnée par une imaginative and prescient idéologique bien précise du monde et du Moyen-Orient. En retraçant la trajectoire politique de Netanyahu, il apparaît clairement que cette guerre et ses enjeux ne sont pas le fruit du hasard, mais plutôt la concrétisation d’une imaginative and prescient définie dès ses débuts diplomatiques. Les liens étroits entre Netanyahu, l’AIPAC, les républicains américains et les néoconservateurs ont contribué à façonner une stratégie articulée autour de la confrontation avec l’Iran, l’invisibilisation des Palestiniens, et l’établissement d’un nouvel ordre régional.
L’invisibilisation des Palestiniens, l’enlargement coloniale et la destruction de l’UNRWA
Depuis sa prise de fonction en tant qu’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Benjamin Netanyahu a formulé une politique visant à invisibiliser les Palestiniens sur la scène internationale, une politique qui s’est renforcée avec son accession au pouvoir en Israël. Cette stratégie comprend la destruction progressive du droit au retour des réfugiés palestiniens, inscrit dans la résolution 194 de l’ONU adoptée en 1948, et la fragmentation territoriale de la Palestine by way of l’enlargement des colonies israéliennes en Cisjordanie et Jérusalem-Est.
L’implantation huge des colonies dans les territoires occupés, illégales au regard du droit worldwide, a pour effet de rendre toute création d’un État palestinien de plus en plus difficile, voire unimaginable. En 2023, environ 700 000 colons israéliens vivaient en Cisjordanie, consolidant un contrôle territorial israélien étendu, fragmentant les terres palestiniennes et affaiblissant leur continuité géographique. Cette enlargement est encouragée par les gouvernements successifs de Netanyahu, qui considère cette stratégie comme un levier essential pour affaiblir la résistance palestinienne.
Parallèlement à cette politique territoriale, Netanyahu a poursuivi un objectif clair : l’effacement du droit au retour des réfugiés palestiniens, un droit fondamental inscrit dans la résolution 194 de l’ONU qui leur permettrait de revenir sur leurs terres ancestrales en Palestine. Le premier impediment à cet objectif, selon la logique israélienne, est l’UNRWA (Workplace de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient), une agence internationale qui soutient les réfugiés palestiniens, principalement au Liban, en Jordanie, en Syrie et dans les territoires palestiniens.
La présence palestinienne au Liban : Un enjeu stratégique pour Israël
Le Liban abrite une importante inhabitants de réfugiés palestiniens depuis 1948, lorsque des centaines de milliers de Palestiniens ont été chassés de leurs terres pendant la guerre israélo-arabe. Aujourd’hui, près de 450 000 Palestiniens vivent toujours au Liban, principalement dans des camps de réfugiés sous-financés et surpeuplés. Ces réfugiés, privés de droits civils et économiques au Liban, sont perçus comme une menace démographique et politique tant pour le Liban que pour Israël. Pour Israël, l’existence de cette diaspora représente un rappel fixed de la Nakba (la disaster) de 1948 et du droit au retour que ces réfugiés revendiquent.
L’une des options promues par Netanyahu pour résoudre cette query est de provoquer l’implantation des réfugiés palestiniens dans les pays hôtes, particulièrement au Liban. L’objectif est double : d’une half, effacer le droit au retour en poussant ces réfugiés à s’installer de façon permanente au Liban, et d’autre half, alléger la pression sur Israël en réduisant l’affect de ces populations sur la scène internationale. Cette implantation permanente priverait ainsi les réfugiés de leur statut et mettrait fin à leurs revendications historiques.
Les Accords d’Abraham et le projet d’implantation palestinienne
Les Accords d’Abraham, signés en 2020 sous l’administration Trump, ont ouvert un nouveau chapitre dans les relations entre Israël et plusieurs États arabes, dont les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan. Ces accords, au-delà de la normalisation diplomatique et économique, contiennent des points implicites liés à la query palestinienne, bien que celle-ci ne soit pas le centre des négociations. Toutefois, Israël voit dans ces accords un levier pour faire avancer ses objectifs stratégiques à lengthy terme, y compris l’implantation palestinienne dans des pays tiers, particulièrement au Liban.
Des sources proches des négociations des Accords d’Abraham suggèrent qu’Israël pourrait utiliser ces nouvelles alliances pour faire pression sur des pays comme le Liban afin de faciliter l’intégration des réfugiés palestiniens. Bien que ce projet ne soit pas officiellement mentionné dans les accords, il s’inscrit dans une logique plus massive de normalisation régionale qui inclurait, à terme, une redéfinition du statut des réfugiés palestiniens. L’idée est que les pays arabes, en particulier ceux en bonne relation avec les États-Unis et Israël, pourraient être incités à accepter davantage de responsabilités dans la gestion des réfugiés palestiniens, facilitant ainsi leur implantation dans les sociétés hôtes.
Netanyahu et l’échec de son axe d’alliance contre l’Iran : L’effet de la médiation chinoise
Parallèlement à sa stratégie de marginalisation des Palestiniens, Netanyahu a également tenté de mettre en place un axe d’alliance avec plusieurs pays arabes face à l’Iran. L’idée était de créer une coalition arabe sunnite unie avec Israël contre la menace perçue de l’Iran chiite. Cette alliance devait s’appuyer sur les Accords d’Abraham, en élargissant la normalisation des relations entre Israël et les États arabes pour inclure une coopération sécuritaire régionale contre l’Iran. En effet, Israël et plusieurs États arabes sunnites partagent une opposition commune à l’affect iranienne croissante au Moyen-Orient, notamment en Syrie, au Liban et en Irak.
Cependant, cette tentative d’alliance a rencontré des obstacles majeurs. La médiation chinoise, qui a abouti à une réconciliation historique entre l’Arabie saoudite et l’Iran en 2023, a considérablement affaibli les efforts de Netanyahu. La Chine, en intervenant comme médiateur entre ces deux puissances régionales, a rétabli des relations diplomatiques entre Riyad et Téhéran, réduisant ainsi la probabilité d’une coalition anti-iranienne solide. Cette réconciliation a montré que l’affect des États-Unis et d’Israël n’était plus aussi déterminante qu’auparavant dans la région, et que d’autres acteurs mondiaux, comme la Chine, jouaient désormais un rôle clé dans la redéfinition des alliances au Moyen-Orient.
Cette médiation chinoise a mis un coup d’arrêt aux ambitions de Netanyahu de rallier les États arabes à sa trigger contre l’Iran. Le rapprochement entre l’Arabie saoudite et l’Iran complique également les tentatives de Netanyahu de pousser les États du Golfe à s’engager plus directement contre l’affect iranienne dans des conflits comme celui au Liban ou en Syrie.
La Chine et ses intérêts dans la safety des installations pétrolières iraniennes
La Chine joue également un rôle essential en s’opposant fermement à toute attaque contre les installations pétrolières iraniennes. En tant que principal shopper du pétrole iranien, la Chine considère ces installations comme cruciales pour ses propres intérêts économiques primordiaux. Pékin a exprimé son opposition à toute escalade militaire qui pourrait mettre en péril l’approvisionnement énergétique en provenance de l’Iran. Ainsi, toute frappe israélienne sur ces infrastructures entraînerait non seulement des répercussions politiques et économiques, mais risquerait également de provoquer des tensions avec la Chine, ajoutant un autre niveau de complexité aux ambitions militaires de Netanyahu.
La Chine, à travers ses relations commerciales étroites avec l’Iran, a beaucoup à perdre en cas de perturbations graves dans le flux de pétrole iranien. Les initiatives chinoises dans la région, notamment by way of ses projets dans le cadre des « Nouvelles Routes de la Soie » (Belt and Street Initiative), dépendent en grande partie de la stabilité économique et politique en Iran. Cela place la Chine en opposition directe à toute stratégie israélienne visant à frapper des cibles pétrolières critiques en Iran, risquant de miner les efforts israéliens d’affaiblissement économique de Téhéran.
L’Iran et sa stratégie de sanctuarisation : Un jeu de dominos nucléaires
Consciente des menaces militaires constantes posées par Israël et ses alliés, l’Iran a cherché à sanctuariser son territoire à travers plusieurs stratégies militaires et géopolitiques. L’une des principales réponses iraniennes à ces menaces a été la création de réseaux de milices régionales, tels que le Hezbollah au Liban et les Houthis au Yémen, qui servent à étendre l’affect iranienne et à contenir les pressions militaires israéliennes et saoudiennes.
Cependant, la stratégie iranienne ne se limite pas à la création de réseaux paramilitaires. Dès les années 1980, l’Iran a commencé à explorer un programme nucléaire, motivé en partie par la guerre Iran-Irak (1980-1988), une guerre dévastatrice qui a poussé l’Iran à renforcer ses capacités de défense. Cette guerre a marqué un tournant majeur dans la militarisation potentielle du programme nucléaire iranien. Le conflit a renforcé le sentiment de vulnérabilité stratégique à Téhéran, d’autant plus que Saddam Hussein poursuivait alors son propre programme nucléaire avant que la centrale d’Osirak ne soit détruite par une frappe israélienne en 1981.
L’Iran a perçu le besoin de se doter de capacités défensives supérieures pour éviter de subir le même kind que l’Irak. Cette logique de dissuasion nucléaire s’est imposée au fil des décennies, notamment face à la menace israélienne. Cependant, il est essential de noter que l’intérêt de l’Iran pour le nucléaire n’a pas commencé avec la révolution islamique ou la guerre avec l’Irak, mais remonte à l’époque du Shah Mohammad Reza Pahlavi.
Dans les années 1970, avant la révolution islamique, l’Iran était déjà engagé dans un programme nucléaire civil, avec des ambitions militaires potentielles. Le Shah avait signé des accords de coopération avec plusieurs pays occidentaux, notamment la France, pour le développement de l’énergie nucléaire. L’Iran était même un actionnaire d’Eurodif, un consortium franco-iranien dédié à l’enrichissement de l’uranium, jusqu’à ce que la révolution islamique bouleverse la state of affairs. À cette époque, l’Iran cherchait à se doter d’une capacité nucléaire qui, sous couvert d’objectifs civils, pouvait potentiellement se convertir en une pressure militaire, une possibility qui est restée présente dans la stratégie iranienne jusqu’à aujourd’hui.
Dans cette dynamique de dissuasion régionale, l’Iran a également intensifié ses capacités balistiques. En octobre 2024, l’Iran a mené une frappe de missiles sur la base aérienne de Nevatim dans le Néguev, à proximité de la centrale nucléaire israélienne de Dimona. Cette attaque, bien qu’interceptée en grande partie par le système de défense israélien, a démontré la capacité de Téhéran à saturer les dispositifs de défense israéliens et à menacer directement les installations stratégiques israéliennes.
Le message envoyé par l’Iran était clair : toute attaque israélienne contre ses installations nucléaires pourrait entraîner des représailles similaires contre des infrastructures nucléaires israéliennes. Cet échange illustre bien la spirale des menaces nucléaires dans la région, chaque acteur cherchant à dissuader l’autre de lancer une offensive qui pourrait dégénérer en un conflit nucléaire régional.
La query palestinienne reste centrale pour les populations arabes
Bien que les dirigeants de plusieurs États arabes aient accepté la normalisation des relations avec Israël dans le cadre des Accords d’Abraham, la query palestinienne reste profondément ancrée dans les consciences des populations arabes. Les manifestations et les protestations populaires contre la normalisation avec Israël rappellent régulièrement que la trigger palestinienne reste un level de ralliement émotionnel et politique pour des thousands and thousands d’Arabes. La normalisation des relations avec Israël est perçue comme une trahison par de larges segments de ces sociétés, qui voient dans l’oppression proceed des Palestiniens une injustice majeure.
Les sondages menés dans plusieurs pays arabes montrent que, même si les dirigeants sont prêts à normaliser leurs relations avec Israël, les populations demeurent largement opposées à cette normalisation tant que la query palestinienne n’est pas résolue. Selon une enquête du Arab Opinion Index en 2022, plus de 80 % des répondants dans les pays arabes considèrent que la trigger palestinienne reste leur principale préoccupation politique régionale, malgré les accords signés par leurs gouvernements.
Cette déconnexion entre les élites politiques et les populations arabes est un impediment supplémentaire pour Netanyahu dans sa tentative de maintenir une alliance régionale contre l’Iran tout en marginalisant la query palestinienne. Même si les États arabes ont normalisé leurs relations avec Israël, l’absence de progrès sur la query palestinienne risque de fragiliser ces alliances à lengthy terme.
Netanyahu et le sabotage des initiatives de cessez-le-feu : Escalade vers un conflit plus massive
Au cours des derniers mois, Netanyahu a consciemment saboté plusieurs initiatives de cessez-le-feu, d’abord à Gaza, puis au Liban, renforçant une escalade militaire et verbale contre l’Iran. Alors que la communauté internationale tentait de trouver des options diplomatiques pour apaiser les tensions croissantes dans la région, Netanyahu a rejeté ou contourné les efforts pour une trêve, préférant intensifier les hostilités. À Gaza, les tentatives de cessez-le-feu proposées par des médiateurs internationaux, dont l’Égypte et les Nations Unies, ont été systématiquement repoussées par le gouvernement israélien, intensifiant les frappes aériennes et les opérations militaires au sol.
Cette escalade s’est ensuite étendue au Liban, où Israël a également ignoré les appels à la désescalade, optant pour des attaques ciblées contre des positions du Hezbollah. Simultanément, Netanyahu a entamé une série d’actions provocatrices contre l’Iran, incluant l’assassinat présumé d’Ismaïl Haniyeh, haut dirigeant du Hamas, lors d’une visite à Téhéran. Cette motion, bien que non revendiquée officiellement, a été largement attribuée aux providers israéliens et a exacerbé les tensions déjà vives entre Israël et l’Iran.
En parallèle, Israël a attaqué le consulat iranien à Damas, une attaque perçue comme un avertissement direct à l’Iran et à ses alliés en Syrie. Ces actions ont été accompagnées d’une intensification de la rhétorique de Netanyahu à l’ONU, où il a déclaré dans son discours de septembre 2024 qu’Israël apportera « la liberté » au peuple iranien, une déclaration interprétée comme une menace explicite d’intervention militaire.
De manière plus inquiétante, c’est à cette période que Netanyahu, alors à New York pour l’Assemblée générale des Nations Unies, aurait donné son accord à l’assassinat de Hassan Nasrallah, chief du Hezbollah. Pourtant, Nasrallah avait récemment accepté une initiative de cessez-le-feu proposée conjointement par la France et les États-Unis, basée sur la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui appelle à la cessation des hostilités entre Israël et le Hezbollah. Cet assassinat montre clairement la volonté de Netanyahu de torpiller toute tentative de paix, de la même manière qu’il l’a fait à Gaza, en tuant systématiquement toute initiative internationale visant à établir un cessez-le-feu. L’attaque a non seulement déstabilisé davantage le Liban, mais elle a aussi renforcé les hostilités avec l’Iran, augmentant ainsi le risque d’une guerre plus massive dans la région.
Israël : Les coûts élevés d’un conflit incessant
Les conséquences de ces décisions stratégiques ne sont pas uniquement militaires, mais aussi économiques et politiques. En effet, le conflit prolongé pèse lourdement sur l’économie israélienne, notamment à travers les coûts élevés liés aux opérations militaires et à la défense. De plus, Israël est de plus en plus isolé sur la scène internationale en raison de son refus d’accepter les initiatives de paix et de cessez-le-feu.
Ce sentiment d’isolement s’est manifesté de manière spectaculaire lors de la dernière Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2024, lorsque de nombreuses délégations internationales ont quitté la salle en signe de protestation au second où Netanyahu a commencé son discours. Parmi les pays ayant quitté l’assemblée figuraient des délégations de pays africains, latino-américains, européens, et du monde arabe. Ce mouvement symbolique témoigne du mécontentement croissant à l’égard des actions israéliennes, notamment sur la query palestinienne, qui proceed d’être une épine dans les relations d’Israël avec la communauté internationale.
Depuis le 7 octobre 2023, plusieurs pays ont également reconnu officiellement l’État de Palestine, renforçant encore la pression diplomatique sur Israël. Parmi ces pays figurent la Suède, la Norvège, l’Irlande, le Chili, le Mexique et le Japon. Ces reconnaissances interviennent dans un contexte de renforcement du soutien worldwide à la trigger palestinienne, mettant davantage en lumière l’isolement d’Israël sur la scène mondiale.
En outre, les actions israéliennes, y compris les frappes ciblées contre des civils et des infrastructures civiles à Gaza, ont attiré l’consideration de la Cour pénale internationale (CPI). Des enquêtes ont été ouvertes pour crimes de guerre potentiels, et des mandats d’arrêt pourraient être émis contre des responsables israéliens. Bien qu’Israël ne soit pas signataire du Statut de Rome, la perspective de poursuites internationales constitue une menace sérieuse pour Netanyahu et d’autres hauts responsables du gouvernement israélien, aggravant encore leur isolement diplomatique.
L’administration Biden et le débat sur l’armement d’Israël
Dans ce contexte de tensions internationales croissantes, l’administration Biden a tenté
de prendre des mesures pour modérer les actions d’Israël. En particulier, Joe Biden a cherché à instaurer un moratoire sur la livraison d’armes à Israël, en réponse aux frappes israéliennes contre Gaza et à la montée des critiques internationales sur l’utilisation disproportionnée de la pressure par l’État hébreu. Cependant, cette initiative a été rapidement contrée par le Congrès américain, sous l’affect de l’AIPAC et d’autres lobbies pro-israéliens.
Malgré les tentatives de l’administration Biden pour limiter les transferts d’armes, le Congrès a adopté une résolution forçant l’exécutif à poursuivre les livraisons d’armes à Israël dans le cadre du conflit avec Gaza. Parmi ces armes figuraient des bombes anti-bunkers, utilisées pour cibler des tunnels et des infrastructures souterraines, mais également déployées dans des zones civiles, en violation des conventions internationales et du droit de la guerre. Ces armes, extrêmement destructrices, ont pu être utilisées dans l’assassinat de Hassan Nasrallah, déclenchant des critiques internationales concernant l’escalade du conflit et l’utilization d’armes non discriminantes dans des zones densément peuplées.
Les conséquences politiques pour l’administration Biden ont été significatives. Sur le plan worldwide, les États-Unis ont vu leur picture de médiateur affaiblie, leur soutien inconditionnel à Israël étant perçu comme un impediment à la paix dans la région. De plus, au sein du Parti démocrate, les tensions se sont accrues entre l’aile progressiste, qui demande une approche plus équilibrée du conflit israélo-palestinien, et les modérés, plus traditionnels dans leur soutien à Israël. Cette fracture interne menace de fragiliser la cohésion du parti à l’approche des prochaines élections, où la politique étrangère américaine pourrait devenir un sujet de débat central, en particulier face à une communauté internationale de plus en plus critique envers la place américaine sur le conflit.
Les liens de Netanyahu avec l’AIPAC et les Républicains
Pour consolider sa stratégie, Netanyahu a cherché à obtenir le soutien inconditionnel des États-Unis, un objectif rendu doable grâce à ses liens avec l’AIPAC et les néoconservateurs américains. En tant qu’ambassadeur à l’ONU, il a tissé des relations étroites avec l’AIPAC, un des lobbies les plus influents à Washington, afin de s’assurer que la politique américaine envers Israël reste steady, quel que soit le parti au pouvoir.
L’AIPAC, bien qu’officiellement bipartisane, a souvent montré une affinité particulière avec le Parti républicain, et notamment avec l’aile néoconservatrice de ce dernier. Les néoconservateurs, qui prônaient une politique étrangère américaine interventionniste, voyaient en Israël un allié clé pour remodeler le Moyen-Orient selon leurs intérêts stratégiques. Leurs théories, largement popularisées dans les cercles politiques et assume tanks comme le Challenge for the New American Century (PNAC), reposaient sur l’idée d’un « nouvel ordre au Moyen-Orient », un ordre où les États hostiles à Israël et aux États-Unis, comme l’Iran, seraient renversés.
Netanyahu a su s’appuyer sur ces théories pour promouvoir sa propre imaginative and prescient. La stratégie des néoconservateurs, adoptée en partie par l’administration Bush après les attentats du 11 septembre 2001, reposait sur une division manichéenne du monde en « axes du bien et du mal ». Cette dichotomie, popularisée par George W. Bush dans ses discours, faisait écho à la imaginative and prescient de Netanyahu, qui voyait l’Iran, la Syrie, et le Hezbollah comme des incarnations du mal, contre lesquelles il était impératif de lutter.
En 2006, cette imaginative and prescient prend une nouvelle ampleur avec la guerre entre Israël et le Hezbollah au Liban. Les assume tanks néoconservateurs voyaient dans cette guerre un terrain d’expérimentation pour remodeler l’ordre géopolitique régional. Des figures comme Richard Perle et Paul Wolfowitz, deux théoriciens néoconservateurs influents, considéraient que la défaite du Hezbollah et l’affaiblissement de la Syrie et de l’Iran étaient des étapes nécessaires pour la stabilité de la région et pour la sécurité d’Israël. Netanyahu a pleinement adhéré à cette imaginative and prescient, qu’il considère toujours comme un élément central de sa politique étrangère.
La confrontation avec l’Iran : Une obsession stratégique
L’Iran a toujours été au cœur de la stratégie de Netanyahu. Dans son esprit, la République islamique représente la plus grande menace existentielle pour Israël. Depuis son premier mandat en 1996, Netanyahu s’est efforcé de convaincre la communauté internationale que l’Iran, avec son programme nucléaire, est un hazard non seulement pour Israël, mais pour la stabilité mondiale. Il a multiplié les avertissements, notamment lors de ses discours à l’ONU, où il a souvent utilisé un langage dramatique pour souligner le péril iranien.
En 2012, Netanyahu a brandi une caricature d’une bombe lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies, une picture qui symbolisait l’urgence d’arrêter le programme nucléaire iranien. Cette obsession pour l’Iran a été largement partagée par les néoconservateurs américains et soutenue par l’AIPAC, qui a mené une campagne intensive contre l’accord sur le nucléaire iranien de 2015. Pour Netanyahu, l’accord représentait une « capitulation » devant un régime qu’il voyait comme implacablement hostile à Israël.
L’AIPAC a activement contribué à l’annulation de l’accord sous la présidence de Donald Trump en 2018, une victoire majeure pour Netanyahu. Cette alliance stratégique a permis à Israël de maintenir une pression constante sur l’Iran, et de se préparer à une éventuelle confrontation militaire, un scénario que Netanyahu n’a jamais exclu.
La imaginative and prescient néoconservatrice d’un Nouvel Ordre au Moyen-Orient
L’idée d’un nouvel ordre au Moyen-Orient n’est pas seulement une théorie défendue par Netanyahu et ses alliés néoconservateurs. Il s’agit d’un projet géopolitique visant à redéfinir les frontières et les pouvoirs dans la région pour les rendre plus compatibles avec les intérêts américains et israéliens. Les néoconservateurs voyaient dans les régimes autoritaires de la région, comme l’Irak de Saddam Hussein ou la Syrie de Bachar al-Assad, des obstacles à une paix sturdy et à la stabilité régionale.
Cependant, cette imaginative and prescient d’un nouvel ordre n’est pas restée théorique. À partir de 2003, avec l’invasion de l’Irak par les États-Unis, cette stratégie a été mise en œuvre. Mais au lieu de stabiliser la région, elle a mené à sa fragmentation. Aujourd’hui, à l’aune des ambitions israéliennes et néoconservatrices, l’Irak et la Syrie se trouvent divisés en de multiples zones d’affect contrôlées par des forces souvent rivales.
L’Irak : L’invasion américaine en 2003 et la chute de Saddam Hussein ont engendré un effondrement de l’État irakien, qui a laissé place à un pays fracturé. Depuis, l’Irak est divisé entre trois principales zones d’affect : les Kurdes dans le nord, les chiites au sud soutenus par l’Iran, et une zone sunnite centrale où Daesh a longtemps exercé une domination brutale. Le gouvernement central à Bagdad a du mal à maintenir son autorité sur l’ensemble du territoire, et l’avenir de l’unité nationale irakienne reste incertain.
La Syrie : La guerre civile qui a éclaté en 2011 a fragmenté la Syrie en plusieurs entités concurrentes. Aujourd’hui, le régime de Bachar al-Assad, soutenu par la Russie et l’Iran, contrôle une grande partie du territoire, mais des zones significatives restent aux mains des Kurdes dans le nord-est, ainsi que des groupes rebelles soutenus par la Turquie dans le nord-ouest. Les forces djihadistes, bien que largement affaiblies, conservent également une présence résiduelle dans certaines régions. Cette fragmentation rend tout retour à une Syrie unifiée extrêmement inconceivable à courtroom ou moyen terme.
Ces divisions internes, tant en Syrie qu’en Irak, reflètent l’échec des ambitions néoconservatrices de stabilisation régionale et laissent ces pays vulnérables aux influences extérieures, notamment celles de l’Iran et de la Turquie. Pour Netanyahu, cette state of affairs est à double tranchant : d’un côté, la désintégration de ces pays affaiblit ses ennemis ; de l’autre, elle complique la gestion des menaces transfrontalières et augmente le risque de nouvelles guerres de proximité.
Les scénarios pour le Liban : Quatre voies incertaines
Avec cette imaginative and prescient néoconservatrice et la stratégie de Netanyahu en toile de fond, les scénarios pour l’avenir du Liban deviennent plus clairs, bien que toujours incertains. Le Liban, pris dans l’étau des ambitions géopolitiques israéliennes et iraniennes, fait face à plusieurs voies possibles, chacune avec ses propres implications.
Scénario 1 : La victoire du Hezbollah
Une victoire du Hezbollah dans le contexte actuel renforcerait l’affect iranienne au Liban et dans la région, consolidant l’axe chiite. Le Hezbollah, fort de son soutien populaire et militaire, deviendrait le principal acteur politique libanais
, écartant toute possibilité d’implantation palestinienne au Liban. Cependant, cette victoire accroîtrait aussi l’isolement worldwide du Liban et renforcerait les sanctions contre lui, plongeant le pays dans une crise économique encore plus profonde.
Scénario 2 : La victoire d’Israël
Dans ce scénario, Israël parviendrait à neutraliser militairement le Hezbollah, occupant potentiellement à nouveau le Sud-Liban. Une telle victoire affaiblirait l’Iran, mais risquerait de provoquer une radicalisation accrue dans la région, tout en rendant le Liban encore plus instable. Israël pourrait se retrouver pris dans une nouvelle guerre d’occupation, rappelant les deux décennies d’occupation entre 1982 et 2000, une période marquée par des conflits incessants et des pertes humaines significatives.
Scénario 3 : La guerre civile
Une autre possibilité est l’éclatement d’une guerre civile au Liban, attisée par l’affaiblissement du Hezbollah en raison de luttes internes après la disparition de Nasrallah ou d’une fracture interne au sein du mouvement. Ce scénario rappelle les conflits internes qui ont eu lieu après la mort de Bachir Gemayel, lorsque les Forces Libanaises ont été divisées. Une guerre civile au Liban pourrait s’étendre aux autres factions communautaires, créant un climat de violence généralisée.
Scénario 4 : Le statu quo
Enfin, le scénario du statu quo consiste en un maintien des équilibres actuels, avec des confrontations sporadiques entre le Hezbollah et Israël, mais sans qu’aucune des events ne parvienne à une victoire décisive. Ce scénario est peut-être le moins destructeur à courtroom terme, mais il n’apporte aucune answer sturdy aux tensions sous-jacentes. Le Liban continuerait de souffrir d’instabilité politique et économique, tandis que les tensions entre Israël, l’Iran, et leurs alliés persisteraient.
Une région en pleine reconfiguration
La stratégie de Netanyahu, influencée par les théories néoconservatrices et le soutien de l’AIPAC, a contribué à façonner le Moyen-Orient tel qu’il est aujourd’hui, une région en plein bouleversement. Sa imaginative and prescient, marquée par une division entre le bien et le mal, a trouvé un écho dans les cercles politiques américains, renforçant l’idée que le remodelage du Moyen-Orient est nécessaire pour garantir la sécurité d’Israël et celle des États-Unis.
Cependant, ces ambitions ont également engendré une instabilité chronique, avec des conflits et des guerres qui n’en finissent pas. Le Liban, au centre de ces ambitions géopolitiques, se trouve aujourd’hui face à un avenir incertain, avec des scénarios qui, chacun à leur manière, risquent de prolonger cette instabilité. Alors que le monde observe, les choix de Netanyahu et des puissances internationales continuent de façonner le destin du Liban et de la région entière, pour le meilleur ou pour le pire, une selected sur laquelle le Liban n’a aucune emprise.
Sources :
- « Netanyahu and the UN: Iran and the Center East Battle », The Jerusalem Publish, 2024.
- « Arab Opinion Index 2022: Normalization with Israel and Palestine », Arab Middle for Analysis & Coverage Research.
- « China Brokers Historic Saudi-Iran Rapprochement », Al Jazeera, 2023.
- « Israeli Strikes and Assassinations: Escalating the Battle with Iran », The Guardian, 2024.
- « China’s Financial Stakes in Iran’s Oil Infrastructure », Monetary Occasions, 2024.
- « Mandats d’arrêt de la CPI et pressions internationales », The New York Occasions, 2024.
- « Reconnaissance de l’État de Palestine : la liste des pays depuis octobre 2023 », Le Monde, 2024.
- « Biden’s Arms Moratorium Blocked by Congress: Weapons to Israel », The Washington Publish, 2024.