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L’Irak et le Liban, bien que séparés par des réalités géographiques et historiques, partagent des dynamiques politiques, sociales et économiques qui soulèvent des questions sur l’avenir des États fragmentés. Entre divisions communautaires, affect étrangère et crises économiques, ces deux pays illustrent les défis d’un équilibre précaire dans un Moyen-Orient en pleine recomposition.
Des systèmes politiques fragmentés par le confessionnalisme
L’une des similarités les plus frappantes entre l’Irak et le Liban réside dans leurs systèmes politiques confessionnels. Advert Diyar (15 décembre 2024) rappelle que les deux pays ont structuré leurs gouvernements autour d’un partage des pouvoirs basé sur des appartenances religieuses.
Au Liban, cet équilibre est inscrit dans les Accords de Taëf de 1989, qui attribuent des postes clés aux communautés chrétienne maronite, musulmane sunnite et chiite. En Irak, après l’intervention américaine de 2003, un système similaire a été mis en place, réservant des fonctions spécifiques aux communautés chiite, sunnite et kurde.
Cependant, ce mode de gouvernance a renforcé les divisions internes, chaque communauté cherchant à maximiser ses intérêts au détriment de l’unité nationale. Al Quds (15 décembre 2024) souligne que cette fragmentation politique entrave la prise de décisions et exacerbe les tensions sectaires.
Des ingérences étrangères omniprésentes
Les deux pays sont également soumis à une affect étrangère large, qui fragilise leur souveraineté. En Irak, les États-Unis, l’Iran et la Turquie jouent des rôles contradictoires, chacun cherchant à tirer parti des faiblesses institutionnelles pour asseoir son contrôle. Al Arabi Al Jadid (15 décembre 2024) word que cette scenario a transformé l’Irak en un champ de bataille oblique pour ces puissances.
Au Liban, la scenario est similaire. La présence de puissances comme l’Iran, à travers le Hezbollah, ou encore l’Arabie saoudite, qui soutient certains groupes sunnites, reproduit ce schéma d’ingérence. Al Sharq Al Awsat (15 décembre 2024) rapporte que cette affect étrangère, bien qu’elle procure des ressources stratégiques à certaines factions, empêche une véritable indépendance nationale.
Des crises économiques dévastatrices
L’Irak et le Liban traversent également des crises économiques d’une ampleur sans précédent. Selon Advert Diyar (15 décembre 2024), les deux pays sont confrontés à une inflation galopante, une dévaluation de leur monnaie et une perte de confiance dans leurs establishments financières.
Au Liban, l’effondrement du système bancaire a entraîné une paupérisation large, avec plus de 80 % de la inhabitants vivant sous le seuil de pauvreté. En Irak, malgré ses ressources pétrolières, la corruption endémique et le mauvais fonctionnement de l’État privent les citoyens des bénéfices de cette richesse.
Ces crises économiques exacerbent les tensions sociales, notamment parmi les jeunes générations, qui peinent à trouver des opportunités et envisagent massivement l’émigration. Al Arabi Al Jadid (15 décembre 2024) souligne que cette perte de capital humain affaiblit encore davantage les capacités des deux États à se redresser.
Des mouvements populaires similaires
Dans les deux pays, des mouvements de protestation ont émergé ces dernières années pour dénoncer la corruption, le clientélisme et l’inefficacité des élites politiques. Al Quds (15 décembre 2024) rappelle que les manifestations de 2019 en Irak et au Liban ont mobilisé des centaines de milliers de personnes, transcendant parfois les divisions sectaires.
Cependant, ces mouvements ont rapidement été réprimés ou récupérés par des forces politiques. Au Liban, le soulèvement a perdu de son élan face à la répression et au manque de coordination. En Irak, les protestations ont été confrontées à des violences parfois meurtrières, perpétrées par des milices affiliées à l’État ou à des puissances étrangères.
La montée des milices comme facteur déstabilisant
Les milices armées jouent un rôle déstabilisateur dans les deux pays. En Irak, des groupes comme les Forces de mobilisation populaire (FMP), souvent soutenus par l’Iran, exercent une affect considérable sur la politique et la sécurité. Advert Diyar (15 décembre 2024) souligne que ces milices agissent parfois en parallèle de l’État, contestant son autorité.
Au Liban, le Hezbollah, bien que plus structuré et institutionnalisé, est également perçu comme un acteur qui affaiblit la souveraineté de l’État. Al Sharq Al Awsat (15 décembre 2024) rapporte que la dualité entre l’armée libanaise et le Hezbollah crée des tensions internes et complique la gestion des crises sécuritaires.
Des trajectoires qui se croisent, mais des défis uniques
Malgré ces similarités, les trajectoires de l’Irak et du Liban ne sont pas identiques. L’Irak, grâce à ses vastes ressources pétrolières, dispose d’un potentiel économique essential qui pourrait être exploité avec des réformes structurelles. En revanche, le Liban, dépourvu de telles ressources, dépend davantage de sa diaspora et de l’aide internationale pour survivre.
De plus, la fragmentation communautaire irakienne, exacerbée par les interventions étrangères, est plus prononcée que celle du Liban, où une certaine cohabitation pacifique subsiste malgré les tensions.
Une query de survie nationale
Pour l’Irak et le Liban, l’avenir dépendra de leur capacité à surmonter les divisions internes et à limiter les ingérences étrangères. Des réformes institutionnelles et une mobilisation accrue de la société civile sont nécessaires pour rétablir la confiance dans l’État.
Cependant, cela nécessitera une volonté politique forte et un soutien worldwide mieux coordonné, éléments qui font encore défaut dans les deux pays.
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