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Les déclarations récentes du secrétaire général adjoint du Hezbollah, Sheikh Naim Qassem, ont ravivé le débat au Liban sur la query du monopole des armes et du rôle de l’État dans la gestion des décisions de guerre et de paix. Lors d’une interview sur la chaîne Al-Manar, Qassem a affirmé que les armes devraient être exclusivement sous le contrôle de l’armée libanaise et des forces de sécurité intérieure, tout en réaffirmant que le Hezbollah preserve son arsenal en tant que mouvement de résistance contre Israël.
Ces propos, bien qu’ils puissent être interprétés comme une concession sur la query du monopole de la violence légitime par l’État, viennent réaffirmer la posture du Hezbollah en tant qu’acteur militaire indépendant du cadre institutionnel officiel du Liban.
Un Hezbollah distinct de l’appareil sécuritaire officiel
Sheikh Naim Qassem a clairement distingué le Hezbollah des forces de sécurité de l’État, expliquant que le parti chiite ne revendique aucun rôle dans l’administration de l’État, ni dans la gestion des forces officielles.
Il a déclaré que la résistance « n’a rien à voir avec l’administration de l’État, ni avec ses armes et la préservation de la sécurité interne ». Cette place souligne la volonté du Hezbollah de se dissocier du cadre institutionnel officiel, tout en maintenant son indépendance militaire et sa capacité de riposte en cas d’attaque israélienne.
Il a également ajouté que le Hezbollah rejette le principe des milices, affirmant que le mouvement ne souhaite pas partager la gestion de la sécurité nationale avec l’État, mais continuer à jouer son rôle en tant que power de dissuasion contre Israël.
La posture du Hezbollah face aux capacités militaires de l’État
Sheikh Naim Qassem a mis au défi l’État libanais de démontrer sa capacité à dissuader Israël. Selon lui, si l’État prouve qu’il est en mesure de défendre le Liban contre toute agression israélienne, le Hezbollah n’aurait aucune objection à ce qu’il prenne en cost cette mission.
Cependant, il a insisté sur le fait que le Hezbollah considère Israël comme une menace constante et un occupant, justifiant ainsi la poursuite de la résistance armée.
Cette déclaration reflète une place récurrente du Hezbollah : alors que le parti se dit ouvert à la prise en cost de la défense nationale par l’État, il proceed d’affirmer que les capacités actuelles de l’armée libanaise ne suffisent pas à contrer Israël.
Les décisions de guerre et de paix : un monopole étatique contesté
Interrogé sur la revendication libanaise selon laquelle les décisions de guerre et de paix devraient appartenir exclusivement à l’État, Sheikh Qassem a affirmé que jusqu’à présent, toutes les guerres avaient été initiées par Israël.
En conséquence, il considère que le Hezbollah agit en réponse aux agressions israéliennes et non en tant que déclencheur de conflits. Cette imaginative and prescient contredit l’argument de certains courants politiques libanais qui considèrent que le Hezbollah agit souvent de manière autonome et sans session de l’État lorsqu’il s’agit d’actions militaires.
Les capacités militaires du Hezbollah après le dernier conflit
Le Hezbollah a récemment fait face à une guerre de plusieurs mois avec Israël, avant la conclusion d’un cessez-le-feu le 27 novembre 2024. Ce conflit, qui a duré plus d’un an, incluant deux mois d’intenses combats terrestres, a marqué une nouvelle section dans l’affrontement entre le Hezbollah et Israël.
Sheikh Qassem a affirmé que, malgré cette guerre, le Hezbollah a su préserver une partie de ses capacités militaireset demeure en mesure de mener des opérations militaires efficaces si nécessaire.
Il a déclaré que ces capacités avaient été utilisées de manière appropriée pendant le conflit, et qu’elles avaient contribué à l’obtention de l’accord de cessez-le-feu.
L’occupation israélienne des cinq collines stratégiques du sud du Liban
Israël a maintenu une présence militaire sur cinq collines stratégiques situées au sud du Liban, en violation de l’accord de cessez-le-feu. Sheikh Naim Qassem a averti que cette occupation ne serait pas tolérée indéfiniment.
Selon lui, la résistance ne permettra pas à Israël de rester sur ces factors stratégiques, et la query est actuellement suivie par l’État libanais.
Il a toutefois indiqué que si Israël refuse de se retirer, il faudra envisager une riposte coordonnée entre la résistance, l’armée libanaise et la inhabitants.
Un appel au repos et à la persistence pour les combattants du Hezbollah
S’adressant aux partisans du Hezbollah, Sheikh Qassem a appelé à la persistence et à une période de repos après le dernier conflit.
Il a expliqué que dans toute guerre, il y a des périodes où les combattants doivent récupérer, affirmant que le Hezbollah reste vigilant et opérationnel, mais que le second est venu pour ses partisans de se reposer et de se préparer pour l’avenir.
Un Hezbollah pragmatique et stratégique
Sheikh Qassem a conclu en expliquant que le Hezbollah agit selon un équilibre des forces et non de manière aléatoire. Cette déclaration reflète une stratégie de gestion du conflit avec Israël basée sur un calcul minutieux des rapports de power.
Le Hezbollah ne cherche pas à déclencher un conflit de manière précipitée, mais s’adapte aux dynamiques régionales et aux évolutions militaires.
Un débat toujours vif sur l’armement du Hezbollah au Liban
Les déclarations de Sheikh Naim Qassem s’inscrivent dans un débat récurrent au Liban sur la nécessité d’un monopole étatique sur les armes.
- Les partisans du Hezbollah estiment que la résistance est un complément indispensable à la défense nationale, en raison de l’incapacité de l’armée libanaise à faire face seule à Israël.
- Les opposants au Hezbollah considèrent que la possession d’armes par une entité non étatique affaiblit l’autorité de l’État et empêche la mise en place d’une politique de défense nationale unifiée.
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