Israël prétend ne pas être en guerre. Pourtant, elle attribue un nom à son opération militaire, “Flèche du Nord”, un nom qui évoque la précision et la destruction. Elle affirme n’être que dans une “scenario spéciale”, un terme qui tente de masquer la réalité brutale du carnage quotidien qui s’abat sur le Liban. Mais que dire à ces familles libanaises décimées par des frappes aériennes incessantes ? Que dire à ces enfants arrachés à la vie, à ces femmes et hommes qui fuient leurs foyers dans une terreur indicible ? Une telle rhétorique, habillée de formules vagues, ne parvient plus à masquer l’évidence : Israël mène une guerre, et cette guerre est cruelle, sans répit, sans pitié.
Aujourd’hui, le Liban vit la journée la plus sanglante de son histoire récente. Jamais, même lors de l’atroce guerre de 2006, le pays n’avait vu tomber autant de morts en un seul jour. 492 personnes ont péri sous les bombes israéliennes, des civils innocents, des enfants, des familles entières, réduites à des statistiques morbides dans le discours militaire d’Israël. 1 645 autres ont été blessées, et l’ampleur du désastre s’alourdit à chaque nouvelle heure.
Mais Israël prétend ne pas être en guerre. Elle parle de “riposte”, de “safety”, alors que ses avions rugissent dans le ciel libanais, pulvérisant des quartiers entiers, éradiquant des villages. Les frappes se succèdent à un rythme effréné, des villages du sud jusqu’à la Bekaa, écrasant tout sur leur passage. Des villes comme Baalbek ou Shaath subissent un déluge de feu qui ne laisse derrière lui que des ruines et des corps sans vie.
Ce que le peuple libanais vit aujourd’hui, c’est une agression d’une ampleur jamais vue, un chapitre d’horreur que personne n’aurait pu imaginer. Lors de la guerre de 2006, il y avait une rage, mais elle était contenue dans un cadre qui, paradoxalement, respectait certaines “règles”. Aujourd’hui, ces règles semblent avoir été jetées aux oubliettes. Ce qui se déroule sous nos yeux est bien plus qu’une easy opération militaire : c’est une volonté de briser un pays, de réduire à néant un peuple déjà meurtri par des années de crises.
Et pendant ce temps, Israël persiste à parler d’une easy “scenario spéciale”. Mais quelle hypocrisie ! Quelle farce cynique face aux scènes de dévastation, face aux recordsdata interminables de réfugiés qui cherchent désespérément un abri loin des bombes. Ce n’est pas une “scenario spéciale” pour le peuple libanais, c’est une guerre. Une guerre implacable, impitoyable, où chaque missile détruit non seulement des bâtiments, mais aussi des vies, des espoirs, des avenirs.
Face à ce bloodbath, le Liban pleure ses morts, mais il se tient debout, résolu. Automobile ce peuple, malgré toutes les tragédies qu’il a endurées, a toujours montré une résilience hors du commun. Pourtant, aujourd’hui plus que jamais, il est essential de rappeler que cette tragédie n’est pas une fatalité. C’est une guerre déclarée sous couvert d’ambiguïtés linguistiques, une guerre qui ne veut pas dire son nom.
Le monde doit reconnaître cette réalité : le Liban est sous le feu, et ses enfants tombent sous les bombes d’une opération qui prétend ne pas être une guerre, mais qui en a toutes les caractéristiques les plus sanglantes. “Flèche du Nord”, un nom qui restera gravé dans l’histoire comme un symbole de destruction et de mensonges.