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Le Liban traverse l’une des périodes les plus critiques de son histoire contemporaine. Accablé par une crise économique dévastatrice, miné par une paralysie politique chronique et fragilisé par la défiance généralisée de la inhabitants envers ses dirigeants, le pays fait face à des risques réels d’implosion de ses establishments. Les signaux d’alarme se multiplient, et la fragilité du système institutionnel libanais alimente des craintes de plus en plus vives parmi les observateurs nationaux et internationaux.
Une crise de gouvernance prolongée
Depuis plusieurs années, le Liban vit sans route politique secure. Le pays a connu de longues périodes sans président, avec un parlement en fonction mais souvent bloqué, et des gouvernements de transition incapables de mettre en œuvre les réformes urgentes exigées par la communauté internationale et la inhabitants libanaise elle-même.
La vacance du pouvoir présidentiel a récemment dépassé les dix-huit mois, accentuant la paralysie des establishments. Les tentatives pour élire un président échouent systématiquement, chaque camp politique restant campé sur ses positions, incapable de s’accorder sur une determine de compromis.
Le Premier ministre Nawaf Salam, bien qu’engagé dans un travail de réformes, se heurte à une multitude d’obstacles : fragmentation parlementaire, absence de majorité claire et influences extérieures divergentes. Les lois essentielles à la restructuration économique et financière du pays restent bloquées, compromettant toute perspective de relance.
L’effondrement économique comme catalyseur institutionnel
La crise financière qui frappe le Liban depuis 2019 a révélé l’ampleur des failles du système institutionnel. La dépréciation de la livre libanaise a entraîné une inflation galopante, plongeant une grande partie de la inhabitants dans la pauvreté. Selon les dernières estimations, plus de 80 % des Libanais vivent désormais sous le seuil de pauvreté.
Le secteur bancaire, autrefois considéré comme un pilier de la stabilité économique du pays, s’est effondré sous le poids de la mauvaise gestion et des pratiques de corruption. Les épargnants, privés de leurs économies, ont perdu confiance dans le système bancaire et, par extension, dans l’État.
Cette crise financière alimente directement l’érosion des establishments. L’incapacité du gouvernement à garantir les companies publics essentiels — électricité, santé, éducation — mine la légitimité des autorités et favorise l’émergence d’alternate options parallèles, souvent confessionnelles ou communautaires, qui échappent au contrôle de l’État central.
La fragmentation communautaire, moteur d’instabilité
Le système politique libanais repose sur une répartition confessionnelle du pouvoir, héritage du pacte nationwide de 1943 et des accords de Taëf de 1989. Ce modèle, censé garantir la représentation de toutes les composantes de la société, a contribué à institutionnaliser la fragmentation communautaire.
Chaque communauté cherche à défendre ses prérogatives, parfois au détriment de l’intérêt général. Les alliances changent au gré des circonstances, empêchant la structure de majorités durables capables de porter des projets de réforme structurelle.
Cette logique de blocage est exacerbée par l’instrumentalisation des tensions communautaires par certains partis politiques, qui y voient un moyen de préserver leur base électorale. Le résultat est une paralysie décisionnelle qui prive le pays de la capacité de répondre aux crises avec efficacité et cohérence.
Les tensions sociales : un indicateur préoccupant
La défiance croissante de la inhabitants envers ses establishments s’exprime de manière de plus en plus seen dans la rue. Les mouvements de protestation, initiés en octobre 2019, ont révélé une fracture profonde entre le peuple et la classe dirigeante. Les slogans réclamaient la fin du système confessionnel, la transparence dans la gestion des fonds publics et des réformes économiques urgentes.
Les manifestations ont souvent dégénéré en affrontements avec les forces de sécurité, alimentant le ressentiment populaire. Les grèves dans les secteurs publics et privés se multiplient, perturbant davantage le fonctionnement déjà précaire de l’appareil d’État.
Cette rigidity sociale, combinée à la dégradation rapide des circumstances de vie, crée un terreau fertile pour des mouvements de contestation plus radicaux, susceptibles d’accélérer l’érosion des establishments officielles.
Le système judiciaire, otage des influences politiques
La justice libanaise est régulièrement pointée du doigt pour son manque d’indépendance et son instrumentalisation par les acteurs politiques. Les affaires de corruption, les scandales financiers et les enquêtes sensibles sont fréquemment entravés par des interférences politiques.
L’exemple le plus emblématique reste l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth en août 2020. Trois ans après la disaster, les procédures judiciaires piétinent, bloquées par des manœuvres dilatoires et des jeux d’affect.
Cette incapacité de la justice à fonctionner de manière autonome alimente le sentiment d’impunité et affaiblit la confiance des citoyens dans l’État de droit. Une réforme en profondeur du système judiciaire est indispensable pour restaurer la crédibilité des establishments et éviter un effondrement complet de la gouvernance.
La pression de la communauté internationale
La communauté internationale, consciente des risques d’effondrement institutionnel, multiplie les mises en garde et conditionne son soutien à la mise en œuvre de réformes structurelles. Le Fonds monétaire worldwide, la Banque mondiale et l’Union européenne ont clairement lié leurs aides financières à des avancées concrètes en matière de gouvernance et de transparence.
Les diplomaties occidentales insistent également sur l’significance de l’élection d’un président et de la formation d’un gouvernement pleinement fonctionnel pour stabiliser le pays. Elles encouragent un dialogue nationwide inclusif, qui dépasse les clivages confessionnels et partisans.
Le Premier ministre Nawaf Salam, dans ses contacts avec les partenaires internationaux, s’efforce de rassurer sur la volonté du gouvernement d’engager les réformes nécessaires. Mais sans consensus interne, ses marges de manœuvre restent limitées.
La montée des réseaux parallèles
Face à la déliquescence de l’État, des réseaux parallèles émergent pour pallier les défaillances des establishments officielles. Organisations confessionnelles, milices locales, réseaux d’entraide communautaire prennent en cost des companies autrefois fournis par l’État, tels que la distribution de nourriture, les soins de santé de base ou encore la sécurité dans certains quartiers.
Le Hezbollah, en particulier, dispose de ses propres infrastructures économiques et sociales qui assurent à ses partisans des companies essentiels. Ce modèle est aujourd’hui imité par d’autres acteurs politiques ou religieux, accentuant la fragmentation du tissu institutionnel nationwide.
La multiplication de ces buildings parallèles menace directement l’unité de l’État libanais. Elle crée des enclaves de pouvoir autonomes qui échappent au contrôle central, renforçant la notion d’un État incapable d’assurer ses fonctions régaliennes.
L’armée libanaise : dernier rempart institutionnel
Dans ce paysage institutionnel en lambeaux, l’armée libanaise reste l’une des rares establishments à conserver une légitimité auprès de la inhabitants et le soutien de la communauté internationale. Les Forces armées libanaises sont perçues comme un acteur de stabilité, parvenant à maintenir un équilibre délicat entre les différentes composantes de la société.
Le général Joseph Aoun, commandant en chef de l’armée, a rappelé à plusieurs reprises le rôle central de l’establishment militaire pour la préservation de l’ordre public. Il a déclaré que « l’armée est la colonne vertébrale du Liban », insistant sur la nécessité de garantir son financement et son indépendance.
Cependant, l’armée elle-même n’échappe pas aux difficultés économiques qui frappent l’ensemble du pays. La baisse du pouvoir d’achat des soldats, les retards de paiement des soldes et la dépendance accrue à l’aide extérieure affaiblissent ses capacités opérationnelles.
Malgré ces contraintes, l’armée proceed de jouer un rôle essential dans la prévention des affrontements intercommunautaires et la sécurisation des frontières, limitant ainsi le risque d’une implosion totale du système institutionnel.
Les scénarios d’évolution possibles
Les analystes s’accordent à dire que plusieurs scénarios sont envisageables pour l’avenir immédiat du Liban. Le premier repose sur une sortie de crise par le haut, grâce à la formation d’un gouvernement de technocrates soutenu par un consensus nationwide et worldwide. Ce scénario, bien que souhaitable, semble encore difficile à concrétiser tant les divisions internes restent vives.
Un second scénario, plus pessimiste, verrait la poursuite de l’enlisement institutionnel, avec une aggravation des tensions sociales et économiques qui fragiliserait encore davantage les buildings étatiques. Ce contexte pourrait ouvrir la voie à des soulèvements populaires plus radicaux, voire à des violences intercommunautaires sporadiques.
Enfin, un scénario hybride pourrait se dessiner, mêlant maintien d’une façade institutionnelle minimale et renforcement des réseaux parallèles de pouvoir. Dans cette hypothèse, l’État libanais continuerait d’exister, mais sa souveraineté serait largement diluée au revenue d’acteurs non étatiques ou de puissances étrangères.
Les attentes de la inhabitants
La inhabitants libanaise exprime des attentes claires vis-à-vis de ses dirigeants. Au-delà de l’amélioration des circumstances de vie quotidiennes, les citoyens réclament une refonte du système politique qui mette fin à la corruption endémique et garantisse l’égalité devant la loi.
Les mouvements citoyens insistent sur la nécessité d’une réforme électorale en profondeur pour casser les dynamiques confessionnelles et permettre l’émergence de nouvelles forces politiques. Ils appellent également à la mise en place d’un système judiciaire véritablement indépendant, succesful de juger les responsables des dérives économiques et des abus de pouvoir.
Ces revendications sont soutenues par la société civile, qui multiplie les campagnes de sensibilisation et les actions de plaidoyer auprès des décideurs politiques et des partenaires internationaux.
Le rôle de la diaspora dans la reconstruction institutionnelle
La diaspora libanaise constitue un atout considérable dans la quête de renforcement institutionnel. Forte de plusieurs hundreds of thousands de membres à travers le monde, elle apporte un soutien financier essential sous forme de transferts de fonds qui représentent une half importante du PIB libanais.
Mais au-delà de l’apport économique, la diaspora joue un rôle de levier politique et diplomatique. Elle sensibilise les gouvernements étrangers à la state of affairs du Liban et milite pour que l’aide internationale soit conditionnée à la mise en œuvre de réformes structurelles.
Les initiatives de la diaspora se multiplient pour soutenir des programmes éducatifs, sanitaires et économiques visant à renforcer la résilience des communautés locales et à reconstruire un tissu institutionnel affaibli.
Le soutien worldwide sous situation
Les partenaires du Liban, qu’ils soient occidentaux ou régionaux, affichent un soutien de principe à la stabilité du pays. Mais ce soutien est désormais conditionné à des avancées concrètes sur les réformes guarantees.
Le Fonds monétaire worldwide a clairement lié l’octroi d’un éventuel programme d’help financière à l’adoption de mesures rigoureuses contre la corruption, à la transparence budgétaire et à la réforme du secteur bancaire.
De leur côté, les pays du Golfe, dont l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, attendent du Liban qu’il prenne ses distances avec les ingérences iraniennes et restaure la neutralité de sa politique étrangère.
Le Qatar, qui joue un rôle actif de médiation, proceed de soutenir financièrement des projets humanitaires et d’infrastructures, tout en incitant discrètement les acteurs libanais à trouver un compromis politique interne.
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