– Commercial –
Israël a officiellement notifié l’ONU de l’annulation de son accord avec l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), à la suite d’une décision votée par le Parlement israélien. Cet accord, en vigueur depuis 1967, permettait à l’UNRWA de mener des activités dans le pays. La rupture de cet accord, sur fond d’accusations de liens entre l’UNRWA et le Hamas, suscite de vives réactions à l’worldwide et des inquiétudes quant à l’affect sur l’aide humanitaire à Gaza.
Les accusations israéliennes contre l’UNRWA
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a affirmé que l’UNRWA jouait un rôle « problématique » dans le conflit de Gaza, en évoquant des preuves selon lesquelles des employés de l’agence seraient liés au Hamas et que certaines de ses installations seraient utilisées à des fins terroristes. Ces accusations trouvent leurs racines dans le bloodbath perpétré sur le sol israélien par le Hamas le 7 octobre 2023, attaque qui a déclenché une escalade de la guerre dans la région.
Réactions de l’UNRWA et impacts potentiels
L’UNRWA a réagi en avertissant que cette interdiction risquait de provoquer l’« effondrement » du système d’aide dans la bande de Gaza, où l’agence joue un rôle central en fournissant des providers essentiels. Jonathan Fowler, porte-parole de l’organisation, a précisé que si la loi israélienne était appliquée, les opérations humanitaires de l’UNRWA, essentielles pour des centaines de milliers de Palestiniens, pourraient être gravement perturbées. Katz a cependant minimisé ces préoccupations, affirmant que seulement 13 % de l’aide à Gaza provient de l’UNRWA, la majorité étant fournie par d’autres organismes.
Implications pour les employés de l’UNRWA en Cisjordanie
L’annulation de l’accord avec l’UNRWA pourrait également affecter la mobilité des employés de l’agence en Cisjordanie, notamment pour accéder à Jérusalem-Est et aux zones sous contrôle israélien. Cela pourrait compliquer davantage les efforts de l’agence pour fournir une aide efficace dans les Territoires palestiniens.
Le rapport Colonna, dirigé par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, a été commandé par le Secrétaire général de l’ONU pour évaluer les mécanismes de l’UNRWA en matière de neutralité, suite à des allégations concernant l’implication de certains de ses employés dans des activités terroristes. Publié en avril 2024, le rapport a conclu que l’UNRWA dispose de procédures robustes pour assurer sa neutralité, souvent plus développées que celles d’autres entités onusiennes ou ONG similaires. Cependant, il a également identifié des domaines nécessitant des améliorations, notamment :
- Expression politique du personnel : Certains employés ont exprimé des opinions politiques, notamment sur les réseaux sociaux, ce qui contrevient au principe de neutralité.
- Contenu éducatif : Des manuels scolaires utilisés dans les écoles de l’UNRWA contiennent des biais politiques, bien que le rapport n’ait pas trouvé de propos antisémites.
- Syndicats du personnel : Des syndicats politisés ont parfois perturbé les opérations de l’agence.
Le rapport a formulé une cinquantaine de recommandations pour renforcer la neutralité de l’UNRWA, couvrant des domaines tels que la gouvernance, la gestion interne, la formation du personnel et les partenariats avec d’autres agences de l’ONU. Le Secrétaire général de l’ONU a accepté ces recommandations, et l’UNRWA s’est engagée à les mettre en œuvre pour améliorer ses pratiques et maintenir la confiance de la communauté internationale.
– Commercial –