Lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies, Benyamin Netanyahou a abordé une multitude de sujets cruciaux pour Israël, s’étendant de la guerre contre le Hezbollah à la menace nucléaire iranienne, tout en soulignant la possibilité d’un accord de paix historique avec l’Arabie saoudite. Ces thématiques, entremêlées, mettent en lumière les priorités du Premier ministre israélien dans un contexte régional en pleine turbulence.
Pour rappel, la scenario à Gaza est marquée par une intensification des violences entre Israël et le Hamas, déclenchée après les attaques massives du 7 octobre 2023, lorsqu’un assaut coordonné par le Hamas a frappé plusieurs villes israéliennes. Cet événement a entraîné une riposte militaire israélienne de grande ampleur, baptisée opération « Épée de fer », entrainant le décès de plus de 45 000 personnes selon les bilans officiels.
Les frappes israéliennes ont ciblé les infrastructures du Hamas, dont des tunnels, des shares d’armes, et des bâtiments gouvernementaux. Israël affirme avoir éliminé une partie importante des dirigeants du Hamas et de ses capacités militaires, tout en poursuivant l’objectif de démilitarisation de Gaza. Cependant, cette offensive a provoqué une crise humanitaire sans précédent dans l’enclave, où des milliers de civils ont été tués, blessés ou déplacés. Les infrastructures de base, dont les hôpitaux, sont gravement endommagées, tandis que le blocus de Gaza rend difficile l’accès aux soins médicaux et à l’aide humanitaire.
Sur le plan diplomatique, des efforts sont déployés pour instaurer des cessez-le-feu temporaires, notamment pour permettre l’échange d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens, ainsi que l’acheminement d’aide humanitaire. Cependant, ces trêves sont souvent rompues, et la scenario reste extrêmement tendue. Israël insiste sur la disparition totale du Hamas, tandis que les civils de Gaza continuent de subir les conséquences directes de ce conflit.
Le Liban, de son côté, est en proie à une escalade de tensions en raison des affrontements intermittents entre le Hezbollah et Israël. Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, le Hezbollah, allié du Hamas et de l’Iran, a intensifié ses attaques à la frontière sud du Liban, tirant des roquettes et des missiles sur le territoire israélien. Israël a répondu par des bombardements ciblant les positions du Hezbollah, notamment dans les régions de Nabatieh et Marjayoun. Ces échanges de tirs ont conduit à des déplacements massifs de populations, notamment dans le sud du Liban, où des dizaines de milliers de personnes ont fui vers le nord par crainte d’une guerre généralisée.
Les craintes d’une extension du conflit à grande échelle sont réelles, automotive un affrontement direct entre Israël et le Hezbollah, qui est bien armé et soutenu par l’Iran, pourrait déstabiliser davantage le Liban, déjà fragilisé par une crise économique et politique sans précédent. Le pays fait face à un effondrement économique, une monnaie dévaluée, une pauvreté grandissante, et une classe politique incapable de former un gouvernement fonctionnel depuis des mois.
L’ONU et plusieurs pays occidentaux appellent à la retenue, avertissant des conséquences désastreuses d’une guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah. Le Liban, bien que jusqu’ici évitant une implication directe dans le conflit avec Gaza, reste un acteur clé en raison des liens du Hezbollah avec l’Iran et de son rôle dans l’équilibre fragile de la région.
« Israël se bat pour sa survie »
Le discours de Netanyahou a débuté par une mise en garde forte : « Israël se bat pour sa survie ». Le Premier ministre a dénoncé ce qu’il a qualifié de « mensonges et calomnies » prononcés contre son pays à la tribune de l’ONU, réaffirmant qu’Israël est en guerre pour défendre son existence même. Cette déclaration est survenue dans un contexte d’affrontements meurtriers avec le Hamas et une montée des tensions avec le Hezbollah.
L’enjeu des otages
L’une des priorités de Netanyahou a été de réitérer l’engagement d’Israël à ramener les otages détenus par le Hamas à Gaza. « Le Hamas a enlevé 251 personnes, et jusqu’à présent, 154 de ces otages ont été libérés, dont 117 vivants », a-t-il précisé. Il a promis qu’Israël ne « baisserait pas les bras tant que tous les otages ne seraient pas rentrés », lançant un appel aux familles des captifs présentes dans la salle.
Israël, un pays en guerre
Revenant sur les événements du 7 octobre 2023, Netanyahou a rappelé qu’Israël est « en guerre », à la suite de l’attaque dévastatrice du Hamas. Il a mis en avant les efforts des forces de défense israéliennes (FDI) pour neutraliser les infrastructures militaires du groupe terroriste. Selon lui, 23 des 24 régiments du Hamas ont été détruits, de même que la majorité des missiles destinés à frapper Israël. L’objectif est clair : le Hamas « doit disparaître », a-t-il martelé, ajoutant que Gaza doit être démilitarisée pour assurer une paix sturdy.
Netanyahou a par ailleurs évoqué la possibilité d’une administration civile à Gaza, soutenue par Israël, dans un effort de « coexistence pacifique », mais seulement après la défaite totale du Hamas.
Vaincre le Hezbollah : une priorité pour Israël
Le Hezbollah a également été au cœur du discours de Netanyahou. « Israël doit vaincre le Hezbollah au Liban », a-t-il affirmé, soulignant les attaques répétées du groupe contre Israël depuis plus de 20 ans. Il a rappelé que l’offensive du Hezbollah après le 7 octobre avait forcé plus de 60 000 personnes à fuir leurs foyers, créant une nouvelle imprecise de réfugiés internes. Israël, a-t-il promis, continuera à frapper les leaders et les infrastructures du Hezbollah tant que celui-ci choisira la voie de la guerre.
Vers un accord de paix avec l’Arabie saoudite
Sur une notice plus constructive, Netanyahou a affirmé que la poursuite des Accords d’Abraham est une priorité pour Israël, dans le however d’établir un accord de paix historique avec l’Arabie saoudite. Il a souligné que cela pourrait transformer le Moyen-Orient en une région de prospérité et de stabilité. Selon lui, cet accord aurait pu être finalisé avant l’attaque du Hamas, mais il reste un objectif réalisable malgré les tensions actuelles.
Iran : un ennemi incontournable
Le level central du discours de Netanyahou a été la menace iranienne, qu’il a décrit comme une supply de terreur et un most cancers pour le Moyen-Orient. Israël, selon lui, a réussi à retarder le programme nucléaire iranien grâce à ses actions passées, mais la menace reste réelle. Le Premier ministre a appelé la communauté internationale à renforcer les sanctions contre l’Iran, afin d’empêcher ce dernier d’acquérir l’arme nucléaire.
En réponse aux récentes provocations iraniennes, Netanyahou a été direct : « Si vous nous frappez, nous vous frapperons ». Il a également souligné qu’il n’y a « aucun endroit en Iran que nous ne pourrions pas atteindre », renforçant ainsi l’idée que la puissance militaire d’Israël est prête à neutraliser toute menace potentielle venant de Téhéran.
Un appel à la communauté internationale
En conclusion, Netanyahou a lancé un appel aux nations du monde, les exhortant à soutenir le peuple iranien dans sa lutte contre le régime des mollahs. Il a également plaidé pour une alliance mondiale contre l’Iran, rappelant que ses actions « menacent chaque pays au Moyen-Orient et au-delà ». La pression sur l’Iran est pour lui une situation sine qua non pour garantir non seulement la sécurité d’Israël, mais également celle de nombreuses nations à travers le monde.
Ce discours de Benjamin Netanyahou fait face à une multitude de critiques internationales concernant la gestion des récents évènements, tant en Israël qu’à Gaza, ainsi que son approche vis-à-vis du Hezbollah au Liban. Les critiques se concentrent sur plusieurs factors clés : l’ampleur des opérations militaires israéliennes, la réponse humanitaire insuffisante à la crise à Gaza, et l’influence de ses politiques sur la stabilité régionale.
Les Nations Unies et des ONG telles qu’Amnesty Worldwide et Human Rights Watch ont critiqué la disproportion des ripostes israéliennes, accusant Israël de ne pas respecter les règles internationales en matière de safety des civils en temps de guerre. Netanyahou, quant à lui, justifie l’ampleur des frappes en invoquant la nécessité de détruire totalement le Hamas, une organisation classée comme terroriste par de nombreux pays, et de garantir la sécurité à lengthy terme d’Israël. Cette place le place en opposition directe avec les appels internationaux à la retenue et à des options diplomatiques pour mettre fin à la violence.
Les affrontements à la frontière libanaise entre Israël et le Hezbollah ont soulevé des inquiétudes internationales quant à une doable extension du conflit au Liban. Beaucoup craignent que Netanyahou ne prenne des mesures trop agressives, risquant ainsi de déclencher une guerre à grande échelle avec le Hezbollah, un groupe soutenu par l’Iran. Une telle guerre pourrait déstabiliser non seulement le Liban, déjà en crise, mais l’ensemble du Moyen-Orient.
Les États-Unis et des puissances européennes exhortent Israël à la retenue vis-à-vis du Hezbollah, tout en reconnaissant le droit d’Israël à se défendre. Toutefois, Netanyahou, qui a affirmé qu’Israël doit vaincre le Hezbollah au Liban, semble privilégier une stratégie plus offensive. Cette posture, combinée à l’intensité des frappes à Gaza, renforce les critiques selon lesquelles son gouvernement adopte une approche militaire extreme, augmentant ainsi le risque de déstabilisation régionale.