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Un haut responsable de la sécurité israélienne a annoncé ce dimanche à la chaîne israélienne Channel 12 que « la campagne au Liban se rapproche », bien que la date précise ne soit pas encore fixée. Deux scénarios sont désormais sur la desk pour Israël : conclure un accord avec le Hamas à Gaza, ou voir les négociations échouer, précipitant une confrontation directe avec le Hezbollah.
Selon cette supply, le premier scénario offrirait à Israël un avantage stratégique en lui permettant de choisir le second opportun pour agir contre le Hezbollah. « Dans cette hypothèse, le Hezbollah pourrait cesser de tirer, laissant ainsi à Tsahal le temps de finaliser ses préparatifs et de planifier soigneusement ses prochaines actions », a expliqué l’officiel. Ce répit permettrait à Israël d’opérer dans des situations plus favorables.
En revanche, si les négociations avec le Hamas échouent, le Hezbollah pourrait intensifier ses tirs vers le nord d’Israël, contraignant le pays à une réponse militaire rapide et dans des situations moins idéales. L’armée israélienne, qui achève ses préparatifs, se dit prête à toute éventualité.
Des préparatifs intensifs
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Les forces israéliennes, en section finale de préparation, ont mené des frappes importantes contre les infrastructures du Hezbollah, notamment contre la drive d’élite Radwan. La majorité des troupes du Hezbollah se seraient même repliées au-delà du fleuve Litani, signe de l’influence des opérations israéliennes sur les capacités opérationnelles de l’organisation. Toutefois, malgré ces succès tactiques, un objectif stratégique majeur reste à atteindre, selon la supply sécuritaire.
La violence à la frontière a déjà déplacé des dizaines de milliers de résidents libanais et israéliens. Le conflit a coûté la vie à 614 personnes au Liban, dont 138 civils, d’après un décompte de l’AFP. En Israël, 24 soldats et 26 civils ont été tués.
Le 25 août dernier, un échange de tirs massif entre Israël et le Hezbollah avait brièvement ravivé les craintes d’une guerre totale. Israël avait lancé une centaine d’avions pour frapper des lance-roquettes au sud du Liban, tandis que le Hezbollah avait riposté avec des centaines de roquettes et de drones, visant notamment une base de renseignement à Tel Aviv. Cet affrontement faisait suite à l’assassinat en juillet de Fouad Shukur, un haut commandant du Hezbollah, lors d’une frappe israélienne à Beyrouth.
Une escalade qui menace la région
Depuis le début du conflit à Gaza, après l’attaque shock du Hamas le 7 octobre, le Hezbollah a multiplié ses tirs contre Israël en signe de soutien à son allié, sous l’égide de leur parrain commun, l’Iran. Israël a répliqué par des frappes aériennes et tente de ramener le calme à sa frontière nord, mais la menace d’une guerre généralisée persiste.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré dimanche qu’il avait ordonné à l’armée et aux forces de sécurité de « changer la scenario » à la frontière libanaise. « Le Hezbollah est le bras le plus fort de l’Iran au Liban. Nous ne pouvons plus tolérer cette scenario, et nous devons assurer le retour en sécurité des résidents du nord à leurs foyers », a-t-il affirmé lors de la réunion hebdomadaire du cupboard.
Toute guerre majeure avec le Hezbollah pourrait paralyser l’économie israélienne et forcer des centaines de milliers d’Israéliens à fuir. Le Hezbollah, qui dispose de 150 000 roquettes et d’une flotte de drones sophistiquée, est bien mieux équipé que le Hamas à Gaza. Une invasion terrestre israélienne visant à déloger le groupe armé pourrait durer plusieurs années et avoir des conséquences dévastatrices pour le Liban, déjà en proie à une profonde crise économique.
La pressure reste palpable de half et d’autre de la frontière, alors que le spectre d’un conflit dévastateur se fait chaque jour plus menaçant.
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