Lors de son passage sur MTV avec Marcel Ghanem, Samir Geagea, chef du Parti des Forces Libanaises, a exposé ses views sur plusieurs sujets brûlants touchant l’avenir du Liban. Des questions de réformes internes à la gestion de la crise actuelle, Geagea a avancé des propositions, parfois ponctué d’ironie, et a abordé la présidence, le rôle du Hezbollah et les relations du Liban avec les pays arabes.
Une présidence à définir : pragmatisme ou incertitude ?
Geagea a été direct quant à sa imaginative and prescient de la présidence libanaise. « Nous ne voulons pas d’un président qui ‘brille dans le palais de Baabda’, mais remark y parvenir ? » a-t-il déclaré, signifiant son rejet de figures politiques symboliques sans réelles capacités. Il a insisté sur l’significance d’un président doté d’un programme clair, succesful de mener des réformes profondes. Il a ajouté : « Si le président approuvé a les spécifications requises et peut cesser le feu, c’est mon plus grand souhait. Nous n’accepterons pas la scenario telle qu’elle est, avec 30 ou 40 ans de vie perdue pour notre peuple. »
Concernant le commandant de l’armée, Joseph Aoun, souvent vu comme un potentiel candidat à la présidence, Geagea a précisé qu’il le considère pour son rôle militaire, mais attend de connaître son programme politique avant de se prononcer. « Nous voulons connaître son programme politique. Il n’y a pas de blindage entre nous, mais nous le traitons uniquement comme commandant de l’armée. »
Le Hezbollah : un équilibre difficile à trouver
Le Hezbollah demeure un sujet central du discours de Geagea, et ses positions à ce sujet sont sans ambiguïté. Il a clarifié qu’il ne souhaite pas « vaincre » le parti, mais plutôt le réintégrer dans le cadre étatique. « Je ne veux pas que le Hezbollah soit vaincu, et nous ne voulons pas briser la communauté chiite. Nous devons les ramener au Liban et leur dire que leur intérêt est dans celui du pays. »
Tout en reconnaissant que de nombreux chiites ne soutiennent pas la logique du Hezbollah, il a mis en avant la nécessité de redonner confiance à cette communauté en l’intégrant pleinement au projet nationwide. « Il y a beaucoup de chiites qui ne soutiennent pas la logique du Hezbollah et qui sont proches de nous par la pensée », a-t-il affirmé.
Les relations avec les pays arabes : entre nécessité et opportunisme
Geagea a également évoqué l’significance du retour des relations étroites avec les pays arabes, en particulier l’Arabie saoudite, pour relancer l’économie libanaise. « Nous avons un besoin pressing d’Arabes, en particulier d’Arabie saoudite, et ils ne retourneront pas au Liban si nous revenons à la scenario qui prévalait avant la guerre », a-t-il affirmé. L’accent mis sur l’appui des pays du Golfe, notamment dans le cadre de la reconstruction économique, est une stratégie qui semble réaliste dans un contexte où le Liban souffre d’isolement diplomatique.
Une touche d’ironie : Basil mis à l’écart
L’un des moments notables de l’interview a été la remarque sarcastique de Geagea à l’encontre de Gebran Bassil, chef du Courant Patriotique Libre. Commentant l’absence de Bassil lors d’une réunion tripartite à Ain al-Tina, Geagea a ironisé : « Berry s’est justifié en invoquant mon nom, parce qu’il ne peut pas supporter son ‘poids de sang’. » Ce commentaire acerbe reflète non seulement la complexité des relations politiques libanaises, mais aussi l’humour grinçant qui accompagne souvent les rivalités politiques dans le pays.
Une feuille de route pour sortir de la crise
Enfin, Geagea a évoqué la guerre en cours, une crise à laquelle le Liban est confronté sans soutien worldwide ou arabe suffisant. « Nous sommes confrontés à une guerre ouverte et il n’y a pas d’équipe internationale ou arabe qui essaie de l’arrêter », a-t-il déploré. Pour lui, la resolution passe par une initiative libanaise. « En tant que Libanais, nous devons trouver un moyen d’arrêter l’incendie. »
Il a rappelé que la feuille de route proposée par les Forces Libanaises lors de la réunion de Maarab reste, selon lui, la meilleure possibility pour mettre fin à la crise.