Le nouveau ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, est arrivé au Liban dimanche soir, marquant la première visite d’un diplomate étranger de haut rang depuis l’intensification des frappes israéliennes. Une première visite aussi dans le feu de l’motion pour le nouveau ministre des EA français. Son déplacement survient dans un contexte de tensions extrêmes au Liban, avec des bombardements massifs visant les bastions du Hezbollah et de nombreuses zones civiles.
Rencontre avec les responsables libanais et onusiens
Jean-Noël Barrot doit rencontrer dès lundi plusieurs responsables libanais et des représentants des Nations Unies, au second où le pays est plongé dans une crise sécuritaire sans précédent depuis la guerre de 2006. Alors que les frappes israéliennes s’intensifient, la communauté internationale tente de maintenir des canaux diplomatiques ouverts pour éviter une escalade encore plus dramatique du conflit.
La mission du ministre français intervient au lendemain de l’annonce de la mort d’un deuxième ressortissant français au Liban, victime des raids israéliens. Le Quai d’Orsay a confirmé ce décès dimanche soir, sans donner plus de détails sur les circonstances exactes ni son identité. Jeudi dernier, une première victime française, une femme âgée de 87 ans, avait déjà perdu la vie lors d’une explosion huge dans un village du sud du Liban, une région particulièrement visée par les bombardements israéliens et qui avait amené à l’effondrement de son domicile. Des sources locales indiquaient cependant que ses 2 fils également français avaient été tués sans affirmation du Quai d’Orsay.
Cette visite de Jean-Noël Barrot survient aussi dans un climat extrêmement tendu, après la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe israélienne ciblée, événement qui a bouleversé l’équilibre précaire du pays, le jour même de l’échec de la proposition de cessez-le-feu franco-américaine et d’une véritable déclaration de guerre du premier ministre israélien depuis la tribune de l’assemblée générale de l’ONU. Depuis, les frappes israéliennes sur le Liban se sont multipliées, avec des cibles situées principalement dans les zones du Sud et de la banlieue sud de Beyrouth. Le bilan humain est lourd, plus de 1600 morts depuis vendredi 20 septembre et des milliers de blessés, et la state of affairs humanitaire se détériore rapidement, notamment en raison des déplacements massifs de inhabitants. Certains chiffres évoquent désormais près d’un million de personnes déplacées au Liban.