– Commercial –
La Banque du Liban (BdL) a publié l’intermédiaire circulaire 726/13696 en date du 6 février 2025, interdisant aux banques et establishments financières de distribuer des dividendes sur les actions ordinaires pour les exercices 2019, 2020, 2021, 2022, 2023 et 2024. Cette décision, qui s’inscrit dans la continuité des restrictions mises en place depuis 2019, vise à préserver la stabilité du secteur bancaire et à renforcer les capitaux propres des establishments financières dans un contexte de crise prolongée.
En parallèle, la circulaire intermédiaire 727/13697, également datée du 6 février 2025, étend cette interdiction aux establishments financières opérant au Liban pour les années 2024 et 2025. Les deux circulaires sont entrées en vigueur immédiatement après leur publication.
Une mesure de prudence face à la crise bancaire
Depuis le début de la crise économique libanaise en 2019, la Banque du Liban a adopté une série de mesures visant à restreindre les sorties de capitaux et à stabiliser le système bancaire. L’interdiction de distribution de dividendes s’inscrit dans cette stratégie, empêchant les banques d’affaiblir davantage leurs fonds propres en redistribuant leurs income.
Les circulaires récentes viennent prolonger les restrictions mises en place ces dernières années :
- Mars 2022 : la BdL interdit la distribution de dividendes pour les exercices 2019, 2020 et 2021 through la circulaire 616/13416.
- Juillet 2023 : cette interdiction est étendue aux exercices 2022 et 2023 avec la circulaire 676/13567.
- Février 2025 : la BdL prolonge l’interdiction jusqu’à 2024 et 2025, signalant l’absence d’amélioration significative dans la solidité du secteur bancaire.
Les implications pour les banques et les actionnaires
Cette décision affecte directement les actionnaires des banques libanaises, en particulier les investisseurs étrangers et institutionnels, qui comptaient sur les dividendes comme supply de revenus.
Elle vise également à forcer les banques à recapitaliser et à maintenir leurs liquidités pour faire face aux défis à venir. Les établissements bancaires sont toujours confrontés à :
- Un manque de confiance des déposants, avec une diminution proceed des dépôts bancaires
- Un secteur du crédit en panne, limitant les revenus générés par les prêts
- Une absence de plan clair de restructuration, en attente d’un accord avec le Fonds monétaire worldwide (FMI)
Un secteur bancaire sous pression
La crise financière a conduit les banques libanaises à accumuler des pertes massives et à réduire leurs activités de crédit. En novembre 2024, le whole des dépôts dans les banques commerciales s’élevait à 8 241 200 milliards de livres libanaises (LBP), soit l’équivalent de 92,1 milliards de {dollars}, enregistrant une baisse proceed depuis 2019.
Le Liban reste également en state of affairs de défaut souverain, ce qui pèse lourdement sur les bilans bancaires, puisque la majorité des établissements détiennent une half importante de leur portefeuille en obligations souveraines en défaut.
Dans ce contexte, la Banque du Liban cherche à éviter une aggravation de la state of affairs en empêchant les banques de vider leurs réserves de liquidités through des paiements de dividendes.
Quelles views pour le système bancaire ?
L’interdiction de distribuer des dividendes souligne l’absence d’un plan de restructuration international du secteur bancaire libanais. Pour sortir de l’deadlock, les autorités devront :
- Mettre en place une réforme structurelle du secteur bancaire
- Finaliser un accord avec le FMI pour assurer un soutien financier worldwide
- Rassurer les déposants et investisseurs en clarifiant les mesures de safety des fonds bancaires
Toutefois, sans réforme rapide ni accord avec les establishments financières internationales, les banques continueront à opérer en mode de survie, limitant le financement de l’économie et freinant la reprise.
– Commercial –