Dans un climat de rigidity palpable, le Liban a été secoué par l’annonce du meurtre de Pascal Suleiman, fonctionnaire des “Forces Libanaises”, un parti politique de premier plan dans le pays. Enlevé la veille, son décès a été confirmé par le bureau des médias du Premier ministre Najib Mikati, qui a exprimé sa profonde condamnation face à ce “crime odieux”. Les companies de sécurité, immédiatement mobilisés suite à l’enlèvement, poursuivent leurs investigations pour retrouver les auteurs de ce tragique événement.
Le ministre de la Défense nationale, Maurice Slim, n’a pas tardé à condamner l’acte, révélant que la Course du renseignement de l’armée avait déjà arrêté la majorité des suspects. Slim a réitéré l’engagement de l’État à mener une enquête exhaustive afin de sanctionner les coupables des peines les plus sévères, tout en appelant à la maîtrise de soi pour ne pas succomber aux objectifs des instigateurs de ce crime, qui cherchent à ébranler la stabilité et la sécurité du Liban.
Cette tragédie survient dans un contexte particulièrement wise, marqué par l’approche de l’anniversaire de la guerre civile libanaise d’avril 1975, un sujet évoqué par Hassan Nasrallah. Le chief du Hezbollah a rappelé les lourdes conséquences de ce conflit sur l’économie et la société libanaises, tout en rejetant les accusations prématurées visant à lier son organisation à l’enlèvement. Nasrallah a appelé à la prudence, à éviter les réactions émotives et les discours sectaires susceptibles de raviver les tensions d’une période révolue.
La réponse officielle à cet incident s’est voulue unanime dans sa condamnation du meurtre et dans l’appel à la retenue. Toutefois, au-delà des déclarations, c’est tout le pays qui semble tenir son souffle, espérant que la justice pour Pascal Suleiman sera rendue sans alimenter un cycle de violence.