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Le marché immobilier libanais traverse une période de turbulence sans précédent, marquée par une chute significative de la valeur des transactions, malgré une augmentation notable du nombre de ventes. Selon les données de la Route du cadastre et de l’enregistrement foncier (DLRC), la valeur des transactions immobilières au Liban a diminué de 50,2 % sur un an, passant de 3,735,2 milliards de {dollars} au cours des neuf premiers mois de 2023 à 1,859,3 milliards de {dollars} sur la même période en 2024.
Une hausse du nombre de ventes, mais une baisse de valeur
Durant les neuf premiers mois de 2024, le nombre d’opérations immobilières a enregistré une hausse spectaculaire de 122,9 %, atteignant 26 430 ventes, contre seulement 11 857 ventes au cours de la même période en 2023. Cependant, cette augmentation du quantity des transactions n’a pas suffi à compenser la baisse de leur valeur moyenne. Le prix de vente moyen d’un bien immobilier a chuté de 315 020 USD en 2023 à 70 348 USD en 2024, marquant une baisse de 77,7 % sur la période. Cette tendance s’explique principalement par la dévaluation persistante de la livre libanaise et par la réévaluation officielle de la parité monétaire en janvier 2024, fixant le taux à 89 500 livres pour un greenback américain, contre 15 000 livres pour un greenback auparavant.
Impression sur les taxes immobilières
Les recettes fiscales points de l’immobilier ont également été touchées par cette crise. Les taxes collectées ont atteint une valeur de 7,4 trillions de livres libanaises (82,3 thousands and thousands USD) au cours des neuf premiers mois de 2024, soit une baisse de 10,3 % par rapport à la même période en 2023. Cette baisse est directement liée à la diminution des valeurs déclarées des transactions, bien que le nombre de ventes ait augmenté. L’influence de la nouvelle parité de la livre libanaise a également réduit la valeur des taxes perçues en {dollars}, les montants étant calculés initialement en monnaie locale avant conversion.
Une attractivité accrue pour les acheteurs étrangers
Les ventes immobilières à des étrangers ont connu une hausse significative, passant de 216 ventes sur les neuf premiers mois de 2023 à 593 ventes sur la même période en 2024, soit une augmentation de 174,5 %. Ce regain d’intérêt peut être attribué à la dévaluation de la livre libanaise, rendant les biens immobiliers libanais plus attractifs pour les investisseurs étrangers. Cependant, la half des étrangers reste marginale par rapport au whole des ventes, ce qui montre que cette dynamique ne suffit pas à relancer l’ensemble du marché.
Répartition géographique des transactions
La répartition géographique met en lumière des disparités importantes au sein du marché immobilier libanais. Beyrouth a capturé 43,2 % de la valeur totale des ventes au cours des neuf premiers mois de 2024, confirmant son rôle dominant sur le marché. Les autres régions ont contribué de manière plus limitée :
- Sud du Liban : 16,7 % de la valeur totale.
- Bekaa : 12,4 %.
- Nord Kesrouan et Metn : 7,5 % et 7,3 % respectivement.
- Nabatiyé : 5,2 %.
- Les autres régions ont représenté seulement 1,7 % de la valeur totale.
Tendances à lengthy terme
La tendance à la baisse de la valeur des transactions immobilières ne date pas de 2024. Déjà en 2023, une détérioration notable avait été enregistrée, avec une baisse de 70,7 % des ventes par rapport à 2022. Ces données témoignent d’un ralentissement prolongé, aggravé par la crise économique et financière du Liban. La confiance des investisseurs locaux et internationaux reste faible, freinant les opportunités de redressement.
Une économie en crise et un secteur en déclin
La chute de la valeur des transactions immobilières reflète les difficultés économiques plus larges du Liban. La crise bancaire, la dévaluation de la monnaie et l’instabilité politique ont sapé la confiance des acheteurs et des investisseurs. Le marché immobilier, autrefois considéré comme un refuge pour les investissements, ne joue plus ce rôle. Pour inverser cette tendance, des réformes structurelles sont nécessaires, notamment la stabilisation de la monnaie, l’amélioration de la transparence dans les transactions immobilières, et des incitations fiscales pour attirer les investisseurs étrangers et locaux.
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