Hassan Nasrallah a pris les rênes du Hezbollah en 1992, succédant à Abbas al-Moussawi, assassiné lors d’une attaque israélienne. En l’espace de trois décennies, Nasrallah a transformé le Hezbollah d’une easy milice en une pressure militaire redoutée, bien intégrée dans le tissu politique libanais. Il a su concilier la dimension religieuse avec les intérêts politiques locaux et régionaux, tout en restant un acteur clé de l’axe de la résistance soutenu par l’Iran et la Syrie. Nasrallah était à la fois un stratège militaire, un diplomate et une determine religieuse respectée, au-delà même de la communauté chiite.
Nasrallah n’était pas uniquement un relais d’affect iranienne au Liban. Au fil des ans, il est passé d’une relation de vassalité à un véritable partenariat stratégique avec Téhéran. Contrairement à d’autres dirigeants de groupes affiliés à l’Iran, Nasrallah était extrêmement écouté par les responsables iraniens. Cette évolution a permis au Hezbollah d’acquérir une autonomie relative tout en renforçant l’alignement stratégique avec l’Iran. Plutôt que de simplement recevoir des ordres, Nasrallah participait activement aux prises de décisions majeures au sein de l’axe de résistance, en particulier dans les négociations régionales. Cela explique pourquoi sa disparition laisse un vide à la fois dans l’arène locale libanaise et dans la stratégie régionale de l’Iran.
1. Le Rôle de l’Iran dans le Contexte Submit-Nasrallah : Un Pilier Indispensable
a. Stratégie d’Growth Régionale et Affect Iranienne
L’Iran, depuis la révolution islamique de 1979, a adopté une stratégie d’enlargement de son affect à travers la création et le soutien de milices chiites dans divers pays. Ces milices sont les bras armés de la République islamique, permettant à Téhéran de peser sur les conflits régionaux et d’affirmer son affect face à ses rivaux saoudiens et américains.
Le Hezbollah, en particulier, a été l’un des devices les plus réussis de cette politique. À travers le Hezbollah, l’Iran a pu maintenir une pression militaire constante sur Israël, ce qui renforce sa place de négociation dans les boards internationaux. De plus, en soutenant les mouvements chiites dans des pays comme l’Irak, la Syrie et le Yémen, l’Iran s’guarantee des leviers d’affect considérables, au level que toute tentative de résolution des conflits au Moyen-Orient doit impliquer directement ou indirectement la République islamique.
Dans ce contexte, l’assassinat de Nasrallah pourrait entraîner un renforcement du contrôle iranien sur le Hezbollah. L’Iran pourrait profiter de la state of affairs pour placer des dirigeants encore plus alignés sur sa imaginative and prescient stratégique régionale. Cependant, cela risque de créer des tensions entre les factions internes du Hezbollah, notamment entre ceux qui veulent conserver une certaine indépendance vis-à-vis de Téhéran et ceux qui prônent une intégration totale au sein de l’axe de résistance. Cette dynamique interne sera cruciale pour déterminer l’évolution future du mouvement.
b. L’Impératif Nucléaire Iranien : Un Level de Non-Retour
L’autre facteur clé dans l’perspective iranienne post-Nasrallah est la query nucléaire. Tant que l’Iran n’aura pas atteint son objectif de devenir une puissance nucléaire, il est unbelievable qu’il abandonne son soutien aux milices comme le Hezbollah ou les Houthis. L’arme nucléaire est perçue par Téhéran comme un moyen ultime de dissuasion contre les attaques israéliennes et occidentales, tout en consolidant son hégémonie régionale. Par conséquent, le soutien au Hezbollah, pilier de la stratégie de défense iranienne, est essential pour maintenir la pression sur Israël et assurer que Téhéran preserve une capacité de représailles dans un éventuel conflit régional.
c. La Lutte pour le Pouvoir en Iran : Modérés Contre Durs
En parallèle, il convient d’examiner les luttes de pouvoir au sein de l’Iran. Depuis l’élection d’un président modéré, les tensions entre cette faction et les conservateurs dirigés par le information suprême, Ali Khamenei, se sont accrues. Toutefois, c’est toujours Khamenei qui détient le véritable pouvoir, particulièrement en ce qui concerne les Gardiens de la Révolution et les milices étrangères. En cas d’escalade de la violence au Liban ou en Syrie, c’est la faction dure, alignée avec les Gardiens de la Révolution, qui dictera la politique iranienne.
2. Hezbollah Submit-Nasrallah : Une Transition Inévitable
Le Hezbollah se trouve à un tournant critique avec la disparition de Nasrallah. Son management a été marqué par la stabilité et une route claire, mais l’avenir s’annonce plus incertain. La query de la succession est un level névralgique pour le mouvement. Le Hezbollah a toujours su préparer des leaders à sa relève, mais aucun des potentiels successeurs ne jouit de l’aura de Nasrallah.
a. Un Jeune Dirigeant pour Affronter un Contexte Changé
Le prochain chef du Hezbollah devra probablement être plus jeune et plus enclin à prouver sa légitimité. Cette jeunesse pourrait symboliser un changement de génération, avec un accent renouvelé sur la combativité militaire contre Israël. La pression sera forte pour que le nouveau dirigeant montre qu’il peut maintenir le mouvement sur le même cap tout en renforçant sa place vis-à-vis de ses rivaux internes et externes.
Parmi les noms évoqués pour succéder à Nasrallah, Hisham Safieddine, son cousin, apparaît comme le favori. Hisham Safieddine est né en 1964 et est considéré comme un cadre influent au sein du Hezbollah. Il a gravi les échelons de l’organisation et dirige actuellement le Conseil exécutif du Hezbollah, une place clé qui lui a permis de gérer les affaires politiques et sociales du mouvement. Contrairement à Nasrallah, Safieddine est davantage perçu comme un technocrate, habile à naviguer dans les coulisses du pouvoir. Bien qu’il manque peut-être du charisme militaire de son cousin, il est réputé pour son pragmatisme et sa capacité à maintenir l’unité au sein du mouvement. Sa nomination garantirait une continuité avec l’ère Nasrallah, tout en apportant un nouveau visage à la tête de l’organisation.
Ce changement générationnel au Hezbollah pourrait également entraîner un renouvellement des alliances et une adaptation aux nouvelles réalités du Moyen-Orient, où les anciens paradigmes de la guerre froide entre blocs ne sont plus aussi rigides. La montée en puissance de nouveaux acteurs régionaux, comme la Turquie ou les Émirats arabes unis, pourrait forcer le Hezbollah à revoir certaines de ses stratégies.
b. Les Factions Internes : Liban vs. Iran et Tensions Passées
Un autre enjeu sera la lutte d’affect entre les factions libanaises et iraniennes au sein du Hezbollah. Comme mentionné, Nasrallah représentait la branche libanaise, un rôle qui lui permettait d’avoir une certaine autonomie vis-à-vis de l’Iran tout en préservant les intérêts locaux. Avec sa disparition, la faction iranienne, menée par des figures comme Naim Kassem, pourrait chercher à renforcer son contrôle sur le mouvement. Cela pourrait entraîner des frictions internes, notamment parmi les cadres militaires qui ont un intérêt à maintenir l’autonomie stratégique du Hezbollah sur le sol libanais.
Ces tensions ne sont pas sans précédent. Au cours de la guerre civile libanaise (1975-1990), des affrontements armés entre Amal et le Hezbollah ont eu lieu, notamment dans le contexte de la guerre des camps (1985-1988). Amal, sous la route de Nabih Berri, s’opposait à l’affect croissante du Hezbollah dans les quartiers chiites et aux alliances de ce dernier avec l’Iran et la Syrie. Ces combats internes ont provoqué une déstabilisation temporaire de la communauté chiite, mais se sont soldés par une victoire stratégique pour le Hezbollah, qui a émergé comme la principale pressure chiite au Liban tout en laissant à Amal le management sur la scène politique. Depuis, Amal et le Hezbollah ont coexisté dans une relation parfois tendue mais globalement secure, se partageant le pouvoir au sein de la communauté chiite. Cependant, la disparition de Nasrallah pourrait rouvrir certaines plaies et raviver les rivalités entre ces deux factions, surtout si Nabih Berri – qui a toutefois un sure âge et le dirigeant du Hezbollah sera plus jeune – cherche à renforcer son affect en l’absence de Nasrallah.
Au-delà des tensions internes au Hezbollah et entre les factions chiites, le Liban est également traversé par des luttes d’affect au sein des autres communautés religieuses. La disparition de Nasrallah pourrait intensifier ces rivalités intercommunautaires. Par exemple, la communauté sunnite, affaiblie politiquement depuis l’assassinat de Rafic Hariri en 2005, pourrait voir une réémergence de factions islamistes plus radicales, notamment en raison de la marginalisation économique et politique des sunnites libanais. La montée en puissance de groupes islamistes, similaires à ceux observés durant la guerre en Syrie, pourrait déstabiliser davantage le fragile équilibre communautaire libanais.
Ce hazard est d’autant plus réel que les tensions régionales entre l’Arabie saoudite et l’Iran alimentent ces clivages au Liban. Des factions sunnites extrémistes pourraient tenter de tirer parti du vide laissé par la disparition de Nasrallah pour renforcer leur affect, notamment dans des zones où l’État libanais est affaibli, comme le Nord-Liban et certaines events de Beyrouth. En outre, avec la montée en puissance de groupes jihadistes tels que Daech ou al-Qaïda dans la région, le Liban pourrait redevenir un terrain fertile pour ces mouvements, qui cherchent à exploiter les divisions communautaires pour s’imposer comme une different au management chiite du Hezbollah. L’émergence de ces groupes constituerait une nouvelle menace pour la sécurité intérieure du Liban, exacerbant les tensions sectaires et les luttes de pouvoir au sein des communautés libanaises elles-mêmes.
3. Une Évolution Inéluctable du Conflit avec Israël
a. Une Escalade Inévitable
La disparition de Nasrallah est vulnerable de provoquer une intensification du conflit avec Israël. Les tensions israélo-libanaises sont constantes, et le Hezbollah représente une menace stratégique pour Israël en raison de son arsenal considérable de missiles à longue portée. Sans la modération de Nasrallah, un dirigeant plus jeune et plus agressif pourrait adopter une posture plus militariste, augmentant le risque de confrontation directe.
Le gouvernement israélien, sous l’égide de Benjamin Netanyahu, est lui-même composé d’extrémistes qui prônent une ligne dure à l’égard du Hezbollah et de l’Iran. La guerre en Israël est souvent perçue comme un moyen de détourner l’consideration des crises internes, notamment la query palestinienne et les tensions sociales grandissantes. Les accords d’Abraham, en dépit de leur succès diplomatique, ont en grande partie négligé la query palestinienne, aggravant les tensions sous-jacentes qui alimentent le conflit régional. Au closing, la paix se fait entre les peuples et non entre les dirigeants. L’invisibilisation du peuple palestinien, au cœur du conflit, ne fait que prolonger et intensifier les tensions, retardant une véritable résolution.
b. La Radicalisation en Israël et ses Effets
L’arrivée au pouvoir de gouvernements de plus en plus radicaux en Israël, combinée à l’affaiblissement des voix modérées dans le pays, a exacerbé le cycle de violence, amenant notamment à la disparition même de l’idée d’un état palestinien. La politique de Netanyahu repose sur une répression militaire accrue, et la disparition de Nasrallah pourrait offrir une justification pour intensifier les frappes contre le Hezbollah et d’autres sous prétexte d’éliminer une menace stratégique en pleine transition de management. Cette state of affairs ouvre la voie à une escalade militaire d’une ampleur potentiellement catastrophique pour la région.
c. Impression sur la Géopolitique Régionale
L’onde de choc causée par la mort de Nasrallah ne se limitera pas aux frontières libanaises. Le Hezbollah est une partie intégrante de l’axe de résistance, qui inclut également l’Iran, la Syrie, les milices chiites irakiennes et les Houthis au Yémen. Un affaiblissement du Hezbollah, surtout s’il est accompagné de troubles internes, pourrait avoir un effet domino dans d’autres régions où ces groupes sont actifs. Par exemple, les Houthis au Yémen, qui dépendent du soutien logistique et militaire de l’Iran et du Hezbollah, pourraient voir leurs opérations militaires affaiblies en raison de l’instabilité au Liban.
De même, la Syrie, qui a souvent servi de hall pour le transfert d’armes iraniennes vers le Hezbollah, pourrait être touchée par une réévaluation stratégique de l’Iran si ce dernier décide de concentrer ses ressources sur la stabilisation interne du mouvement chiite libanais ou par l’ouverture à nouveau de fronts internes through les groupes d’opposition au régime syrien.
d. Luttes de Pouvoir en Iran : Modérés vs. Gardiens de la Révolution
En parallèle, la lutte pour l’affect en Iran entre les modérés, représentés par le président récemment élu, et les conservateurs, dirigés par le information suprême, est également un facteur clé à considérer. Bien que les modérés puissent tenter de négocier des options diplomatiques aux conflits régionaux, le pouvoir réel demeure entre les mains du information suprême, qui contrôle les Gardiens de la Révolution. Cette faction, déterminée à préserver les intérêts iraniens au Liban et au Yémen, continuera à soutenir le Hezbollah indépendamment des fluctuations politiques internes en Iran voire même de la bombe nucléaire. Elle pourra être même tentée d’activer les oppositions chiites au sein des pays arabes comme en Arabie saoudite ou les Etats du Golfe en cas de rapprochement entre ces derniers et Israël comme cela fut le cas durant les années 2000 et 2010.
Il est à noter ici que l’Iran a déjà annoncé l’envoi de troupes dans la région pour soutenir le Hezbollah, tout comme en Israël, il a envoi de troupes en vue d’une opération terrestre au Liban. Cela implique aussi la possibilité d’une guerre régionale.
L’assassinat de Hassan Nasrallah serait un événement sismique pour le Hezbollah, le Liban et l’ensemble de la région du Moyen-Orient et même pour Israël qui pourrait au contraire s’engager dans une lutte sans fin contribuant tout de même à l’attrition de ses capacités qu’elles soient sociales ou économiques même. Alors que l’Iran ne renoncerait probablement pas à son soutien au Hezbollah et aux Houthis sans avoir atteint son objectif de développement nucléaire, le mouvement chiite devra faire face à des défis internes considérables liés à la succession. Le nouveau chief, jeune et probablement plus agressif, devra prouver sa légitimité en adoptant une place de pressure face à Israël, tout en maintenant l’unité du mouvement au milieu d’une intensification de la violence interne. Parallèlement, le risque d’une guerre totale avec Israël et d’une déstabilisation régionale croissante est bien réel.