Aujourd’hui, le Liban a été témoin d’une nouvelle escalade dans le conflit persistant entre les banques et une partie de la inhabitants, notamment les déposants en colère. Cette pressure, qui se traduit de plus en plus par des actions violentes, trouve son origine dans la crise économique et financière qui proceed de ravager le pays depuis plusieurs années.
Les banques sous pression
Dans un communiqué publié ce jour, l’Affiliation des Banques du Liban a exprimé sa profonde inquiétude face à ce qu’elle décrit comme des « attaques malveillantes » perpétrées par des individus aux « intérêts personnels » qui cherchent à « pêcher en eaux troubles au détriment des déposants ». Les récentes manifestations ont de nouveau ciblé les établissements bancaires, avec des actes de vandalisme visant principalement les distributeurs automatiques de billets (DAB), exacerbant une scenario déjà tendue.
L’affiliation souligne que ces attaques, loin de servir les intérêts des déposants, affaiblissent au contraire les capacités des banques à restituer les fonds des shoppers. « Réduire la valeur des actifs des banques ou augmenter leurs expenses et obligations compromet leur capacité à rembourser les déposants », indique le communiqué, interrogeant ainsi les motivations réelles des auteurs de ces actes.
La réaction des manifestants
Aujourd’hui, de nombreux manifestants se sont rassemblés devant plusieurs banques à Beyrouth et dans d’autres régions du Liban. Ils ont exprimé leur frustration face à ce qu’ils perçoivent comme une inaction des banques et des autorités pour protéger les dépôts des citoyens. Ces manifestations interviennent après une série de mesures gouvernementales qui, selon les protestataires, ne résolvent pas la crise mais aggravent la scenario des épargnants.
Les manifestants, majoritairement des déposants, ont dénoncé l’incapacité des banques à garantir l’accès à leurs fonds, ce qui a conduit à des scènes de pressure devant plusieurs agences bancaires comme à Dora ou des tentatives de mettre le feu à une agence a eu lieu. Dans certains cas, des distributeurs automatiques ont été vandalisés, une motion que les banques ont vivement condamnée.
Un débat sur la défense des droits des déposants
L’Affiliation des Banques du Liban a également rappelé ses efforts pour protéger les droits des déposants, en particulier par l’obtention d’une décision judiciaire annulant une partie du plan gouvernemental visant à effacer une partie des obligations de l’État envers les déposants. « Ainsi se défendent les droits des déposants, et non en brisant les distributeurs automatiques de billets à un second où les déposants se préparent à retirer leurs salaires mensuels », insiste l’affiliation.
Cependant, cette défense n’a pas convaincu tous les observateurs. Les critiques estiment que les mesures prises jusqu’à présent par les banques et le gouvernement sont insuffisantes pour résoudre la crise financière profonde qui paralyse le pays. Pour beaucoup, ces actions ne font que retarder l’inévitable restructuration du secteur bancaire et des funds publiques.
Un contexte de menaces et de fermeture
Il est essential de rappeler qu’au cours des dernières années, les banques libanaises ont à plusieurs reprises menacé de fermer leurs établissements en réponse aux tensions croissantes. Ces menaces ont été formulées non seulement pour éviter les risques immédiats de violence, mais aussi pour se protéger contre les poursuites judiciaires visant leurs dirigeants, accusés de diverses fraudes et de mauvaise gestion. Cette posture a souvent été perçue comme une tentative de chantage, aggravant la méfiance du public envers le secteur bancaire.
Un plan gouvernemental controversé
Par ailleurs, le nouveau plan du gouvernement suscite de vives critiques, notamment en raison de sa tendance à favoriser les intérêts des propriétaires des banques, exonérés de toute responsabilité pour la crise actuelle. Contrairement aux attentes légitimes de nombreux citoyens, ces propriétaires ne sont pas tenus responsables de la crise, ce qui est en contradiction avec les principes de justice et de législation. Ce plan semble davantage conçu pour protéger les intérêts des élites bancaires que pour garantir une véritable résolution de la crise, ce qui alimente encore plus la colère des déposants et la méfiance envers les establishments.