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Une célébration solennelle à Bkerké, cœur de la chrétienté maronite
Le 13 avril 2025, la grande cour extérieure du siège patriarcal de Bkerké, où se trouve la chapelle de la Résurrection, s’est emplie de ferveur pour la messe du dimanche des Rameaux. Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Raï, a présidé cette célébration liturgique avec la participation des évêques Hanna Alwan et Antoine Aoukar, de plusieurs prêtres dont le secrétaire du patriarche, le père Hadi Doueihy, et le recteur du sanctuaire de Notre-Dame du Liban à Harissa, le père Fadi Tabet. De nombreux évêques, prêtres, religieuses et fidèles étaient présents pour ce second fort de la Semaine sainte. Les enfants, au cœur de cette fête, portaient des bougies ornées de rameaux d’olivier, symboles de paix et de foi lumineuse, tandis que l’assemblée se préparait à entrer dans le mystère de la Ardour du Christ.
Dans cette atmosphère de recueillement et d’espérance, le patriarche Raï a rappelé que cette fête, bien que marquée par la joie seen des fidèles, porte aussi en elle la gravité du chemin vers la croix et la résurrection. Jésus, entrant à Jérusalem pour la dernière fois avant sa Ardour, est acclamé par la foule qui l’accueille comme un roi, portant des rameaux de palmier et d’olivier, et criant « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, notre Roi ». Le terme « Hosanna », comme l’a précisé le patriarche, signifie « Seigneur, sauve-nous », exprimant l’attente profonde de salut de la half du peuple.
Le dimanche des Rameaux, fête des enfants et symbole d’espérance
Le patriarche Raï a souligné que le dimanche des Rameaux est avant tout la fête des enfants. Ces derniers portent des chandelles décorées de rameaux d’olivier pour manifester la lumière de leur foi et la paix qui habite leurs cœurs. Il leur a adressé ses félicitations pour leur fête et pour leurs habits neufs, rappelant en même temps une pensée pour les enfants pauvres, privés de la joie matérielle de la célébration, mais qui trouvent dans la personne du Christ la véritable supply de bonheur. « Nous portons dans nos prières les enfants pauvres privés de la joie de la fête, en espérant que le Christ soit leur fête », a déclaré le patriarche, affirmant ainsi la dimension inclusive et universelle de la foi chrétienne.
À la fin de la messe, les rameaux d’olivier ont été bénis, et une procession s’est mise en marche. Portant les rameaux nouvellement bénis, accompagnés de leurs bougies allumées, les enfants ont défilé en chantant à l’unisson « Hosanna dans les hauteurs, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ». Ce second fort a marqué non seulement l’entrée liturgique dans la Semaine sainte, mais aussi la réaffirmation collective de la foi et de l’espérance au cœur du peuple chrétien du Liban.
Une méditation sur la royauté spirituelle du Christ
Dans son homélie, le cardinal Raï a expliqué que la royauté du Christ n’est ni politique ni temporelle, mais purement spirituelle et universelle. Jérusalem n’est pas seulement la ville terrestre, mais la Jérusalem céleste, l’picture même de l’Église universelle. La royauté du Christ est la manifestation du salut destiné à l’humanité entière. Elle est avant tout témoignage de la vérité, celle de Dieu, de l’homme et de l’histoire. En rappelant ces fondements, le patriarche a invité les fidèles à vivre leur foi avec une conscience profonde de cette réalité transcendante.
Se référant à l’exhortation apostolique Une espérance nouvelle pour le Liban du pape Jean-Paul II, le patriarche a insisté sur la vocation des chrétiens libanais à s’engager dans la société conformément à leur identité baptismale. « Ils doivent insuffler l’esprit de l’Évangile dans les affaires temporelles, s’engageant au service de la personne humaine et de la société », a-t-il rappelé. Ainsi, il a invité les fidèles à participer activement à la vie publique, dans les municipalités, les syndicats, les parlements, et à exercer leurs responsabilités avec détachement, altruisme et dévouement au service de l’amour, de la liberté et de la justice. Cette vocation au service du bien commun est indissociable de la mission chrétienne au Liban.
Cinquante ans après le déclenchement de la guerre civile : un devoir de mémoire
La date de cette célébration coïncidait avec un sombre anniversaire : le 13 avril 2025 marquait les cinquante ans du déclenchement de la guerre civile libanaise, qui avait déchiré le pays de 1975 à 1990. Le patriarche n’a pas manqué de souligner cette commémoration douloureuse. Il a reconnu que la guerre a marqué à jamais la vie du peuple libanais, dévastant son enfance, sa jeunesse et ses relations internes. « Le Liban a tourné la web page de la guerre civile et aujourd’hui, il tourne la web page de la sortie de la légalité et de sa lutte », a-t-il déclaré.
Pourtant, le patriarche a mis en garde : fermer le livre de l’histoire ne suffit pas. Il faut en comprendre les leçons et éviter de répéter les erreurs du passé. « Celui qui ne comprend pas ses erreurs est condamné à les répéter », a-t-il averti avec gravité. « Il n’y a plus de temps pour les répétitions, automotive le Liban a besoin d’un avenir digne de son histoire. » Il a ainsi plaidé pour une révision lucide des événements passés, une lecture sincère des causes profondes de la guerre, et une réconciliation nationale véritable, à l’picture d’autres pays ayant réussi leur processus de guérison nationale.
Cette démarche de relecture historique et de pardon sincère, qu’il a qualifiée de « purification de la mémoire », s’inscrit dans une dynamique de renouveau pour le Liban. Le patriarche a ainsi exhorté les Libanais à dépasser les divisions du passé pour construire ensemble un avenir de paix et de prospérité sturdy.
Appel à ouvrir les cœurs au Christ et à entrer dans le mystère de Pâques
En conclusion de son homélie, le patriarche Raï a invité les fidèles à s’ouvrir pleinement au mystère de la Ardour, de la mort et de la résurrection du Christ. « Prions, frères et sœurs, pour que nous ouvrions nos cœurs à accueillir le Christ », a-t-il déclaré avec ferveur. Il a encouragé chacun à réaliser un véritable passage spirituel avec le Christ, à mourir au péché et à ressusciter avec lui à une vie nouvelle, animée par la grâce.
Ce message d’espérance, prononcé au cœur d’une célébration empreinte de symboles puissants, a résonné profondément parmi les fidèles présents à Bkerké. Il a rappelé que la Semaine sainte n’est pas seulement un temps liturgique, mais aussi une opportunité pour chaque croyant de renouveler son engagement personnel à vivre selon l’Évangile.
À travers ses paroles et les rites sacrés de la liturgie, le patriarche Raï a offert au peuple libanais un message de foi, d’espérance et de charité, enraciné dans la conviction que seul un chemin de réconciliation et d’amour fraternel peut garantir un avenir digne pour le Liban.
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