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Au Liban, la confiance dans le système bancaire, autrefois pilier de l’économie nationale, s’est effondrée sous le poids de la crise. Pour de nombreux Libanais, les banques, autrefois perçues comme des establishments solides et fiables, sont devenues le symbole de l’injustice et de l’inefficacité. Aujourd’hui, il est clair que la restructuration du secteur est indispensable. Pourtant, malgré les propositions claires des establishments internationales, les réformes peinent à voir le jour.
Avant 2019, le système bancaire libanais était l’une des vitrines du pays. Les banques géraient plus de 170 milliards de {dollars} d’actifs, soit quatre fois le PIB nationwide. Cette sur-dimension était alimentée par un modèle économique fondé sur des taux d’intérêt attractifs qui attiraient les dépôts de la diaspora. Ces fonds servaient principalement à financer la dette publique, créant un cercle vicieux où les banques, l’État et les déposants étaient inextricablement liés. Lorsque le Liban a fait défaut sur sa dette souveraine en 2020, tout cet édifice s’est effondré.
Depuis lors, les banques fonctionnent sous des contrôles informels des capitaux. Les Libanais, incapables de retirer leurs économies ou de transférer leurs fonds, se retrouvent otages d’un système paralysé. Cette state of affairs a non seulement détruit la confiance des citoyens, mais aussi accentué l’isolement du pays sur le plan worldwide.
Les establishments internationales, et notamment le FMI, ont proposé des réformes pour sauver ce qui peut l’être. Le FMI insiste sur la nécessité de reconnaître l’ampleur des pertes bancaires, estimées à plus de 70 milliards de {dollars}. Cela suppose un audit complet du secteur, une transparence totale et une redistribution des pertes entre les banques, les déposants et l’État. Cette reconnaissance est cruciale pour envisager une recapitalisation du système, un processus qui nécessitera des investissements étrangers.
La Banque mondiale, de son côté, met en avant la modernisation des infrastructures bancaires comme priorité. Il ne s’agit pas seulement de rétablir la solvabilité des banques, mais aussi de reconstruire la confiance des déposants. Cela passe par des systèmes numériques efficaces et des mesures pour garantir la safety des dépôts. Par ailleurs, la Banque mondiale plaide pour un soutien accru aux petites entreprises, afin de diversifier l’économie libanaise et réduire sa dépendance au secteur bancaire.
L’Union européenne, elle, joue un rôle de conseil et de pression diplomatique. L’harmonisation des régulations bancaires libanaises avec les requirements internationaux est une priorité. Les exigences de la GAFI en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme sont au cœur des réformes demandées. Pour les partenaires européens, il est impensable de reconstruire la confiance internationale sans des mesures fermes pour renforcer la transparence et mettre fin aux abus.
Mais alors que les recommandations des establishments internationales forment une feuille de route claire, leur mise en œuvre est paralysée par des blocages internes. Les élites politiques et économiques, étroitement liées aux banques, freinent tout effort qui menacerait leurs intérêts. Les banques, de leur côté, refusent d’endosser la majeure partie des pertes, arguant que l’État, principal bénéficiaire de leur financement, doit en assumer la responsabilité. Ce désaccord a transformé les négociations en un interminable jeu de renvois de responsabilité, pendant que les citoyens continuent de souffrir.
Pour les Libanais, l’attente est intolerable. Derrière chaque jour de retard, il y a des familles qui peinent à joindre les deux bouts, des entreprises qui s’effondrent et des jeunes diplômés qui quittent le pays, désillusionnés. Pourtant, l’espoir demeure. Des specialists estiment que des réformes, même tardives, pourraient redresser la state of affairs. Mais ces réformes nécessitent un engagement clair des dirigeants libanais, une transparence totale et une volonté de placer l’intérêt collectif au-dessus des intérêts personnels.
La restructuration bancaire n’est pas seulement une query économique, c’est aussi une query morale. Le Liban doit choisir entre perpétuer un système injuste, qui profite à une minorité, et bâtir un nouveau modèle, fondé sur l’équité et la justice. Pour que les options proposées par le FMI, la Banque mondiale et l’Union européenne portent leurs fruits, elles doivent être soutenues par une mobilisation collective. Les Libanais, qui ont tant souffert de l’inaction de leurs dirigeants, méritent un système bancaire qui soit à leur service, et non l’inverse.
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