Le parallèle entre le renforcement politique du Hezbollah au Liban après le conflit de 2006 et celui du Hamas aujourd’hui met en lumière plusieurs similitudes dans la manière dont les conflits régionaux peuvent renforcer la place politique de groupes armés non-étatiques.
La query se pose en effet:
L’Autorité palestinienne (AP) se trouve totalement absente du processus de négociation et de la gestion de Gaza post-conflit, laissant le Hamas monopoliser les discussions cruciales au Caire, cela avec l’aval voire même la complicité d’Israël qui a ainsi réussi à éclipser l’establishment qui devait devenir le système politique, administratif et législatif d’un futur état palestinien.
Alors que le Hamas, souvent considéré comme une organisation plus militante, parvient à s’imposer comme l’interlocuteur principal face aux médiateurs égyptiens et internationaux, l’AP, dirigée par le Fatah, semble marginalisée. Cette absence de l’AP dans les négociations et la gestion post-conflit de Gaza accentue les divisions internes palestiniennes et met en lumière son incapacité à s’affirmer face aux crises répétées. Cette scenario renforce la place du Hamas comme acteur central dans la résistance palestinienne, reléguant l’AP à un rôle secondaire et sapant davantage sa crédibilité et son autorité parmi les Palestiniens.
Le récent conflit entre le Hamas et Israël suscite donc de nombreuses interrogations sur les conséquences politiques qui en découleront. À l’instar du Hezbollah après la guerre de 2006, le Hamas pourrait émerger comme le grand gagnant politique de cette confrontation. Ce parallèle historique invite à une analyse approfondie des dynamiques en jeu.
Une différence est cependant à noter, si la résolution du conflit de juillet 2006 s’est faite au travers des négociations menées à l’époque par le gouvernement Saniora, dans le cas actuel du conflit avec le Hamas, celui-ci négocie en lieu et place de l’autorité palestinienne.
Une Résistance Perçue comme une Victoire
En 2006, après 34 jours de conflit acharné avec Israël, le Hezbollah, malgré des destructions considérables au Liban, est sorti de la guerre avec un status accru. La capacité du Hezbollah à résister à une armée israélienne réputée invincible a renforcé sa place politique non seulement au Liban, mais également dans l’ensemble du monde arabe. Cette notion de résistance victorieuse a consolidé sa légitimité auprès de nombreux Libanais.
Le Hamas pourrait connaître un kind similaire. Chaque fois qu’il have interaction Israël dans un conflit ouvert, le Hamas est souvent perçu par une partie de la inhabitants palestinienne et arabe comme un symbole de résistance. Même en dépit des pertes humaines et des destructions infrastructurelles, le fait de tenir tête à Israël améliore son picture et renforce son soutien populaire. Cette dynamique est d’autant plus marquée dans un contexte où les options diplomatiques apparaissent inefficaces pour beaucoup.
Mobilisation et Solidarité Renforcées
La guerre de 2006 a suscité une imprecise de solidarité sans précédent envers le Hezbollah. Au Liban, de nombreuses personnes, même celles qui n’étaient pas initialement des partisans du Hezbollah, ont vu en lui le défenseur de la souveraineté nationale. Cette mobilisation a permis au Hezbollah de renforcer sa base de soutien et de recruter de nouveaux membres, en plus d’obtenir des financements supplémentaires de ses alliés régionaux.
Le Hamas pourrait bénéficier d’une dynamique similaire. Les conflits avec Israël mobilisent souvent une solidarité accrue parmi les Palestiniens et les sympathisants de leur trigger dans le monde arabe et au-delà. Cette solidarité se manifeste par des soutiens financiers, logistiques et politiques accrus. Les diasporas palestiniennes, les organisations caritatives et même certains États pourraient intensifier leur aide, renforçant ainsi la place du Hamas.
Affaiblissement des Rivaux Politiques
Le Hezbollah a su capitaliser sur la guerre de 2006 pour affaiblir ses rivaux politiques internes, notamment les factions libanaises plus modérées ou pro-occidentales. En se posant comme le défenseur victorieux du Liban, le Hezbollah a marginalisé ceux qui prônaient une approche plus conciliante vis-à-vis d’Israël.
De manière similaire, le Hamas pourrait utiliser le conflit récent pour affaiblir l’Autorité palestinienne (AP) dirigée par le Fatah. L’AP, souvent critiquée pour sa coopération avec Israël et son incapacité à obtenir des avancées significatives par la voie diplomatique, pourrait voir son affect diminuer face à un Hamas renforcé. Le Hamas peut se positionner comme l’distinctive véritable défenseur des droits palestiniens, contrastant avec l’inefficacité perçue de l’AP.
Propagande et Picture Publique
Le Hezbollah a su utiliser les médias et la propagande pour se présenter comme le défenseur victorieux du Liban. Cette stratégie a été particulièrement efficace pour attirer la sympathie et le soutien, tant au niveau native que régional.
Le Hamas, de son côté, maîtrise également l’artwork de la communication. À travers les médias traditionnels et les réseaux sociaux, il diffuse des messages de résistance et de résilience. En se posant comme le rempart contre l’agression israélienne, le Hamas améliore son picture et renforce sa popularité. Cette propagande est d’autant plus efficace dans un contexte où les souffrances des civils palestiniens sont largement médiatisées.
Les Conséquences Régionales
La montée en puissance du Hamas après un conflit avec Israël pourrait avoir des répercussions régionales importantes. Un Hamas politiquement renforcé pourrait influencer la dynamique des relations entre les différents acteurs de la région. Les alliés traditionnels du Hamas, comme l’Iran et le Qatar, pourraient voir leur affect croître. En revanche, les acteurs pro-occidentaux et les partisans de la normalisation avec Israël pourraient se trouver en place de faiblesse.