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Un classement révélateur d’une économie en déclin
Le Liban, autrefois considéré comme un centre régional pour le commerce et les affaires, determine désormais parmi les pays les moins compétitifs selon les classements mondiaux. En 2025, le pays se classe 145e sur 190 dans le rapport Doing Enterprise, une chute significative par rapport à son positionnement de 2015, où il occupait la 104e place. Ce déclin reflète les multiples crises qui ont frappé l’économie libanaise, notamment l’effondrement du système bancaire, l’instabilité politique et la détérioration des infrastructures.
Tableau : Classement du Liban dans des indicateurs clés de compétitivité (2025)
Indicateur | Place mondiale (2025) | Variation depuis 2020 |
---|---|---|
Démarrage d’une entreprise | 155 | -20 |
Obtention de crédits | 178 | -10 |
Fiabilité des infrastructures | 167 | -25 |
Commerce transfrontalier | 140 | -15 |
Enregistrement de propriété | 132 | -8 |
Résolution des litiges | 160 | -18 |
Les facteurs du déclin
Plusieurs facteurs expliquent la dégradation de la compétitivité du Liban dans le classement mondial des affaires.
1. Instabilité politique
L’absence de gouvernance secure depuis plusieurs années constitue un frein majeur pour les investisseurs. Les différends entre les factions politiques empêchent la mise en œuvre des réformes nécessaires pour améliorer l’environnement des affaires. En conséquence, de nombreux projets d’investissement étrangers ont été annulés ou reportés.
2. Effondrement du secteur bancaire
Le système bancaire libanais, autrefois moteur de l’économie, est aujourd’hui paralysé. Les entreprises, privées d’accès au financement, peinent à investir ou à maintenir leurs opérations. L’indicateur de l’obtention de crédits, où le Liban se classe 178e, reflète la gravité de la state of affairs.
3. Infrastructures obsolètes
Les infrastructures, qu’il s’agisse des routes, de l’électricité ou des télécommunications, sont largement insuffisantes pour répondre aux besoins des entreprises. Les coupures de courant fréquentes et la dépendance aux générateurs privés augmentent les coûts d’exploitation des entreprises, réduisant leur compétitivité.
4. Bureaucratie extreme et corruption
La bureaucratie libanaise est un autre impediment majeur. Les entreprises font face à des délais prolongés pour enregistrer des propriétés ou résoudre des litiges. De plus, la corruption omniprésente rend le processus encore plus complexe, dissuadant de nombreux investisseurs potentiels.
5. Faiblesse des échanges commerciaux
Le commerce transfrontalier est ralenti par des infrastructures portuaires insuffisantes et des procédures douanières inefficaces. Bien que le Liban dispose de ports stratégiques, leur potentiel reste sous-exploité en raison du manque d’investissement et d’une mauvaise gestion.
Conséquences pour l’économie libanaise
Cette state of affairs a des répercussions profondes sur l’économie. La baisse de la compétitivité réduit l’attractivité du Liban pour les investisseurs étrangers, entraînant une diminution des flux de capitaux. En outre, les entreprises locales, confrontées à des coûts élevés et à un environnement difficile, sont moins susceptibles d’innover ou de se développer. Selon des estimations récentes, environ 25 % des entreprises créées au Liban entre 2018 et 2023 ont cessé leurs activités en raison des circumstances défavorables.
Les options pour améliorer la compétitivité
Malgré ces défis, plusieurs mesures peuvent être prises pour renforcer la compétitivité du Liban.
1. Réformes politiques et institutionnelles
La stabilité politique est une situation préalable pour tout redressement. Un gouvernement secure et des establishments renforcées permettraient d’adopter des réformes économiques et de restaurer la confiance des investisseurs. Cela inclut la lutte contre la corruption et la simplification des procédures bureaucratiques.
2. Redynamisation du secteur bancaire
Le secteur bancaire doit être restructuré pour regagner la confiance des entreprises et des citoyens. Des initiatives telles que la recapitalisation des banques et la création de mécanismes de financement spécifiques pour les PME pourraient relancer l’activité économique.
3. Investissements dans les infrastructures
Moderniser les infrastructures est essentiel pour améliorer l’environnement des affaires. Cela inclut la réhabilitation du réseau électrique, le développement des télécommunications et la modernisation des ports. Des partenariats public-privé pourraient accélérer ces projets.
4. Soutien aux petites et moyennes entreprises (PME)
Les PME, qui représentent une grande partie du tissu économique, doivent recevoir un soutien accru. Des incitations fiscales, des subventions et des prêts à taux réduit pourraient aider ces entreprises à surmonter les obstacles.
5. Intégration régionale et commerce worldwide
Le Liban pourrait tirer parti de sa place géographique stratégique en développant ses échanges avec les pays voisins et en rejoignant des initiatives régionales de coopération économique. Simplifier les procédures douanières et investir dans les infrastructures logistiques pourrait renforcer le commerce transfrontalier.
Les views pour 2026
Si le Liban met en œuvre ces réformes, il pourrait améliorer son classement mondial et redevenir un centre attractif pour les affaires. Cependant, ces réformes nécessitent une volonté politique forte et un engagement à lengthy terme. Sans ces efforts, le pays risque de continuer à perdre des opportunités économiques cruciales.
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