Selon le dernier rapport de la Banque Mondiale, le pays fait face à une inflation alimentaire parmi les plus élevées au monde, avec 181% se plaçant au 2ème rang mondial, ce qui soulève de graves préoccupations quant à l’accès à la nourriture pour une massive partie de la inhabitants,
L’inflation alimentaire au Liban : Une crise multidimensionnelle
Le Liban se distingue par un taux d’inflation alimentaire annuel nominal de 181%, se classant ainsi parmi les pays connaissant les plus fortes hausses des prix alimentaires dans le monde. Cette inflation est principalement due à une combinaison de facteurs internes et externes qui ont exacerbé la state of affairs économique déjà précaire du pays.
Plusieurs facteurs interviennent:
Des facteurs internes
- Crise économique et financière : Le Liban subit les conséquences d’une profonde crise économique et financière, marquée par une dévaluation drastique de sa monnaie, une dette publique élevée et un secteur bancaire en difficulté. Cette state of affairs a entraîné une perte de confiance dans l’économie libanaise, réduisant les investissements et l’accès au crédit pour les entreprises, y compris dans le secteur agricole.
- Instabilité politique : L’instabilité politique et les tensions sécuritaires ont également joué un rôle dans l’aggravation de la crise économique. Les conflits internes et régionaux ont impacté négativement le commerce et l’investissement, réduisant les opportunités économiques et aggravant la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Outre le conflit en Ukraine, les auteurs se concentrent sur la state of affairs humanitaire désastreuse dans la bande de Gaza, mettant en évidence le fait que la famine est projetée de se produire entre maintenant et mai 2024. Avec la moitié de la inhabitants de la bande de Gaza — soit 1,11 million d’individus — faisant face à des pénuries alimentaires extrêmes et classée sous la part 5 (Disaster) de l’IPC, la state of affairs est alarmante. Les hostilités incessantes, les dommages généralisés aux infrastructures et l’accès humanitaire restreint ont exacerbé la crise.
Des facteurs externes
- Dépendance aux importations alimentaires : Le Liban dépend fortement des importations pour couvrir ses besoins alimentaires, ce qui le rend particulièrement vulnérable aux fluctuations des prix internationaux des denrées alimentaires et aux perturbations des chaînes d’approvisionnement. Depuis le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022, la manufacturing et l’exportation agricoles ont subi de graves perturbations. L’occupation de territoires ukrainiens par les forces russes a conduit à l’abandon des terres agricoles en raison du conflit actif, de la contamination chimique et d’autres défis. En conséquence, la manufacturing de cultures cruciales telles que le blé, l’orge, le colza, le soja et les graines de tournesol a été gravement entravée. La guerre a également affecté indirectement la manufacturing à travers l’Ukraine, les coûts de transport plus élevés rendant plus coûteux le déplacement des céréales et autres produits agricoles. Les producteurs ukrainiens ont absorbé ces coûts supplémentaires par une réduction des prix des biens agricoles et une augmentation des prix des intrants importés.
- Crise climatique : Les changements climatiques et les situations météorologiques extrêmes, comme les sécheresses et les inondations, ont affecté la manufacturing agricole dans de nombreuses régions du monde, contribuant à la hausse des prix des aliments sur les marchés internationaux.
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