Le quotidien Al Akhbar notice que le premier ministre libanais Najib Mikati pourrait refuser l’offre iranienne de lui transférer d’importantes quantités de fioul nécessaires pour fournir 5 heures d’électricité par jour en dépit du gel du projet d’importation de gaz en provenance d’Egypte ou encore de l’importation d’électricité en provenance de Jordanie.
Si l’offre iranienne n’a pas été formellement rejetée, le premier ministre pourrait annoncer que le fioul iranien ne correspondrait pas au cahier de cost permettant de faire fonctionner les centrales électriques libanaises en dépit d’une annonce officiellement optimistic à ce cadeau, tout en notant que le ministre de l’énergie Walid Fayyad se serait montré favorable à cette mesure.
Najib Mikati aurait pour l’heure refusé de mandater le ministre de l’énergie pour discuter de cette offre, alors que Walid Fayyad se serait informé du contenu de celle-ci auprès de l’ambassadeur d’Iran au Liban Mohammad Jalal Ferozania, notice le quotidien. L’Iran, de son côté, disposerait déjà du cahier des fees concernant la conformité du fioul à fournir et n’attendrait que le feu vert du premier ministre libanais pour poursuivre les procédures.
Cependant, des raisons politiques empêcheraient le premier ministre ainsi que les autres forces politiques à accepter l’offre de Téhéran.
Par ailleurs, des discussions visant à prolonger l’accord de fourniture de fioul avec l’Irak se poursuivraient. Le contrat avec Bagdad s’achève ainsi la fin du mois et les autorités libanaises craignent désormais une coupure totale du courant le mois prochain.
Si ce fioul n’est pas conforme avec les spécifications des centrales libanaises, il était déjà échangé sur les marchés mondiaux contre du fioul quant à lui conforme.
Les sources proches du quotidien s’interrogent et notent que si cette procédure est acceptée en ce qui concerne le pétrole irakien, il serait plus difficile d’en faire de même avec le fioul iranien, un pays soumis à des sanctions américaines, l’écartant de facto du marché mondial.