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Avec la chute du régime syrien de Bachar el-Assad, la région est entrée dans une nouvelle section de recompositions politiques et stratégiques. Au Liban, une query fait désormais débat : des contacts seraient-ils établis avec Hay’at Tahrir al-Sham (HTS), un groupe islamiste actif en Syrie et autrefois lié à Al-Qaïda ? Si ces rumeurs restent non confirmées, elles soulèvent de nombreuses interrogations sur les choix stratégiques du Liban dans un contexte de fragilité régionale.
HTS : Un acteur incontournable dans le nord de la Syrie
Hay’at Tahrir al-Sham contrôle une grande partie de la région d’Idlib, où il agit comme une puissance de facto. Al Arabi Al Jadid (15 décembre 2024) rapporte que malgré son désaveu officiel d’Al-Qaïda, HTS reste un groupe radical et armé, exerçant une affect militaire et administrative sur le nord-ouest de la Syrie.
Cependant, HTS a récemment cherché à améliorer son picture internationale, notamment en adoptant un discours moins extrémiste et en coopérant avec des acteurs régionaux comme la Turquie. Selon Al Quds (15 décembre 2024), ce changement de stratégie vise à garantir la survie du groupe dans un contexte où les dynamiques géopolitiques évoluent rapidement.
La Turquie, facilitateur ou manipulateur ?
La Turquie joue un rôle clé dans cette équation. En soutenant HTS dans le nord de la Syrie, Ankara cherche à préserver ses intérêts stratégiques, notamment en maintenant une zone tampon contre les forces kurdes et en consolidant son affect régionale. Advert Diyar (15 décembre 2024) souligne que cette stratégie turque a des répercussions directes sur le Liban, où la Turquie cherche également à renforcer son rôle, notamment dans les communautés sunnites du Nord.
Des analystes estiment que si des contacts entre le Liban et HTS existent, ils pourraient être encouragés par la Turquie dans le cadre de son projet régional plus massive. Cette hypothèse, bien que controversée, reflète les tensions croissantes entre souveraineté nationale et influences étrangères dans la politique libanaise.
Un dilemme stratégique pour le Liban
Pour le Liban, l’éventualité d’un dialogue avec HTS représente un dilemme stratégique majeur. Si des négociations permettaient de stabiliser les frontières ou de gérer les retombées de la guerre syrienne, elles risqueraient également d’alimenter les critiques internes et internationales.
Al Sharq Al Awsat (15 décembre 2024) rappelle que le Liban a toujours maintenu une place officielle de neutralité face aux groupes armés en Syrie, notamment HTS. Toutefois, la state of affairs sur le terrain, marquée par des infiltrations de combattants et des tensions transfrontalières, pourrait pousser Beyrouth à adopter une approche pragmatique pour éviter une escalade.
Les risques politiques internes
Cette query soulève également des divisions au sein de la classe politique libanaise. Al Quds (15 décembre 2024) rapporte que les partis chiites, notamment le Hezbollah, s’opposeraient farouchement à tout contact avec HTS, qu’ils considèrent comme un groupe terroriste hostile. Pour le Hezbollah, dialoguer avec HTS reviendrait à légitimer une organisation radicale et affaiblirait sa propre place dans le paysage régional.
À l’inverse, certaines factions sunnites, particulièrement dans le Nord, pourraient voir ces discussions comme une opportunité de renforcer leur affect dans un contexte de marginalisation politique. Al Arabi Al Jadid (15 décembre 2024) souligne que des leaders locaux, bien que prudents, seraient favorables à un dialogue pour apaiser les tensions communautaires dans des régions comme Tripoli.
L’influence sur les réfugiés syriens au Liban
Le kind des réfugiés syriens au Liban est un autre facteur essential dans cette équation. Avec plus d’un million de Syriens sur son sol, le Liban est confronté à une crise humanitaire et économique majeure. Si HTS cherche à contrôler les flux de retour des réfugiés dans les zones qu’il domine, cela pourrait impliquer des négociations indirectes avec le Liban.
Selon Advert Diyar (15 décembre 2024), cette perspective est cependant risquée, automobile elle pourrait exposer les réfugiés à des représailles ou à des situations de vie précaires dans les zones administrées par HTS.
Un précédent pour la politique étrangère libanaise ?
Si des contacts avec HTS étaient avérés, cela pourrait représenter un tournant dans la politique étrangère libanaise. Le Liban, historiquement soucieux de préserver une place de neutralité, se retrouverait en terrain inconnu. Al Sharq Al Awsat (15 décembre 2024) évoque les répercussions possibles sur les relations avec les grandes puissances, notamment les États-Unis et l’Union européenne, qui classent HTS comme une organisation terroriste.
En outre, ces contacts pourraient avoir un influence sur les relations avec la Syrie elle-même. Si Damas perçoit ces discussions comme une trahison, cela pourrait raviver les tensions bilatérales et compliquer davantage les efforts de normalisation entre Beyrouth et Damas.
Quelle voie pour le Liban ?
Alors que le Liban est pris dans un jeu géopolitique complexe, la query des relations avec HTS met en lumière les dilemmes auxquels le pays est confronté. Peut-il maintenir sa neutralité tout en gérant les pressions régionales et internes ? Ces interrogations soulignent la fragilité de la place libanaise dans un Moyen-Orient en pleine recomposition.
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