Ah, le Liban ! Pays des cèdres millénaires, des plages paradisiaques et des montagnes majestueuses… mais aussi, pays des guerres qui se recyclent plus vite que nos bouteilles en plastique. On a tout tenté : les armistices, les conférences internationales, les pactes de non-agression. Mais au ultimate, rien n’y fait : on semble condamnés à rejouer, génération après génération, le même scénario digne d’une tragédie grecque, où chacun s’accroche à sa model de l’histoire comme à un vieux tapis de Beyrouth.
Ne vous méprenez pas, chers lecteurs, ici on ne parle pas de guerre civile simplement pour remplir les colonnes de l’actualité. Non, non. C’est bien plus profond que ça. Ici, la guerre, c’est une custom. Un héritage presque sacré. Les mother and father, qui ont vaillamment survécu à l’épisode de 1975, se contentent aujourd’hui de passer le flambeau avec un clin d’œil complice : « À toi de te battre maintenant, mon enfant ! C’est ton tour d’être en colère. » Sympathique comme transmission intergénérationnelle, non ?
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Et si vous vous demandiez pourquoi on est si doués pour refaire les mêmes erreurs, ne cherchez pas plus loin que nos fameuses lois d’amnistie, ou devrais-je dire lois d’amnésie, soigneusement conçues pour garantir que les saigneurs de la guerre, ces braves messieurs qui se sont changés en politiciens, puissent continuer à exercer leurs abilities de manipulation. Ces lois, prétendument faites pour tourner la web page et reconstruire le pays, sont en réalité un passeport pour l’oubli collectif, idéal pour mieux recommencer les mêmes erreurs.
Vous pensiez qu’on apprend de nos erreurs ? Pas au Liban ! Ici, on préfère effacer les traces du passé, comme si rien ne s’était passé, et recommencer de plus belle. Pourquoi se fatiguer à tirer les leçons des tragédies quand on peut simplement les balayer sous le tapis juridique et se remettre à manigancer ?
Les saigneurs de la guerre, eux, ne sont pas dupes. Ils savent très bien que la clé de leur succès, c’est l’amnésie collective. Manipuler les esprits bagarreurs, c’est un vrai fonds de commerce. Pourquoi réfléchir à un avenir commun quand on peut relancer les vieilles querelles, en dressant les communautés les unes contre les autres ? Une guerre d’unité nationale ? Quelle blague ! La division, c’est bien plus rentable, surtout quand le peuple est trop occupé à se battre entre lui pour se rendre compte du véritable problème.
Les manuels d’histoire au Liban, c’est un peu comme une playlist Spotify : chacun a la sienne, soigneusement triée selon ses affinités. Vous êtes plutôt Maronite ? Écoutez donc la model épique du siège de Deir el-Qamar. Druze ? Vous préférez sans doute la mélodie envoûtante de la révolution de 1860. Et si vous êtes sunnite ou chiite, vous avez encore d’autres refrains en inventory. Mais tous ont un level commun : les variations ne s’accordent jamais. Remark espérer construire une mémoire commune dans un tel désordre ?
Non, au Liban, la mémoire collective, c’est un idea aussi utopique que la transparence politique. Automotive, au lieu de s’unir sous une bannière commune, chaque communauté se replie sur ses souvenirs de guerre bien à elle, et relance dès que attainable une petite pique histoire de raviver les vieilles rancunes. Et quand il n’y a pas de guerres réelles à se mettre sous la dent, les débats houleux font tout aussi bien l’affaire.
Ah, bien sûr, il y a bien quelques tentatives héroïques pour éduquer les jeunes générations à « ne pas répéter les erreurs du passé ». Mais remark faire quand l’amnésie est érigée en establishment ? Quand ceux qui nous dirigent ont tous bénéficié de ces lois qui effacent tout, pour mieux recommencer ? Et bien sûr, sans jamais remettre en query leurs propres responsabilités dans ce chaos. Et quand la cloche sonne, c’est retour à la maison, et hop, le récit familial reprend : « Ce sont eux, les autres, qui ont commencé, tu sais ! »
Ainsi, à défaut d’une mémoire commune, on se retrouve à hériter des querelles de nos ancêtres, à revivre les mêmes conflits. Imaginez un peu : au lieu de se disputer sur des questions existentielles comme le meilleur shawarma de Beyrouth, nos chères familles libanaises s’affrontent encore pour savoir qui a eu tort ou raison en 1943, en 1958, en 1975, en 2006, et j’en passe. Ce n’est plus de l’histoire, c’est un marathon historique qui ne prend jamais fin !
Mais n’ayez crainte, mes amis, automotive tant qu’il y aura des querelles à revivre, le Liban restera fidèle à lui-même. Le vrai ciment de notre nation n’est pas la solidarité, non ! C’est cette capacité presque surnaturelle à se chamailler sans fin à coups de souvenirs mal digérés. Et si par hasard, on venait à manquer de guerres passées à ressasser, rassurez-vous : nos chers seigneurs, pardon saigneurs, de la guerre seront toujours là pour nous rafraîchir la mémoire ou l’effacer selon ce qui les prepare.
Alors, santé à nos vieilles querelles, qu’elles durent éternellement ! Après tout, sans elles, que serions-nous ? Un pays en paix ? Oh non, chers lecteurs, ce serait d’un ennui mortel.