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L’essor de l’économie informelle dans un pays en faillite
Avec l’effondrement économique du Liban, l’économie informelle s’est imposée comme une bouée de sauvetage pour des hundreds of thousands de Libanais. Face à l’absence de revenus stables, à la faillite des entreprises et à la dévaluation large de la livre libanaise, une grande partie de la inhabitants s’est tournée vers des activités non déclarées pour survivre.
Aujourd’hui, plus de 60 % de l’économie libanaise serait informelle, un chiffre en nette augmentation par rapport aux années précédentes. Des milliers de commerces, artisans, chauffeurs de taxi ou encore vendeurs de rue fonctionnent en dehors du cadre légal, échappant aux impôts et aux régulations. Mais cette explosion du secteur informel est-elle une resolution temporaire à la crise ou une menace pour l’avenir économique du pays ?
Un filet de sécurité pour des hundreds of thousands de Libanais
L’économie informelle a permis d’amortir les effets de la crise économique sur une inhabitants frappée de plein fouet par la hausse des prix et la baisse du pouvoir d’achat. Aujourd’hui, des milliers de Libanais vivent uniquement grâce à des activités non officielles, notamment :
- Le commerce de rue, qui a explosé dans les grandes villes comme Beyrouth et Tripoli. On y trouve de tout : alimentation, vêtements, électronique, souvent vendus à des prix inférieurs à ceux des magasins officiels.
- Les providers à domicile et le travail indépendant, qui se sont développés pour contourner l’effondrement du marché de l’emploi formel. De nombreux professionnels, comme des enseignants, mécaniciens ou électriciens, travaillent désormais sans déclarer leurs revenus.
- Le transport informel, notamment through les functions de covoiturage comme Bolt, qui ont permis à des milliers de chauffeurs de remplacer les taxis officiels à des prix plus compétitifs.
Ces activités permettent à des milliers de familles de survivre, dans un pays où le salaire minimal ne couvre plus les besoins essentiels et où les retraits bancaires sont toujours limités.
Une économie qui échappe au contrôle de l’État
Si l’économie informelle joue un rôle de soupape de sécurité pour la inhabitants, elle représente aussi une menace sérieuse pour les funds publiques.
- Perte de recettes fiscales : avec des milliers d’entreprises et de travailleurs non déclarés, l’État libanais perd chaque année des milliards de {dollars} en impôts non perçus. Dans un pays où les caisses publiques sont déjà quasi vides, cette state of affairs aggrave le déficit budgétaire.
- Un marché du travail dérégulé : l’explosion de l’économie informelle s’est accompagnée d’une détérioration des situations de travail. Sans régulation, les employés sont souvent sous-payés, sans sécurité sociale ni safety juridique.
- Un frein à la reprise économique : les entreprises formelles, qui paient des taxes et respectent les règles, se retrouvent désavantagées face à des concurrents informels qui proposent des prix plus bas. Cette state of affairs pousse de plus en plus d’entreprises à basculer elles-mêmes dans l’informalité, accentuant l’effet domino sur l’ensemble de l’économie.
Le rôle de la diaspora et des devises étrangères
L’économie informelle est également alimentée par les transferts d’argent de la diaspora, qui constituent aujourd’hui l’une des principales sources de devises étrangères pour le pays. En 2023, les Libanais de l’étranger ont envoyé plus de 6,5 milliards de {dollars} à leurs familles restées au Liban, mais une grande partie de ces sommes circule en dehors du système bancaire officiel, alimentant un marché parallèle où le greenback est roi.
Cette dépendance aux devises étrangères a renforcé un écart économique grandissant entre ceux qui ont accès aux {dollars} frais et ceux qui doivent survivre avec des salaires en livres libanaises. Les commerçants et artisans qui opèrent en {dollars} parviennent à mieux s’en sortir, tandis que ceux qui sont payés en monnaie locale subissent l’hyperinflation.
Une régularisation difficile mais nécessaire
L’un des défis majeurs pour l’avenir du Liban sera d’encadrer cette économie informelle, sans pour autant briser le fragile équilibre qui permet à des hundreds of thousands de Libanais de survivre.
Plusieurs choices sont envisagées :
- Créer des incitations pour formaliser les activités : permettre aux travailleurs informels d’enregistrer leur activité sans subir une pression fiscale immédiate, pour les intégrer progressivement dans le circuit officiel.
- Réformer la fiscalité : alléger les fees des petites entreprises et entrepreneurs, afin d’encourager la déclaration des revenus.
- Encadrer les transferts de la diaspora : mettre en place un système bancaire plus attractif pour canaliser les {dollars} vers l’économie officielle, au lieu de les laisser alimenter les circuits informels.
Cependant, ces réformes nécessitent une stabilité politique et économique, ainsi qu’une volonté du gouvernement de remettre en place des establishments fonctionnelles.
Une nécessité à courtroom terme, un hazard à lengthy terme
L’économie informelle est aujourd’hui indispensable à la survie du Liban, mais elle constitue aussi un frein majeur à la reconstruction du pays. Tant que l’État ne parviendra pas à restaurer un système économique viable, elle continuera de s’étendre, rendant toute tentative de redressement encore plus difficile.
Le Liban est donc face à un dilemme : laisser l’informalité prospérer au risque d’un effondrement complete du secteur public, ou tenter de réguler ce marché sans déstabiliser davantage une inhabitants déjà en détresse.
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