Le 12 septembre 2024, un événement marquant s’est produit au Liban : le corps du cardinal Grégoire-Pierre XV Agagianian, décédé à Rome il y a plus de cinquante ans, a été rapatrié dans son pays d’origine. Cet acte symbolique a rappelé l’héritage spirituel et historique d’une determine centrale de l’Église catholique arménienne. Le retour du corps de ce cardinal, qui a façonné la communauté arménienne à travers le monde, a été accueilli avec une grande émotion, tant par les autorités religieuses que par la communauté arménienne au Liban.
Une determine éminente de l’Église catholique arménienne
Grégoire-Pierre XV Agagianian, né le 18 septembre 1895 à Akhaltsikhe, en Géorgie, était une determine majeure de l’Église catholique arménienne au XXe siècle. Il a été élevé au rang de cardinal en 1946 par le pape Pie XII, en reconnaissance de son travail et de son engagement pour l’Église et la diaspora arménienne. Patriarche de Cilicie des Arméniens catholiques de 1937 à 1962, il a largement contribué à la préservation et au rayonnement de la foi arménienne catholique au sein d’une communauté éparpillée à travers le monde.
Au-delà de son rôle en tant que chef de l’Église arménienne catholique, Agagianian est surtout connu pour avoir été l’un des favoris au conclave de 1958 qui a élu le pape Jean XXIII. Il avait alors été considéré comme un candidat papal potentiel en raison de son charisme, de son ouverture au dialogue avec les Églises orientales et de son rôle diplomatique au sein du Vatican. Bien qu’il n’ait pas été élu, son affect au sein de l’Église romaine s’est poursuivie à travers son rôle dans la Congrégation pour la Propagation de la Foi, qu’il a dirigée de 1958 à 1970.
Le décès à Rome et l’oubli temporaire
Le cardinal Grégoire-Pierre XV Agagianian s’est éteint à Rome le 16 mai 1971, à l’âge de 75 ans. Malgré son affect et ses accomplissements, son corps a été enterré en Italie, et son memento semblait s’être quelque peu estompé au sein de la diaspora arménienne au Liban, où son héritage religieux et politique aurait dû occuper une place plus centrale. Il est vital de rappeler qu’à l’époque, le Liban abritait une importante communauté arménienne, renforcée par les vagues de réfugiés après le génocide de 1915. Le rôle de Grégoire-Pierre XV Agagianian aurait pu être un level d’ancrage symbolique pour cette communauté, mais les événements politiques et religieux des décennies suivantes ont occulté en partie cette determine.
Cependant, son œuvre au sein de l’Église et son dévouement envers la diaspora arménienne n’ont pas été oubliés. L’idée de rapatrier son corps a été longuement discutée au fil des ans, mais ce n’est qu’en 2024 que les autorités ecclésiastiques ont pris la décision de ramener son corps au Liban.
Le rapatriement : une reconnaissance tardive mais nécessaire
Le rapatriement du cardinal Grégoire-Pierre XV Agagianian a été perçu comme un acte de justice mémorielle. Le 12 septembre 2024, une cérémonie solennelle a eu lieu à l’aéroport worldwide de Beyrouth pour accueillir son cercueil, en présence de dignitaires religieux et politiques, ainsi que de membres de la communauté arménienne du Liban. Cet événement a marqué la reconnaissance tardive d’un homme qui a profondément marqué l’histoire de l’Église et de la communauté arménienne.
Le choix du Liban comme vacation spot finale pour le corps du cardinal n’est pas anodin. Le Liban abrite non seulement une grande partie de la diaspora arménienne, mais il est également un centre spirituel et culturel vital pour l’Église catholique arménienne. La décision de ramener son corps au Liban est vue comme une manière de rapprocher l’héritage du cardinal de la communauté qu’il a si longuement servie, et de renforcer le lien historique entre le Liban et la diaspora arménienne.
Un legs spirituel et culturel
La vie de Grégoire-Pierre XV Agagianian est indissociable de la diaspora arménienne, qu’il a défendue tout au lengthy de sa carrière. Il a œuvré pour le rapprochement entre les Églises catholique et orthodoxe, tout en renforçant l’identité arménienne au sein de l’Église universelle. Il a également encouragé le développement d’une éducation religieuse et la préservation des traditions arméniennes, des actions qui ont eu un impression sturdy au sein de la communauté arménienne au Liban et ailleurs.
En ramenant son corps au Liban, l’Église catholique arménienne offre un rappel fort de son héritage spirituel et de la nécessité de maintenir vivantes les traditions et la mémoire des figures historiques qui ont contribué à la survie et à la prospérité de la foi arménienne dans un monde marqué par les exils et la dispersion.
Le rapatriement du cardinal Grégoire-Pierre XV Agagianian au Liban, cinquante ans après sa mort à Rome, représente bien plus qu’un easy acte symbolique. Il s’agit d’une reconnaissance tardive de l’immense contribution d’une determine religieuse majeure à la communauté arménienne et à l’Église catholique dans son ensemble. En ramenant son corps sur la terre libanaise, l’Église arménienne catholique rend hommage à un homme qui a marqué l’histoire religieuse et politique de son époque, tout en réaffirmant l’significance de préserver les liens historiques et culturels qui unissent la diaspora arménienne à ses racines spirituelles.
Cet acte rappelle également la place centrale du Liban dans l’histoire de la diaspora arménienne et dans le développement de l’Église catholique arménienne. Grégoire-Pierre XV Agagianian revient donc, enfin, auprès des siens, sur la terre où son héritage pourra être honoré pour les générations à venir.