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L’Arabie saoudite, en tant que puissance régionale influente, joue un rôle déterminant dans les dynamiques politiques et économiques du Liban. Depuis plusieurs décennies, le royaume est un acteur majeur dans le pays, soutenant historiquement la communauté sunnite et apportant une aide économique considérable. Cependant, dans le contexte des rivalités croissantes avec l’Iran et des bouleversements géopolitiques, la politique saoudienne vis-à-vis du Liban oscille entre soutien et pression. Cette ambiguïté reflète les objectifs stratégiques de Riyad, qui cherche à limiter l’affect du Hezbollah et à renforcer ses propres alliés. Mais quelles sont les conséquences de ces choix sur le Liban ?
Soutien économique conditionné : un outil de pression
L’Arabie saoudite a été un pilier économique pour le Liban au cours des dernières décennies, apportant des investissements massifs dans des secteurs clés comme les infrastructures, l’éducation et la santé. Les contributions saoudiennes ont permis au Liban de maintenir un semblant de stabilité économique, surtout durant les périodes de crise. Toutefois, cette aide n’est pas sans circumstances.
Selon Al Sharq Al Awsat, Riyad a considérablement réduit son soutien financier au Liban depuis 2016, lorsque le Hezbollah a renforcé son affect politique à travers le gouvernement. Aujourd’hui, l’aide saoudienne est conditionnée à un affaiblissement significatif du Hezbollah et à une réaffirmation de l’axe sunnite au Liban. Cette stratégie s’inscrit dans une imaginative and prescient plus giant visant à contrer l’Iran, principal soutien du Hezbollah, et à consolider l’affect saoudienne dans la région.
Cette politique de soutien conditionnel a des effets ambivalents. D’une half, elle exerce une pression sur les dirigeants libanais pour qu’ils s’éloignent de l’Iran. D’autre half, elle aggrave les divisions internes et contribue à polariser davantage le paysage politique. Les élites sunnites proches de Riyad, comme Saad Hariri, se retrouvent marginalisées, tandis que les alliés du Hezbollah s’affirment comme des acteurs dominants.
Une affect politique ciblée
L’implication politique saoudienne au Liban a longtemps été centrée sur des personnalités emblématiques de la communauté sunnite, telles que Rafic Hariri et son fils Saad. Cependant, l’échec de Saad Hariri à maintenir son affect politique et son retrait de la vie publique ont marqué un tournant dans la stratégie de Riyad. L’Arabie saoudite semble désormais privilégier une approche institutionnelle plutôt que de se concentrer sur des leaders individuels.
Cette redéfinition des priorités s’accompagne d’une politique étrangère plus prudente. Riyad cherche à renforcer les establishments libanaises tout en marginalisant les factions affiliées à l’Iran. Cependant, selon Advert-Diyar, cette approche rencontre des limites en raison de la fragmentation interne du Liban. La faiblesse des establishments libanaises et les divisions communautaires rendent difficile l’émergence d’un consensus nationwide sur les questions stratégiques.
Pression sur le Hezbollah : un objectif prioritaire
Le Hezbollah est au cœur des préoccupations saoudiennes au Liban. Considéré par Riyad comme une menace directe à la stabilité régionale, le groupe est perçu comme un proxy de l’Iran visant à étendre son affect au Moyen-Orient. Pour contrer cette menace, l’Arabie saoudite a adopté une stratégie de pression multidimensionnelle.
D’une half, Riyad soutient les efforts internationaux pour sanctionner le Hezbollah, notamment à travers des résolutions onusiennes et des sanctions économiques ciblées. Ces mesures visent à affaiblir les capacités financières du groupe en limitant ses accès aux réseaux bancaires et commerciaux internationaux. D’autre half, l’Arabie saoudite utilise son affect pour isoler politiquement le Hezbollah sur la scène libanaise.
Cependant, cette stratégie n’est pas sans risques. Selon Al Arabi Al Jadid, les sanctions et les pressions politiques exacerbent les tensions internes et fragilisent davantage l’économie libanaise. De nombreux Libanais, y compris ceux qui ne soutiennent pas le Hezbollah, voient ces mesures comme une ingérence étrangère qui aggrave leurs circumstances de vie.
Le Liban et les alliances régionales
Le rôle de l’Arabie saoudite au Liban s’inscrit dans un contexte régional marqué par des transformations majeures. Les accords d’Abraham, qui ont vu plusieurs pays arabes normaliser leurs relations avec Israël, reflètent un réalignement stratégique qui influe indirectement sur le Liban. Bien que Riyad ne fasse pas partie de ces accords, le royaume soutient tacitement une coopération plus giant entre les acteurs régionaux pour contrer l’affect iranienne.
Cette dynamique place le Liban dans une place délicate. D’un côté, les alliances entre Israël et certains pays arabes créent de nouvelles opportunités économiques et diplomatiques. De l’autre, elles accentuent les tensions avec l’Iran et ses alliés, dont le Hezbollah, qui considère ces accords comme une menace directe à sa imaginative and prescient stratégique.
Conséquences économiques et politiques
L’impression de la politique saoudienne sur le Liban est double. Sur le plan économique, la réduction du soutien financier de Riyad a exacerbé la crise économique libanaise, déjà aggravée par l’effondrement de la livre et les restrictions bancaires. Sur le plan politique, la pression saoudienne sur le Hezbollah a contribué à polariser davantage la scène politique, rendant difficile tout consensus nationwide.
Cependant, certains analystes estiment que cette stratégie pourrait porter ses fruits à lengthy terme. En renforçant ses alliés sunnites et en soutenant des initiatives internationales pour affaiblir le Hezbollah, l’Arabie saoudite espère rétablir un équilibre des pouvoirs au Liban qui serait favorable à ses intérêts stratégiques.
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