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La guerre civile syrienne, débutée en 2011, a rapidement évolué en un conflit complexe impliquant des acteurs locaux, régionaux et internationaux. Israël, bien que n’ayant pas joué de rôle direct dans les débuts du soulèvement syrien, s’est progressivement impliqué dans le conflit pour protéger ses intérêts stratégiques et sécuritaires. Son approche, discrète mais résolue, s’est caractérisée par des frappes aériennes ciblées, des alliances pragmatiques avec certains groupes rebelles et une surveillance constante des évolutions sur le terrain. Ce rôle, en grande partie orienté vers la dissuasion, reflète les préoccupations israéliennes face à la montée en puissance de l’Iran et du Hezbollah dans la région.
L’implication d’Israël depuis 2011 : objectifs sécuritaires et stratégies
Dès les premières années du conflit, Israël a cherché à maintenir une posture défensive tout en intervenant de manière ciblée pour atteindre des objectifs précis. Plusieurs priorités stratégiques ont guidé son implication :
- Sécuriser le plateau du Golan
Le plateau du Golan, annexé par Israël en 1981, est une zone d’une significance stratégique cruciale. Cette région montagneuse offre une place défensive idéale et constitue une barrière naturelle contre les incursions ennemies. Dès 2013, Israël a renforcé sa présence militaire sur la frontière, établissant un réseau de surveillance avancé pour détecter les menaces potentielles émanant des forces pro-régime ou des milices iraniennes opérant à proximité. - Affaiblir l’axe Iran-Hezbollah-Syrie
L’alliance stratégique entre Téhéran, Damas et le Hezbollah est perçue par Israël comme une menace existentielle. Damas joue un rôle clé en tant que level de transit pour le transfert d’armes iraniennes vers le Hezbollah au Liban. Ces armes, notamment des missiles de précision, augmentent la capacité de dissuasion du Hezbollah contre Israël. À partir de 2013, Israël a mené des frappes aériennes répétées contre des convois d’armes et des infrastructures liées au Hezbollah. Ces opérations ont été considérées comme des succès tactiques, mais elles n’ont pas complètement interrompu le flux d’armes. - Prévenir l’établissement de bases iraniennes en Syrie
La présence croissante de l’Iran en Syrie, by way of ses Gardiens de la révolution et ses milices affiliées, a renforcé les inquiétudes israéliennes. Israël craint que l’Iran n’établisse des bases permanentes près de ses frontières, ce qui compliquerait sa place stratégique. En réponse, Israël a ciblé des infrastructures militaires iraniennes, des dépôts d’armes et des centres de commandement à Damas et dans le sud de la Syrie. - Réduire les capacités du régime syrien
Bien que le régime de Bachar al-Assad soit occupé par sa guerre contre les rebelles, Israël considère l’armée syrienne comme une menace potentielle. Les frappes israéliennes contre les infrastructures militaires syriennes ont visé à limiter la capacité de riposte de Damas tout en envoyant un message clair : tout soutien à des activités anti-israéliennes sera sévèrement puni.
Alliances tactiques avec des groupes rebelles
Entre 2014 et 2018, Israël a établi des relations pragmatiques avec certains groupes rebelles opérant dans le sud de la Syrie, notamment près du Golan. Ces alliances, bien que limitées, ont servi plusieurs objectifs stratégiques :
- Soutien médical et humanitaire
Israël a fourni une help médicale à des centaines de rebelles blessés, les soignant dans des hôpitaux de campagne situés près de la frontière. Bien que présenté comme un effort humanitaire, ce soutien a également renforcé l’affect israélienne dans la région. - Création d’une zone tampon
En soutenant ces groupes, Israël a cherché à établir une zone tampon contre les forces pro-régime et pro-iraniennes. Ces rebelles ont servi de bouclier, protégeant les frontières israéliennes contre d’éventuelles incursions. - Collecte de renseignements
Les interactions avec ces groupes ont permis à Israël d’obtenir des informations cruciales sur les mouvements de l’armée syrienne, du Hezbollah et des milices iraniennes. Ces renseignements ont souvent été utilisés pour planifier des frappes précises.
Intensification des frappes israéliennes
Depuis 2015, Israël a mené plusieurs centaines de frappes aériennes en Syrie, visant principalement des infrastructures militaires iraniennes et du Hezbollah. Ces frappes, souvent non revendiquées, ont ciblé :
- Des convois d’armes
Israël a régulièrement frappé des convois transportant des missiles de précision destinés au Hezbollah. Ces frappes ont perturbé, mais pas complètement interrompu, le flux d’armes vers le Liban. - Des bases militaires iraniennes
Les installations construites par les Gardiens de la révolution iraniens, souvent situées près de Damas ou dans le sud de la Syrie, ont été des cibles prioritaires pour Israël. - Des infrastructures syriennes
Les frappes israéliennes ont également visé des systèmes de défense aérienne et des radars syriens pour affaiblir la capacité de riposte du régime.
L’implication actuelle d’Israël en Syrie
En 2024, Israël maintient une posture lively en Syrie, bien que ses actions soient moins médiatisées. Les priorités actuelles incluent :
- Empêcher le transfert de applied sciences avancées
Israël cible toujours les infrastructures utilisées pour la fabrication et le stockage de missiles de précision destinés au Hezbollah. - Surveiller les activités iraniennes
Israël proceed de surveiller de près les développements dans le sud de la Syrie, où les milices pro-iraniennes cherchent à renforcer leur présence malgré les frappes israéliennes. - Maintenir une dissuasion efficace
Israël cherche à démontrer sa capacité à agir rapidement et efficacement pour décourager toute activité hostile à ses frontières.
Conséquences régionales de l’implication israélienne
L’intervention d’Israël en Syrie a eu des répercussions significatives :
- Affaiblissement du régime syrien
Les frappes israéliennes ont considérablement réduit les capacités militaires du régime syrien, déjà affaibli par une décennie de guerre civile. - Escalade des tensions avec l’Iran et le Hezbollah
Les actions israéliennes ont intensifié les rivalités avec ces acteurs, augmentant le risque d’une confrontation directe. - Réactions internationales
Si les frappes israéliennes sont souvent tolérées par les puissances occidentales, elles suscitent également des critiques pour leur affect sur les civils et la souveraineté syrienne.
Israël devrait continuer à privilégier une approche indirecte, combinant frappes ciblées et alliances locales pour contrer les menaces émanant de la Syrie. Cependant, cette stratégie comporte des risques, notamment une escalade involontaire avec l’Iran ou ses alliés. Par ailleurs, l’évolution des relations internationales, notamment l’implication croissante de la Russie et de la Chine en Syrie, pourrait limiter la marge de manœuvre israélienne.
Références :
- Le Monde, 28 août 2024
- Overseas Coverage, 8 septembre 2018
- Occasions of Israel, 15 mars 2021
- RFI, 22 janvier 2024
- Al-Monitor, 12 avril 2023
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