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Depuis 2019, les banques libanaises font face à une grave crise de liquidité et d’insolvabilité, exacerbée par la dévaluation proceed de la livre libanaise (LBP), le poids de la dette souveraine et la perte de confiance des déposants. En octobre 2024, leurs actifs totaux ont encore diminué de 7,89 % en glissement annuel pour s’établir à 103,4 milliards de {dollars}. Cette baisse illustre l’aggravation de l’instabilité monétaire et la difficulté persistante des banques à restaurer leur crédibilité.
Des banques insolvables depuis 2019
La crise bancaire libanaise a éclaté en 2019, lorsque les banques ont cessé d’honorer les retraits en devises étrangères. L’effondrement de la monnaie nationale, la dévaluation non officielle suivie d’un taux officiel fixé à 89 500 LBP/USD en 2024, et les pertes liées à la détention de la dette publique ont plongé le secteur bancaire dans une state of affairs d’insolvabilité. Les banques libanaises, surendettées et sous-capitalisées, ne peuvent plus répondre aux besoins de leurs purchasers ni soutenir l’économie.
Composition des actifs bancaires en 2024 : un bilan fragilisé
Sort d’actifs | Valeur (en milliards $) | Variation annuelle (%) | Half des actifs totaux (%) |
---|---|---|---|
Dépôts et monnaies auprès de la BDL | 80,64 | -4,26 | 78 |
Créances sur purchasers résidents | 5,02 | -31,62 | 4,86 |
Portefeuille de titres résidentiels | 5,57 | -1,62 | 5,39 |
Créances sur le secteur financier non résident | 4,15 | -1,06 | 4,02 |
Autres actifs | 8,02 | -10,34 | 7,73 |
Complete | 103,4 | -7,89 | 100 |
Une exposition majeure à la dette publique
Les banques libanaises continuent de détenir une half significative de leurs actifs sous forme de dépôts auprès de la Banque du Liban (BDL), représentant 78 % des actifs totaux. Cette exposition large est à la fois un symptôme et un facteur aggravant de leur insolvabilité. Les titres souverains, notamment les Eurobonds, ont vu leur valeur chuter de 6,91 %, atteignant 2,31 milliards de {dollars}, reflétant les risques accrus de défaut de paiement de l’État libanais.
Des passifs dominés par des dépôts de moins en moins accessibles
Sort de passifs | Valeur (en milliards $) | Variation annuelle (%) | Half des passifs totaux (%) |
---|---|---|---|
Dépôts purchasers résidents | 67,41 | -6,96 | 65,2 |
Dépôts purchasers non résidents | 20,98 | -1,13 | 20,29 |
Engagements envers le secteur financier non résident | 2,52 | -16,44 | 2,44 |
Autres passifs | 12,49 | -10,76 | 12,07 |
Complete | 103,4 | -7,89 | 100 |
La fuite des dépôts et la dollarisation accrue
Depuis 2019, les banques libanaises ont vu une grande partie des dépôts résidents s’éroder. En 2024, les dépôts en LBP ont chuté de 79,09 %, atteignant seulement 628,8 tens of millions de {dollars}, tandis que ceux en devises étrangères ont diminué de 3,84 %. Le ratio de dollarisation des dépôts atteint désormais 99,23 %, illustrant la perte totale de confiance dans la monnaie locale.
Les origines de la crise d’insolvabilité
- Dévaluation de la livre libanaise
La perte de valeur de la LBP, amplifiée par la dévaluation officielle à 89 500 LBP/USD, a drastiquement réduit la valeur réelle des actifs et des passifs bancaires libellés en monnaie locale. Ce facteur a également amplifié les pertes sur les obligations souveraines et réduit les réserves en devises des banques. - Exposition extreme à la dette publique
Les banques libanaises sont étroitement liées à la dette souveraine du pays, détenant une grande partie des obligations publiques. Avec un taux de défaut élevé et des paiements suspendus, les banques enregistrent des pertes significatives, aggravant leur state of affairs d’insolvabilité. - Perte de liquidité
Les restrictions sur les retraits imposées depuis 2019, combinées à la fuite des dépôts en livres libanaises (-79,09 %), ont vidé les coffres des banques. Cette perte de liquidité limite leur capacité à financer l’économie ou à couvrir les retraits des purchasers. - Crise de confiance systémique
La confiance des déposants, déjà fragilisée, a été détruite par l’incapacité des banques à répondre aux demandes de retrait. Les purchasers, tant locaux qu’internationaux, hésitent désormais à maintenir leurs fonds dans les establishments financières libanaises.
Impression économique et monétaire : un cercle vicieux
Indicateur | Valeur | Variation annuelle (%) |
---|---|---|
Actifs totaux | 103,4 milliards $ | -7,89 |
Dépôts auprès de la BDL | 80,58 milliards $ | -3,7 |
Créances sur les purchasers résidents | 5,02 milliards $ | -31,62 |
Eurobonds détenus | 2,31 milliards $ | -6,91 |
Ratio de dollarisation des dépôts privés | 99,23 % | +2,76 factors |
Dépôts en livres libanaises (résidents) | 628,8 tens of millions $ | -79,09 |
- Impression sur l’économie réelle
La contraction des actifs bancaires et des crédits au secteur privé (-31,62 %) freine les investissements, accentuant la récession économique. Les entreprises et ménages n’ont plus accès au financement nécessaire pour maintenir leurs activités, exacerbant le chômage et la pauvreté. - Instabilité monétaire et inflation
La dollarisation accrue, combinée à l’effondrement de la LBP, crée un environnement d’hyperinflation. Les prix des biens et providers augmentent rapidement, réduisant le pouvoir d’achat des ménages et aggravant la crise sociale. - Risque de faillite systémique
Sans recapitalisation externe ou restructuration de la dette publique, le secteur bancaire reste exposé à un risque de faillite généralisée. Cela pourrait provoquer un effondrement complete du système financier et aggraver encore la crise économique.
Quelles options pour le secteur bancaire libanais ?
Pour redresser le secteur bancaire, des réformes structurelles et des interventions internationales sont nécessaires. Voici les principales pistes d’motion :
- Restructuration de la dette publique
Le Liban doit renégocier ses obligations souveraines pour réduire la cost de la dette. Cela pourrait libérer les bilans bancaires et restaurer la confiance des investisseurs. - Recapitalisation des banques
Les banques nécessitent une recapitalisation significative, idéalement soutenue par des investisseurs étrangers ou des establishments internationales comme le FMI. - Réformes monétaires
Une stabilisation de la monnaie nationale, couplée à des mesures pour réduire la dollarisation, est essentielle pour restaurer la stabilité macroéconomique. - Réforme du secteur bancaire
Une réforme en profondeur du système bancaire, incluant la réduction du nombre de banques et une meilleure régulation, pourrait améliorer la viabilité à lengthy terme du secteur.
Un avenir incertain pour les banques libanaises et un système à bout de souffle
Depuis 2019, les banques libanaises sont devenues le symbole de la crise économique du pays. En 2024, leur insolvabilité persistante, aggravée par l’effondrement de la LBP et une dollarisation presque totale, souligne la nécessité urgente de réformes. Sans intervention internationale et sans rétablissement de la confiance, le secteur bancaire libanais risque de rester un impediment majeur à la reprise économique.
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