Le Liban, pays aux nombreuses divisions politiques, religieuses et sectaires, a vu ses dirigeants régulièrement pris pour cibles au cours de son histoire récente. Ce qui est particulièrement tragique, c’est que les assassinats de ces figures ne se limitent pas à l’élimination de l’individu en query, mais sont souvent suivis de massacres et de vagues de violence qui enflamment tout le pays. Dans de nombreux cas, ces meurtres ont provoqué des représailles sanglantes, exacerbant les tensions entre les différentes factions libanaises. Il est necessary d’y revenir alors que l’Armée Israélienne tente d’assassiner des dirigeants de partis libanais, entrainant de vives inquiétudes pour une grande partie de la inhabitants, quel que soit son bord et ses opinions politiques.
L’assassinat de Bachir Gemayel et le bloodbath de Sabra et Chatila (1982)
L’un des épisodes les plus violents de l’histoire contemporaine du Liban est sans aucun doute lié à l’assassinat de Bachir Gemayel, le chef des Forces libanaises et président élu, le 14 septembre 1982. Gemayel, qui représentait les chrétiens maronites et avait des liens étroits avec Israël, était vu comme un acteur clé dans le jeu politique libanais de l’époque, en pleine guerre civile. Son assassinat dans un attentat à la bombe, attribué à un membre du Parti nationaliste syrien social, a ouvert les portes à l’un des massacres les plus horribles de la guerre civile libanaise : le bloodbath de Sabra et Chatila.
Quelques jours après la mort de Gemayel, entre le 16 et le 18 septembre 1982, des milices phalangistes chrétiennes, avec la complicité de l’armée israélienne qui occupait Beyrouth, sont entrées dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila. Ces milices, furieuses de la mort de leur chief, ont perpétré un bloodbath épouvantable, tuant entre 800 et 3 500 civils palestiniens, dont des femmes et des enfants. Le bloodbath a eu un retentissement worldwide et reste un symbole des violences sectaires qui ont marqué le Liban pendant la guerre civile. Il est également l’un des épisodes les plus meurtriers résultant directement de l’assassinat d’un dirigeant politique.
La tentative d’assassinat de Kamal Joumblatt et la guerre des montagnes (1977)
En 1977, le chief druze Kamal Joumblatt, determine de la gauche libanaise et chef du Parti socialiste progressiste (PSP), a été assassiné dans un contexte de guerre civile qui faisait déjà rage depuis deux ans. Joumblatt, qui s’opposait à la domination syrienne au Liban, était un personnage influent tant au sein de la communauté druze que parmi les forces progressistes. Son meurtre, attribué aux providers syriens, a immédiatement enflammé la région du Mont-Liban.
La mort de Joumblatt a provoqué une série de massacres connus sous le nom de la « guerre des montagnes », opposant principalement les forces druzes à celles des chrétiens maronites, notamment les milices phalangistes. Dans cette guerre acharnée, des villages entiers furent détruits, et des centaines de civils furent tués de half et d’autre. La violence sectaire a atteint son paroxysme, marquant une section cruciale dans l’histoire de la guerre civile libanaise. L’assassinat de Kamal Joumblatt n’a donc pas seulement éliminé un chief politique clé, mais a également conduit à un bain de sang sectaire qui a exacerbé les tensions entre les Druzes et les chrétiens.
L’assassinat de Dany Chamoun et les représailles dans les rangs chrétiens (1990)
En 1990, alors que la guerre civile touchait à sa fin, un autre assassinat politique majeur a secoué le Liban : celui de Dany Chamoun, fils de l’ancien président Camille Chamoun et chief des milices chrétiennes des Tigres. Dany Chamoun était un opposant farouche à l’accord de Taëf, qui visait à mettre fin à la guerre civile et à redistribuer le pouvoir entre les différentes communautés libanaises. Son assassinat, perpétré en octobre 1990 dans des circonstances troubles, a été attribué à des factions rivales chrétiennes.
Si l’assassinat de Dany Chamoun n’a pas directement déclenché de massacres massifs comme dans les autres cas, il a néanmoins accentué les divisions au sein même de la communauté chrétienne. Les luttes intestines entre les différentes factions chrétiennes ont débouché sur des affrontements sporadiques, et les représailles internes ont montré à quel level la communauté chrétienne était divisée à la fin de la guerre civile. Les tensions restaient vives, et cet assassinat a marqué l’un des derniers actes violents majeurs de la guerre civile libanaise.
Le meurtre de René Moawad et la terreur dans Beyrouth (1989)
René Moawad, élu président du Liban en 1989 dans le cadre de l’accord de Taëf, avait pour mission de superviser la fin de la guerre civile. Son assassinat 17 jours après son investiture, dans un attentat à la voiture piégée, a plongé Beyrouth dans un état de terreur. La mort de Moawad n’a pas directement provoqué un bloodbath, mais elle a amplifié l’instabilité dans une ville déjà ravagée par des années de conflit.
Sa mort a été perçue comme un avertissement adressé à ceux qui cherchaient à réformer le système politique libanais et à rééquilibrer le pouvoir entre les communautés. En conséquence, des combats sporadiques ont éclaté entre les différentes milices, notamment dans les quartiers de Beyrouth où la rigidity était déjà palpable. Cet attentat a retardé la mise en œuvre des réformes et prolongé l’incertitude politique au Liban.
La tentative d’assassinat de Rafic Hariri et les violences de 2008
Rafic Hariri, ancien Premier ministre du Liban et une determine centrale de la reconstruction d’après-guerre, a été assassiné en 2005 dans un attentat à la bombe qui a secoué Beyrouth. Sa mort a marqué un tournant dans la politique libanaise moderne, provoquant des manifestations massives qui ont conduit au retrait des troupes syriennes du Liban après près de 30 ans de présence. Cet événement a également déclenché une série d’assassinats politiques ciblés contre des personnalités anti-syriennes.
Si les violences immédiates qui ont suivi la mort de Hariri ne se sont pas manifestées sous la forme de massacres généralisés, la rigidity latente entre les factions politiques a finalement éclaté en 2008 lors des combats de Beyrouth. En mai 2008, des affrontements armés ont éclaté entre les forces du Hezbollah et les milices soutenues par le gouvernement, faisant des dizaines de morts et plongeant la capitale dans le chaos. Ces violences étaient directement liées à l’assassinat de Hariri et aux divisions qu’il avait cristallisées entre les blocs pro-syriens et anti-syriens.
Un schéma tragique
L’histoire récente du Liban montre que l’assassinat d’un dirigeant politique n’est jamais un événement isolé. Au contraire, ces meurtres déclenchent souvent des massacres ou des vagues de violence qui plongent le pays dans des cycles de représailles et de guerre. Qu’il s’agisse de l’assassinat de Bachir Gemayel suivi du bloodbath de Sabra et Chatila, ou de la mort de Kamal Joumblatt et de la guerre des montagnes, ces événements tragiques reflètent la fragilité du Liban, où les divisions sectaires sont exacerbées par des interventions étrangères.
Le Liban, malgré ses multiples tentatives de réconciliation et de reconstruction, reste prisonnier de ces schémas violents. Les assassinats politiques ont des conséquences dévastatrices, non seulement pour les familles et les communautés touchées, mais aussi pour l’avenir du pays, qui semble condamné à revivre ce cycle de violence et de représailles.