Depuis trois jours, les agences de notation internationales, telles que Commonplace & Poor’s (S&P), Moody’s et Fitch, ont abaissé les notes souveraines d’Israël. La raison principale ? Le conflit qui se poursuit et qui exerce une pression sans précédent sur l’économie du pays. Cette dégradation traduit non seulement l’incertitude géopolitique, mais aussi les lourdes conséquences économiques de cette guerre prolongée.
Un risque accru pour l’économie
La baisse de la notation souveraine d’Israël signifie que le pays devient un emprunteur plus risqué aux yeux des investisseurs internationaux. Concrètement, cela se traduit par une augmentation des coûts d’emprunt pour le gouvernement israélien, qui devra offrir des taux d’intérêt plus élevés pour attirer les prêteurs. Le marché obligataire est en alerte, et le coût de la dette publique pourrait fortement augmenter dans les mois à venir.
Coût de la dette (avant et après les dégradations)
Période | Coût de la dette | Variation du taux d’intérêt |
---|---|---|
Avant la dégradation | 2,5 % | – |
Après la dégradation | 3,2 % | +0,7 % |
Le tableau ci-dessus montre l’affect immédiat des révisions de notation sur les taux d’intérêt. L’effet boule de neige de cette hausse pourrait se faire sentir sur les prochaines émissions d’obligations d’État.
Les répercussions sur les funds publiques
Alors que les dépenses militaires explosent, les recettes fiscales chutent en raison de la contraction de l’activité économique dans plusieurs secteurs clés. Le ratio dette/PIB d’Israël, qui était relativement steady à 60 % avant le conflit, pourrait désormais dépasser les 70 % d’ici fin 2024 si les dépenses de guerre continuent de croître sans nouveaux apports de revenus.
Estimation de la dette publique (en milliards USD)
Année | Dette publique avant le conflit | Dette publique estimée en 2024 |
---|---|---|
2023 | 336 | 392 |
2024 | 350 | 415 |
PIB et secteurs clés : une contraction inévitable
Israël, dont le PIB pour 2023 était estimé à environ 560 milliards de {dollars}, pourrait voir une contraction significative de 3 % à 5 % selon les premières prévisions. Les secteurs les plus touchés sont le tourisme, l’industrie technologique et les infrastructures énergétiques, qui sont tous essentiels à la vitalité économique du pays.
Influence du conflit sur le PIB (en %)
Secteur | Contribution au PIB avant conflit | Contraction estimée |
---|---|---|
Tourisme | 6 % | -90 % |
Technologie | 15 % | -25 % |
Infrastructures | 8 % | -20 % |
Ces chiffres démontrent l’ampleur de la crise à laquelle Israël fait face, notamment dans le secteur technologique, pilier de son économie, mais aussi dans celui du tourisme, aujourd’hui quasi anéanti.
Réserves de change : un rempart fragile
En septembre 2023, Israël disposait de réserves de change évaluées à 202 milliards de {dollars}. Ces réserves, vitales en temps de crise, sont désormais mises à contribution pour stabiliser la monnaie nationale et financer une partie de l’effort de guerre. Toutefois, ces fonds ne sont pas inépuisables. La Banque d’Israël a d’ailleurs déjà commencé à intervenir massivement pour soutenir le shekel, qui a perdu plus de 7 % de sa valeur par rapport au greenback depuis le début du conflit.
Évolution des réserves de change (en milliards USD)
Mois | Réserves disponibles | Interventions estimées |
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Septembre 2023 | 202 | -10 |
Octobre 2023 | 192 | -20 |
La tendance montre que si la scenario perdure, ces réserves pourraient s’épuiser plus rapidement que prévu, menaçant la stabilité financière à lengthy terme.
Inflation et taux de change : une scenario explosive
L’inflation, qui était déjà à 3,8 % avant l’escalade du conflit, pourrait fortement s’accélérer. La dévaluation du shekel augmente les coûts d’importation, notamment dans l’énergie et les biens de consommation. Cela risque d’accentuer les pressions inflationnistes, ce qui affectera directement le pouvoir d’achat des Israéliens.
Inflation et dévaluation (avant/après le conflit)
Indicateur | Avant conflit | Après conflit |
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Inflation | 3,8 % | 5,5 % |
Dévaluation | -7 % (shekel/greenback) | -12 % (shekel/greenback) |
Conclusion
Les dégradations des notes souveraines d’Israël interviennent à un second critique pour l’économie du pays, déjà sévèrement éprouvée par le conflit en cours. Avec une contraction économique qui pourrait atteindre plusieurs dizaines de milliards de {dollars}, une pression accrue sur les funds publiques et une inflation galopante, Israël fait face à une crise d’une ampleur inédite. Seules des mesures économiques drastiques, alliées à une stabilisation rapide du conflit, pourraient limiter les dégâts à lengthy terme.